Selon l’organisation Stop Rhino Poaching (« arrêtez le braconnage des rhinos »), le nombre de rhinocéros tués en Afrique du Sud en 2015 s’élève à 1 160. Soit une cinquantaine d’animaux de moins que l’année précédente. C’est ce qui s’appelle un très léger mieux. De la à nous rendre optimiste, il y a un pas.

Les rhinocéros sont prisés pour leur corne qui se revend 90 000 euros le kilo en raison de ses supposées vertus médicinales.

Car il faut savoir qu’à ce rythme, les rhinocéros auront disparu totalement d’ici 20 ans.

L’Afrique du Sud abrite environ 20 000 rhinocéros, soit 80 % des effectifs de cette espèce dans le monde.
Pourtant, les autorités publiques de l’Afrique du Sud, en dépit d’une prise de conscience tardive de l’ampleur des massacres, ont pris le problème à bras le corps depuis quelques années.

Il y a deux mois, un tribunal sud-africain a décidé de lever le moratoire sur la vente de cornes de rhinocéros dans le pays. Moratoire décrété il y a six ans pour lutter contre le braconnage. Les propriétaires de rhinocéros espèrent qu’avec cette levée, le prix de la corne de rhinocéros sur le marché noir baissera, rendant le commerce moins juteux.

Pretoria réfléchit sérieusement à la légalisation de la vente de cornes de rhinocéros hors de ses frontières. D’autant plus que la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (Cites) doit se tenir cette année en Afrique du Sud.

Des moyens policiers ont été renforcés et déployés dans les grands parcs de l’Afrique du Sud, notamment le Parc Kruger, le plus grand du pays.

Face à cette extinction programmée, de nombreuses initiatives sont menées afin de sauver les rhinocéros.
Saluons ainsi la création de cette clinique pour sauver les bébés rhinocéros financé en partie par la Fondation 30 Millions d’Amis. Clinique néo-natale qui est basée dans la réserve Thula Thula en Afrique du Sud.

La plupart des rhinocéros orphelins arrivent blessés (corne coupée par les braconniers), d’autres ont besoin d’être biberonnés et nécessitent des soins constants et une surveillance accrue qui ne sont possibles que dans une clinique de ce type. Déjà fonctionnelle, cette unité de néo-natalité accueille actuellement 5 bébés (3 rhinocéros blancs et 2 noirs).