Algérie : quelques faits et chiffres

04 novembre 2015
Algérie : quelques faits et chiffres
Un délégué CICR avec un détenu dans une prison algérienne. CC BY-NC-ND / CICR / L. Neaimeh

Hier...

1955 : le CICR débute ses activités en Algérie, en faveur des prisonniers et des déplacés

40 000 réfugiés algériens assistés par le CICR et les sociétés du Croissant-Rouge
Des centaines de milliers de détenus algériens visités, lors de 490 visites en Algérie et 96 en France

L'histoire du CICR en Algérie remonte au milieu des années 50, lorsque le pays luttait pour son indépendance. A cette époque, l'organisation humanitaire est intervenue pour visiter les prisonniers des deux camps, ainsi que pour faciliter leur libération.

Un délégué CICR avec un détenu algérien pendant la guerre d'Algérie.

Un délégué CICR avec un détenu algérien pendant la guerre d'Algérie. CC BY-NC-ND / CICR / v-p-dz-n-00015-07

Durant cette période, le CICR a également porté assistance aux populations déplacées en Algérie et réfugiées au Maroc et en Tunisie. Avec le soutien des Sociétés nationales du Croissant-Rouge des pays concernés, ce sont ainsi 40 000 réfugiés qui ont été assistés en vivres, soins médicaux, vêtements et couvertures.

Aujourd'hui...

Détention

14 190 détenus visités par le CICR dans 29 lieux de détention

Le CICR procède à des visites aux personnes détenues dans divers établissements pénitentiaires algériens depuis 1999. Depuis 2002, des visites sont également effectuées dans les lieux de garde à vue relevant de la police et de la gendarmerie nationale. Ces visites ont pour objectif de garantir que les détenus sont traités avec humanité et de prévenir, en collaboration avec les autorités, les abus et améliorer les conditions de détention.

Entre janvier et septembre 2015, près de 14 190 détenus ont ainsi reçu la visite du CICR dans 29 lieux de détention.

Contacts familiaux

107 messages oraux échangés entre des détenus et leurs familles

De trop nombreuses personnes perdent le contact avec leurs proches, après avoir été séparées par la guerre, la violence ou d'autres raisons. En étroite collaboration avec le Croissant-Rouge algérien, le CICR s'efforce de faciliter l'échange de nouvelles familiales.

En 2015, une vingtaine de personnes détenues à l'étranger ont ainsi pu entrer en relation avec leurs proches en Algérie, par le biais de lettres (messages Croix-Rouge), de messages oraux ou d'appels sur Skype. Par ailleurs, le CICR a transmis 107 messages à caractère familial de détenus algériens à leur famille.

Croissant-Rouge algérien

20 présidents de branches du CRA réunis autour des valeurs du Mouvement Croix-Rouge Croissant-Rouge

Le CICR travaille en étroite collaboration avec le Croissant-Rouge algérien (CRA). Cette collaboration se concrétise non seulement par l'échange de nouvelles familiales, mais également par la recherche de personnes supposées se trouver sur le territoire algérien et dont les proches à l'étranger sont sans nouvelles.

Le CICR et le CRA participent conjointement à diverses formations, afin de renforcer leurs capacités opérationnelles. En 2015, un atelier de travail a réuni le CICR, un représentant du Croissant-Rouge libyen et une vingtaine de présidents de comités de wilaya du CRA autour des spécificités du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il a par ailleurs permis d'échanger expériences et bonnes pratiques.

Droit international humanitaire

45 magistrats, policiers et gendarmes formés au droit international

Le CICR est engagé dans la promotion du droit international humanitaire (DIH) et du droit international des droits de l'homme et soutient les autorités nationales dans leurs efforts de diffusion et de mise en œuvre du droit.

En 2015, des représentants de la police judiciaire, de la gendarmerie nationale et de la magistrature ont été conviés à un voyage d'études en Suisse et en France, afin d'échanger avec leurs homologues sur les similitudes et différences entre les procédures judiciaires des trois pays.

À Alger, une formation, mise sur pied avec l'appui du Ministère de la justice et de la Direction générale de la sûreté nationale, a permis à 22 représentants de la police et de la gendarmerie nationales, du Ministère de la défense et de la magistrature de se familiariser aux droits de l'homme dans les pratiques de la police judiciaire. Un cours de DIH et droits de l'homme, organisé conjointement avec l'École supérieure de la magistrature, a en outre réuni 23 magistrats impliqués dans le contrôle du traitement des détenus et des conditions de détention.