Publié le: 21 août 2017

Qui brandit des menaces est à court d’arguments

Prévoyance vieillesse 2020 – Alain Berset, notre ministre des questions sociales, menace les jeunes: filez doux et dites bravement OUI à ma réforme, sinon vous n’obtiendrez plus rien.

Même ceux qui défendent avec le plus de zèle la réforme de la prévoyance vieillesse 2020 doivent admettre que le projet présente des inconvénients majeurs. Pour détourner l’attention, on nous laisse entendre, dans le meilleur des cas, qu’il s’agit d’un compromis, ce qui ne peut naturellement pas être en tous points satisfaisant. Plus perfides cependant sont ceux qui présentent la réforme de l’AVS comme la seule et unique solution possible, noircissant le tableau de la situation en cas d’échec en votation. Mais c’est tout bonnement absurde. Aucune loi n’est sans alternative.

Il existe des solutions meilleures et plus simples

Le peuple souverain a toujours raison et, s’il rejette un projet, il reste toujours la possibilité d’en corriger les lacunes. La politique suisse en fera la démonstration dans un proche avenir en ce qui concerne la réforme de l’imposition des entreprises (ou le projet fiscal 17) et la prévoyance vieillesse. Des alternatives à la réforme de l’AVS ont d’ores et déjà été proposées par différents milieux; renonçant à une extension inutile, elles sont donc plus simples, moins coûteuses et peuvent être mises en application rapidement.

Le peuple suisse ne se laisse pas intimider

Alléguer qu’il n’y a pas d’alternative au projet de prévoyance vieillesse 2020 a principalement pour but d’occulter les inconvénients majeurs de ce projet d’extension concocté par la gauche. Présenter la prévoyance vieillesse 2020 comme étant notre unique planche de salut et s’évertuer à mettre sous pression les citoyens pour les pousser à «bien» voter, c’est faire preuve d’un piètre sens de la démocratie et d’un manque d’arguments pertinents. Mais le peuple suisse ne se laisse pas impressionner. C’est bien connu: brandir des menaces revient à avouer que l’on est à court d’arguments.

Olivier Feller, Conseiller national (PLR/VD)

 

 

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