Queenstown, capitale mondiale de l'aventure.

Guide de la visite

Par Guillaume Poser une question Contact Expert Nouvelle-Zélande

Autoproclamée « capitale mondiale de l'aventure », célèbre dans le monde entier, Queenstown se trouve au coeur de l'Otago central, sur la rive du lac Wakatipu à proximité du village d'Arrowtown et de Wanaka.

Première destination touristique de Nouvelle-Zélande, Queenstown est au sud ce que Rotorua est au nord du pays : un camp de base extraordinaire pour organiser d'innombrables sorties dans un cadre hors du commun.

Avec son panorama épique, Queenstown fait le bonheur des voyageurs qui apprécient tout autant la nature que les sensations fortes. Ici, le nombre d'activités est incroyable avec plusieurs centaines de possibilités !

Des activités inoubliables pour tous

Des possibilités qui varient en prime selon les saisons, car Queenstown se transforme même en station de sport d'hiver lorsque la neige recouvre la chaîne des Remarkables 

Aux sports extrêmes en tout genre, viennent s'ajouter des dizaines de restaurants, des spas, des vignobles, des sorties en jet boat et même des festivals et autres compétitions internationales !

Dans ces conditions, un guide qui se voudrait exhaustif remplirait plusieurs centaines de pages. Trop de choix tue le choix, et si l'on combine toutes les options possibles avec une forte affluence, Queenstown peut décontenancer et même déplaire à certains !

Comment organiser son séjour ?

D'ailleurs, vous ne seriez pas le premier à vous sentir perdu ! Même un passage au i-SITE local n'apporte pas d'éclairage avec des publicités en tout genre. 

Comment choisir entre des sorties gratuites et des attractions payantes qui sont parfois hors de prix ?

C'est ici que j'interviens, car je ne vais pas passer en revue la moindre option, mais présenter le meilleur de Queenstown pour vous redonner le contrôle sur votre séjour !

J'évoquerais également les excursions dans la région et les randonnées incontournables. Et si vous lisez ce guide jusqu'au bout, je m'engage à faire de Queenstown la meilleure étape de votre voyage en Nouvelle-Zélande !

Queenstown est plus étendue qu'il n'y parait, et son centre-ville qui concentre la plupart des commerces est entouré de zones résidentielles perchées à flanc de collines.

Et même s'il est possible de se loger à un prix raisonnable en s'organisant, il faut admettre que Queenstown vise une clientèle aisée sinon fortunée.

L'atmosphère est très décontractée et l'on peut flâner dans les rues pavées en ayant l'impression de visiter une station de ski, ce que Queenstown devient d'ailleurs entre juin et octobre.

Et puis il y a cette énergie dans l'air qui émane de visiteurs qui partent à l'aventure ou reviennent après avoir vécu des sensations fortes. Il y a le va-et-vient dans les boutiques de sport, ces personnes couvertes de boue ou de poussière qui restituent des VTT avec le sourire.

Ici, certaines constructions anciennes sont élégantes, d'autres, plus modernes, manquent de charme, mais sans faute de goût pour autant. On construit beaucoup et pour une clientèle aisée.

De l'architecture coloniale il ne reste plus grand-chose si ce n'est quelques façades en pierre. Pour retrouver l'atmosphère de la ruée vers l'or, il faudra pousser vers Arrowtown, mais nous aurons l'occasion d'y revenir.

À Queenstown avec ses rues en pente, tous les chemins mènent à Bay Beach. La plage de la ville est précédée par la statue du père fondateur William Gilbert Rees et le monument aux morts de la Grande Guerre.

On écoute du piano en plein air et l'on y achète de la street food à consommer sur les galets près des canards qui guettent les miettes.

Longez ensuite les quais d'où partent les excursions en jet boat pour découvrir des enseignes branchées qui servent le brunch aux visiteurs matinaux. Poussez encore plus loin et vous atteindrez le Saint Omer Park.

On doit tous les arbres de cette promenade plantée au premier maire de la ville. Et si le cadre est plaisant avec ses espaces de jeux pour enfants, je vous suggère de rebrousser chemin pour gagner la péninsule qui abrite les jardins de la ville.

Les Queenstown Gardens occupent la péninsule sur votre gauche face au lac depuis la plage. Il s'agit en réalité d'un superbe jardin botanique gratuit d'une quinzaine d'hectares ouvert en 1867.

On y trouve sans surprise de beaux parterres de fleurs, mais aussi des installations comme des terrains de tennis, de croquet et même une patinoire où l'on dispute des rencontres de hockey sur glace. 

Sans rivaliser avec les exceptionnels Jardins botaniques de Wellington, Christchurch ou Dunedin, celui de Queenstown n'en est pas moins remarquable avec ses variétés exotiques, sa roseraie et ses arches fleuries.

Le festival LUMA qui se tient chaque année dans le jardin du 30 mai au 3 juin présente des illuminations originales comme des lava lampes géantes.

Il possède en outre un joli étang ou l'on découvre l'ingénieuse statue du chien baptisé « Kuri » sur le point d'éclabousser les promeneurs.

D'autres oeuvres d'art se fondent habilement dans le décor comme la sculpture maorie « Auxilium » d'Andrew Rogers conçue pour soutenir un arbre mal en point.

Certains promeneurs improvisent des pique-niques, d'autres imitent la statue « The Good Book » qui représente une lectrice allongée dans l'herbe. Mais les plus curieux s'efforcent de comprendre les règles du Disc Golf !

S'initier au Disc Golf

Le Disc Golf s'est implanté dans les Queenstown Gardens en 2010, mais sa genèse remonte aux années 80.

Il se joue avec de simples frisbees que l'on se procure à la patinoire ou dans la boutique Outside Sport de Shotover St pour quelques malheureux dollars.

Il s'agit simplement de lancer un disque depuis un emplacement indiqué en visant un piquet surmonté d'un panier. On note ensuite le nombre de coups joués comme au golf et l'on avance.

Les puristes organisent des tournois, mais la plupart des joueurs s'amusent surtout en buvant des bières avant de se chamailler gentiment faute d'avoir jamais vraiment compris les règles.

Le parcours fait le tour complet du jardin et mène à une partie de la péninsule jonchée de pommes de pin avant de déboucher sur l'Harbour View Walk qui offre un point de vue sensationnel sur le lac et les montagnes.

Balade le long de l'Harbour View Walk

L'Harbour View Walk est un sentier au bord de l'eau qui réalise le tour de la péninsule. On y croise aussi bien des parents avec des poussettes que les coureurs du dimanche.

Et dans ce cadre paisible, peu fréquenté malgré la proximité avec la ville, on distingue aisément le chant du Tui qui rappelle celui du robot R2-D2 dans la Guerre des étoiles.

Et s'il est possible de réaliser tout le parcours en moins d'une heure sur 3 km, le panorama à la pointe de la péninsule devrait suffire à vous combler. On reviendra ensuite en ville en passant par une aire de jeu appréciée des enfants.

Cette section de l'Harbour View Walk est d'ailleurs éclairée en soirée.

Le moment est venu de parler du lac sans lequel Queenstown n'offrirait pas un paysage aussi épique. Le lac Wakatipu occupe 80 km de long et il faut suivre la route vers Glenorchy pour prendre la mesure de son immensité.

On prend plaisir à contempler le lac assis sur les balustrades en pierre de Marine Parade ou sur la plage en compagnie des canards qui se prélassent au soleil entre deux baignades.

Vous pourrez d'ailleurs les imiter en été lorsque le thermomètre dépasse les 30°C et que l'eau se réchauffe suffisamment pour autoriser des plongeons depuis une plateforme amarrée à quelques encablures au large.

D'une profondeur de 400 m, le lac Wakatipu a surtout la particularité étrange de voir son niveau varier d'une vingtaine de centimètres à intervalle régulier.

Les scientifiques vous parleront de pression atmosphérique, mais la tradition maorie apporte une explication plus originale.

Pour libérer sa promise, un guerrier légendaire mit le feu à un géant durant son sommeil. L'incendie fit fondre les glaciers et donna naissance au lac sous lequel se trouve le géant dont les battements du coeur expliquent les variations.

Une traversée à bord du TSS Earnslaw

Si vous étiez perdu dans vos pensées en contemplant le lac, la sirène du TSS Earnslaw devrait vous ramener sur terre. Le plus vieux bateau à vapeur de l'hémisphère sud s'est autorisé une apparition discrète dans Indiana Jones.

Long de 48 mètres long, entretenu par une équipe de marins passionnés, le TSS ne semble toujours pas prêt à tirer sa révérence. Mis en service en 1912, on continue de l'alimenter au charbon.

Il sert désormais de salon de thé flottant ou l'on joue du piano pour les passagers. Des privilégiés dont vous ferez peut-être partie et qui découvrent un paysage grandiose qui défile sous leurs yeux.

Le TSS assure aussi la navette entre Queenstown et la ferme de Walter Peak en trois quarts d'heure à peine.

Selon la formule retenue, on peut repartir aussitôt ou mettre pied à terre pour assister à la tonte des moutons, participer à un BBQ gourmet ou réaliser une promenade à cheval dans un cadre féérique.

Pour toutes ces raisons évidentes, le TSS Earnslaw est une expérience unique ! Mais nous sommes resté au niveau de l'eau jusqu'à présent, et je suis persuadé que les gondoles qui grimpent dans la montagne au loin vous intriguent, alors allons voir de plus près de quoi il retourne !

Il semble inconcevable de visiter Queenstown sans monter au complexe Skyline qui surplombe le lac Wakatipu et la ville depuis le Bob's Peak à 790 m d'altitude.

Une ascension qui peut se faire à pied en suivant l'épuisant sentier du Tiki Trail, ou sans transpirer grâce aux gondoles récemment rénovées.

Une montée qui est un spectacle à part entière ! On dépasse en chemin le point de saut à l'élastique « The Ledge » en admirant les braves qui s'élancent dans le vide et l'on achève le parcours directement à Skyline.

Ce qui était jadis un simple chalet est devenu un vaste complexe qui comprend un café, un restaurant et une boutique de souvenirs. Mais l'on vient avant tout ici pour profiter d'une vue à tomber à la renverse !

Le panorama depuis Skyline

Voilà donc le panorama iconique de Queenstown que l'on découvre en photo la première fois, mais qui est évidemment bien plus époustouflant en vrai.

En contrebas, les piétons et les voitures du centre-ville ressemblent à des fourmis qui se déplacent au ralenti. On aperçoit aussi le TSS Earnslaw qui entame sa traversée, mais le regard se porte essentiellement sur le lac et les montagnes.

On découvre Walter Peak, Cecil Peak, mais aussi Coronet Peak et les Remarkables où se cachent les pistes de ski qui seront présentées plus en détail par la suite.

Ce panorama n'est peut-être pas le plus impressionnant de la région et ne saurait rivaliser avec celui qui récompense les marcheurs qui atteignent le sommet du Ben Lomond, mais il n'en est pas moins sensationnel !

Les gondoles n'étant pas gratuites, il serait dommage de se contenter d'une visite éclair du complexe Skyline comme le font la plupart des voyageurs.

On peut admirer les étoiles en soirée avec d'imposants télescopes, mais la proximité de la ville avec son éclairage public n'offre pas une expérience comparable à celles de Tekapo ou du Mt Cook.

En réalité, il faut surtout voir l'accès en gondoles comme un prérequis pour se lancer sur la Ben Lomond Track, réaliser des descentes en VTT et s'amuser avec la luge d'été !

Les descentes en luge d'été

Les descentes en luge d'été que propose Skyline ne rejoignent pas la ville. Elles partent d'un point encore plus élevé dans la montagne que vous pouvez rejoindre à pied ou en télésiège.

Les adultes de tout âge font aussi la queue pour dévaler les deux pistes proposées. Des pistes désormais éclairées en fin de journée et qui comportent des tunnels avec des LEDs.

Arrow Track est une piste facile qui permet de s'initier au fonctionnement de la luge. Dart Track en revanche propose un parcours plus incliné et donc plus rapide avec des virages en épingle.

L'activité est tellement amusante qu'elle en devient addictive et se contenter d'une seule tentative serait quelque peu frustrant. C'est pourquoi je vous recommande d'essayer au minimum les deux parcours !

Pour cela, on s'équipe en choisissant un casque et une luge adaptés à sa taille. À ce sujet, il convient de préciser les conditions requises pour les plus jeunes.

Les enfants âgés de 2 ans et plus dont la taille excède 85 cm peuvent partager une luge avec un adulte. Un enfant peut piloter une luge tout seul s'il a dépassé 6 ans et 110 cm et qu'il est accompagné par un adulte. Enfin, un enfant peut piloter sans être accompagné à partir de 7 ans.

Au niveau de la manoeuvre, vous aurez droit à une brève formation. On accélère simplement en poussant le guidon vers l'avant et l'on freine en le tirant à soi, ce qui permet de s'arrêter sur un bas-côté en cas de problème.

Lorsque l'on glisse au ras du sol, l'impression de vitesse est décuplée. La piste est heureusement suffisamment large pour que plusieurs luges puissent se doubler, mais il faut bien négocier ses virages, car le risque d'accident existe.

Gardez les yeux sur la piste et non sur un paysage grandiose que vous aurez tout le loisir d'admirer à votre aise plus tard, notamment lors d'une randonnée.

Avec la multiplication des formules tarifaires liées au nombre de descentes, vous me pardonnerez de ne pas reproduire les tarifs de la luge.

L'Otago Central possède certaines des plus belles randonnées de Nouvelle-Zélande, mais elles ont la réputation d'être d'un niveau relevé. Heureusement, si Queenstown possède son lot de treks alpins, on y trouve aussi une dizaine de marches faciles et tout aussi belles.

Néanmoins, il faut se rendre à l'évidence, vous n'aurez pas le temps de tout faire. J'ai donc opté pour une présentation de trois randonnées fantastiques. Deux d'entre elles sont à la portée de tous (Queenstown Hill et Bob's Cove Track) et la dernière (Ben Lomond Track) est en revanche difficile.

J'ai écarté la Tiki Trail qui évite le recours aux gondoles, mais qui s'avère pénible et sans réels points de vue.

Les pistes de Glenorchy ou la Great Walk de Routeburn Track sont trop éloignées pour être vraiment associées à Queenstown, mais je vous en toucherais deux mots à la fin du guide dans la partie consacrée aux excursions. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, nous devons parler des consignes de sécurité. 

Nos consignes de sécurité

Avant tout de chose, je tiens à rappeler que l'on peut profiter de Queenstown sans se lancer dans de grandes randonnées. Renoncer à une marche n'a rien de honteux, a fortiori lorsque l'âge réduit les capacités physiques.

Une promenade dans les Queenstown Gardens, une croisière sur le lac ou l'accès à Skyline en gondoles suffiront à votre bonheur si vous avez passé l'âge d'arpenter les sentiers !

À notre époque où règne le culte de la performance physique, je me devais de le signaler pour décomplexer certaines personnes. Pour les autres, ne lésinez sur la crème solaire et prévoyez des provisions et de l'eau en quantité.

Car à l'exception de Bob's Cove, les pistes que j'ai retenues comportent des dénivelés conséquents. Les bâtons de marche sont à votre discrétion, mais indispensables pour grimper le Ben Lomond.

D'ailleurs, au risque de me répéter, les bâtons ne sont pas réservés aux séniors. Ils constituent des accessoires de randonnée au même titre que la gourde ou les chaussures de trek et permettent une meilleure expérience de marche et une sécurité renforcée.

À ce sujet, si Bob's Cove et Queenstown Hill peuvent être explorées en sneakers durant les beaux jours, une randonnée comme Ben Lomond exige des chaussures adaptées.

En hiver, il existe des risques d'avalanche et vous devez impérativement signaler vos intentions à un proche (un conseil valable toute l'année).

Avant de partir, renseignez-vous auprès du i-SITE sur Shotover Street pour connaître l'état des pistes et assurez-vous d'avoir assez de temps pour mener à bien un parcours dont vous aurez pris le soin d'étudier préalablement la carte.

Randonnée de Queenstown Hill

De son nom maori « Te Tapu-nui », la colline de Queenstown Hill surplombe la ville et le lac Wakatipu. Le Département de la Conservation considère son ascension comme facile, mais tout dépend de votre condition physique.

Avec 5 km (aller-retour) à parcourir en deux ou trois heures (sinon moins), il s'agit de la randonnée qui offre le meilleur compromis en termes d'effort et de beauté du paysage.

Toutefois, la facilité concerne le terrain, mais pas nécessairement la marche ! Si nous parlons ici d'une piste bien entretenue et sans danger, le dénivelé de 580 m vous fera néanmoins transpirer au coeur de l'été !

Ce n'est pas une course et l'on peut passer autant de temps que l'on veut sur le sentier du moment que l'on ne se retrouve pas à marcher dans le noir !

Le début du parcours

Comble du luxe, une fourche au début du parcours permet de choisir entre un sentier plus raide, mais plus rapide sur la gauche, ou un autre plus long, mais plus aisé par la droite avec de meilleurs points de vue en prime.

Le centre-ville ne marque pas le point de départ de cette randonnée qui débute plutôt au petit parking de Belfast Terrace après un portail en fer forgé.

Pour venir en voiture, il faut attaquer la marche à l'aube en haute saison, car les places de stationnement sont très limitées.

Le sentier grimpe d'entrée de jeu et ne cessera de le faire jusqu'au sommet ! Pour vous donner du courage, vous allez d'abord traverser Fairies Meeting Place.

En dépit de tous mes efforts, je ne suis jamais parvenu à savoir qui entretient les petites maisons de fée au pied des arbres. Faute d'explications, et puisque les enfants y croient, autant faire de même surtout en leur présence !

Basket of Dreams, la première étape

Si la première phase de l'ascension se déroule en forêt. La disparition brusque de la végétation annonce déjà le premier véritable point de vue.

La sculpture « Basket of Dreams » réalisée par Caroline Robinson fut installée pour commémorer le passage au second millénaire. Elle précède une vue superbe sur le lac et les montagnes.

Étonnamment, c'est ici que la plupart des marcheurs décident de rebrousser chemin, la faute sans doute à de nombreux guides de voyages qui en font l'objectif principal à atteindre. Pourtant, à ce stade il reste encore un tiers du parcours à compléter.

Le sommet et son panorama

Je vous encourage à poursuivre l'ascension, quitte à la précéder d'une longue pause pour reprendre des forces. Le sommet de Queenstown Hill à 907 m d'altitude offre un panorama plus spectaculaire avec une vue dégagée sur 360° !

On découvre Cecil's Peak, The Remarkables et Bob's Peak qui conservent encore quelques traces de neige jusqu'à la fin du printemps. Et si la ville est masquée, on gagne toutefois en visibilité sur le versant opposé.

On distingue l'aéroport de Frankton au loin avec le ballet des avions qui atterrissent et décollent.

Croquer une pomme au sommet est envisageable, mais le vent décourage toute idée de pique-nique. À ce stade, on aimerait plutôt poursuivre la marche sur le plateau qui s'étend sous nos yeux. Il s'agit hélas d'un terrain privé dont l'accès est réservé aux quads d'un opérateur privé.

En revanche, vous pouvez redescendre un peu et partir sur la droite pour expérimenter le hors-piste dans les collines jusqu'à un petit lac alpin. Il faudra cependant rebrousser chemin ensuite vers la ville.

La descente est évidemment trois fois plus rapide que la montée, mais il faut toutefois négocier la pente avec prudence pour ne pas risquer l'entorse si vous prenez la piste la plus raide.

En définitive, si la randonnée de Queenstown Hill mène à un sommet dont l'altitude est équivalente à celle du complexe Skyline, le panorama est vraiment différent et complémentaire.

Et selon sa nature, on préférera la marche et la récompense ultime au sommet de Queenstown Hill à l'ascension en gondole de Skyline où le paysage est plus saisissant, mais plus touristique.

Si Queenstown Hill vous semble trop ardue, pas de panique, je vais maintenant présenter une piste plus simple.

Randonnée de Bob's Cove Track

Bob's Cove Track est non seulement l'une des plus belles randonnées familiales de la région, c'est aussi l'une des plus faciles au point d'être praticable en poussette sur une bonne partie du parcours.

En revanche, la piste se trouve à l'écart de la ville et il faut compter un quart d'heure de route pour parcourir les 14 km qui vous séparent du point de départ.

Le Département de la Conservation a planté un panneau pour marquer l'entrée de son parking, mais soyez vigilant, car il est aisé de manquer le repère en suivant une voie particulièrement sinueuse.

Le terrain qui sert de parking offre un nombre de places limité et se remplit vite en haute saison, ce qui peut vous contraindre à revoir vos plans ou opérer des manoeuvres délicates si l'on circule en camping-car.

Je recommande cette marche en fin de matinée ou de journée lorsque la fréquentation décline.

La randonnée en elle-même occupe une bonne heure de marche aller-retour sur 3,7 km. Si elle débute par un sentier incliné le dénivelé n'est finalement pas très élevé et l'essentiel du parcours se déroule ensuite sur sol plat.

Le parcours dans le bush longe le lac que l'on aperçoit par intermittence entre des arbres Horoeka. Vous aurez l'occasion de bifurquer à plusieurs reprises pour rejoindre des criques avec des plages de galets où les plus jeunes pourront s'amuser sous la surveillance des parents.

Le sentier est aussi emprunté par des vélos, alors tenez votre gauche.

Après avoir dépassé les ruines d'un ancien four à chaux des années 1800, vous rejoignez un ponton qui s'avance sur une eau turquoise et fait le bonheur des plongeurs.

Par beau temps, le cadre est paradisiaque et propice à la baignade si vous avez pensé à emporter maillots et serviettes ! La colline que vous apercevez sur votre gauche porte le nom de Picnic Point. Poursuivez sur le sentier pour rejoindre son sommet à 380 m d'altitude.

Une ascension un peu raide, mais sans réelle difficulté. Elle comporte toutefois quelques sections qui peuvent incommoder les personnes qui ont peur du vide et je ne la recommande pas aux enfants de moins de 10 ans.

Les intempéries peuvent rendre la piste glissante, alors soyez prudents.

Votre récompense sera un panorama enchanteur digne de Pirates des Caraïbes ! Le lac Wakatipu se trouve d'un côté tandis que la crique de Bob's Cove de l'autre voit son entrée masquée, ce qui donne l'illusion d'observer un lac intérieur.

Avec du ciel bleu, une végétation luxuriante et des reflets sur l'eau turquoise, vous tenez-là un des plus beaux panoramas de l'Otago Central.

La piste se poursuit et trace une boucle en passant par un petit pont et une jolie cascade pour revenir au point de départ. Difficile de trouver plus simple, mais les amateurs de treks plus exigeants méritent aussi mon attention et je vais présenter la Ben Lomond Track ! 

Randonnée de Ben Lomond Track

Voilà donc la célèbre randonnée qui figure dans tous les guides, mais qui ne conviendra pas pour tout le monde. L'ascension du Ben Lomond implique de grimper sur plus de 6 km pour rejoindre un sommet à 1483 m d'altitude.

Si le DOC (Département de la Conservation) classe la Ben Lomond Track comme une randonnée de niveau intermédiaire, je préfère parler d'une difficulté progressive. Aisée au début, la marche devient franchement difficile sur le dernier tiers du parcours et même dangereuse en hiver.

S'il faut compter, 6 à 8h de marche entre octobre et avril lorsque la randonnée est conseillée, des chutes de neige abondantes imposent un équipement adapté le reste de l'année et des risques d'avalanche existent.

Quoi qu'il en soit, nous sommes en présence d'une randonnée à la journée suffisamment fatigante pour imposer une journée de récupération si vous avez passé la quarantaine.

Et compte tenu de la difficulté du parcours sur la fin, les participants doivent avoir au moins 12 ans sinon 15 avant d'envisager cette marche dont le dénivelé conséquent peut engendrer une certaine peur du vide.

Le point de départ de la randonnée

Il existe trois manières différentes d'attaquer l'ascension du Ben Lomond. La première s'adresse aux puristes et consiste à attaquer la marche depuis Queenstown en suivant la Tiki Trail.

Une Tiki Trail qui rejoint le complexe Skyline au sommet d'un Bob's Peak qui appartient en réalité à la montagne Ben Lomond. Cette approche implique toutefois de gaspiller une grande partie de son énergie à gravir 3 km de pente raide et d'escaliers interminables sans réelle plus-value en termes de paysage.

La Tiki Trail est souvent fermée pour travaux en raison de chutes d'arbres, alors renseignez-vous au i-SITE avant de l'envisager !

Une alternative consiste à suivre One Mile Track à la sortie de la ville au début de Glenrochy Road. Cependant, cette option allonge le parcours et le balisage inconsistant peut vous égarer.

La dernière solution que je préconise consiste à tricher en empruntant les gondoles pour commencer la marche depuis Skyline.

Une astuce qui transforme cette sortie en randonnée payante, mais qui permet d'éviter 450 m de dénivelé et des heures de marche. Cela permet d'attaquer la piste dans les meilleures conditions physiques en économisant ses forces.

Comment s'équiper pour la marche ?

Je ne reviens pas sur les consignes de sécurité, mais je ne peux vous lâcher sur cette piste ardue sans avoir abordé la question de l'équipement indispensable.

Pour un dénivelé aussi marqué, on doit prévoir au moins deux litres d'eau par personne (3 litres si l'on emprunte la Tiki Trail en prime) et de la nourriture suffisante pour soutenir l'effort physique.

Les bâtons sont fortement recommandés, sinon indispensables, au même titre que le bonnet, car le vent sera puissant en fin de parcours.

Naturellement les chaussures de randonnées adaptées au trek alpin sont requises et je déconseille formellement le port de baskets ou de chaussures de marche bon marché qui exposent aux entorses.

La technique de l'oignon, c'est à dire le port de trois couches de vêtements légers pour se tenir au chaud et s'adapter à la météo est incontournable. Et si l'on manque d'expérience en matière de Trek alpin, je recommande la lecture de notre guide spécial randonnée sur Kiwipal.

Le smartphone doit être rechargé pour servir en cas d'urgence (on capte sur cette piste) et il faut impérativement prévoir du papier toilette et quelques sacs plastiques pour stocker ses déchets et éviter de dégrader la nature.

Vérifier la météo avant le départ et signaler ses intentions à un proche est essentiel, car rien ne dit que l'on ne sera pas le dernier sur la piste, même si elle s'avère très fréquentée en haute saison.

Ben Lomond Saddle, la première étape

Une fois arrivée à Skyline, on doit remonter le long des pistes de luge d'été pour retrouver le sentier balisé de Ben Lomond Track qui s'enfonce en forêt.

On quitte rapidement les conifères pour une zone alpine qui offre déjà un très beau panorama sur les montagnes. Dans cet univers où le tussack est balayé par le vent, on progresse sans trouver la moindre zone d'ombre et la crème solaire s'impose.

Si l'on trouve cette partie de la randonnée épuisante, il faut envisager d'y mettre un terme, car le reste du parcours sera autrement plus difficile ! Dans le cas contraire, on poursuit en suivant le marquage orange.

On peut compter sur de beaux points de vue tout au long du trajet pour se donner du courage. Des bancs et une toilette sèche sont installés à Ben Lomond Saddle qui marque le point de jonction entre deux montagnes.

À ce stade (comme à tout moment d'ailleurs), rebrousser chemin n'a rien de honteux ! Respecter ses limites est une caractéristique des bons marcheurs. Mais si l'on se sent toujours dans la course, il est temps de passer aux choses sérieuses.

L'ascension au sommet

Commence à présent la phase la plus délicate, celle qui est précisément dangereuse en hiver en raison des risques d'avalanche. Exposé au vent, on progresse sur un sol rocailleux pendant plus d'une heure.

Un panneau du Département de la Conservation (DOC) marque l'embranchement avec la piste qui mène à Arthur's Point qu'il ne faut naturellement pas emprunter. À ce stade, le sentier étroit combiné avec un précipice peut engendrer une peur du vide chez certains marcheurs et il faut sortir les bâtons.

Le sommet offre une vue à 360° degré sur la région et laisse sans voix. De toute manière, les bourrasques étouffent les mots que l'on voudrait prononcer. Entre les collines arrondies et les sommets déchiquetés par l'érosion, c'est un spectacle hors norme.

Quelques keas sautillent de rocher en rocher comme s'ils voulaient entraîner les randonneurs sur un sentier qui semble se poursuivre. Toutefois, ce hors-piste ne mène nulle part et ne permet en aucun cas de redescendre en ville !

Prudence dans la descente

Depuis le sommet, il faut bien rebrousser chemin quitte à serrer un peu les dents lors des passages les plus escarpés. Sans surprise, une fois les mauvais moments passés, la difficulté s'avère considérablement réduite.

Il faut cependant garder à l'esprit que les mauvaises chutes adviennent surtout lors des descentes lorsque les genoux et les mollets épuisés n'assurent plus suffisamment leurs rôles d'amortisseurs pour encaisser les chocs.

De retour en ville, on peut se montrer fier de ce que l'on a accompli et filer au Fergburger pour reconstituer ses forces. Et s'il reste de l'énergie à revendre le lendemain, les pistes de VTT n'attendent que vous !

Faisant écho à la forêt de Redwoods à Rotorua, Queenstown est le paradis du VTT sur l'île du sud de la Nouvelle-Zélande. Avec des pistes exceptionnelles en forêt comme en montagne, les amoureux de la petite reine y trouveront leur bonheur, quel que soit leur niveau.

On compte plusieurs centaines de kilomètres de sentiers réservés au vélo au départ de Queenstown, mais aussi dans la région. À l'instar des randonnées, j'ai dû composer, car même un guide d'une centaine de pages ne suffirait pas à faire le tour du sujet.

Par ailleurs, j'ai bien conscience que l'immense majorité des visiteurs ne possèdent pas de vélo et ne sont de toute manière pas équipés pour les transporter même si certains loueurs de voitures proposent des fixations.

Il faut être pragmatique et savoir renoncer également aux pistes trop éloignées ou qui imposent des escales dans des refuges. Par conséquent, je vais plutôt vous présenter deux approches complémentaires.

À commencer par le Queenstown Bike Park de Skyline avec ses pistes remarquables, mais exigeantes de niveau 3 à 5 (intermédiaire à expert) qui s'adressent aux passionnés de descentes rapides.

Mais je vous expliquerais aussi comment profiter d'un système de navettes pour rejoindre des points de départ éloignés et pédaler ensuite tranquillement en direction de Queenstown.

Ce Queenstown Trail avec ses 130 km de pistes sera la solution privilégiée par les familles. Mais avant d'aller plus loin, nous devons parler un instant de la location de VTT et de la sécurité sur les pistes.

Où louer un VTT à Queenstown ?

Le VTT est une discipline très populaire et l'on compte pas moins d'une douzaine de loueurs de vélos à Queenstown pour répondre à la demande !

La compagnie « Around The Basin » propose un service de navettes et de location, mais pour récupérer simplement un VTT et partir à l'aventure je recommande Vertigo Bikes.

Vertigo opère depuis 25 ans depuis son atelier au coeur du centre-ville. En plus des protections de base, vous pouvez louer des hardtails, des Full suspension et même des modèles électriques qui sont hélas trois fois plus chers !

Toutefois, si le VTT électrique apporte un confort indéniable, son usage n'est pas forcément justifié ! A fortiori si l'activité envisagée se résume à des descentes à vive allure après s'être fait déposer dans les hauteurs en gondole !

Si la simple évocation des modèles de VTT vous laisse perplexe, je recommande la lecture de notre guide consacré au VTT et aux pistes de vélo néo-zélandaises.

Les consignes de sécurité en vélo

Quel que soit votre niveau, je vous encourage à suivre les recommandations du loueur qui connaît la région et les modèles de VTT adaptés pour l'explorer. Il vous communiquera en outre les consignes de sécurité et sera en mesure de vous renseigner sur l'état des pistes.

Il faut rester raisonnable ! Une piste au-dessus de votre niveau vous met en danger, mais expose aussi les autres participants à des chutes s'il faut vous éviter parce que votre allure est inadaptée au parcours emprunté.

Consulter une carte et s'enquérir de la difficulté n'est pas réservé aux débutants ! Et dans un pays où l'on roule de l'autre côté de la voie, les piétons comme les cyclistes doivent impérativement tenir leur gauche sur les sentiers.

Le Skyline Queenstown Bike Park

Le Skyline Queenstown Bike Park est gratuit, mais toutes ses pistes partent du complexe Skyline et descendent jusqu'en ville, ce qui rend l'ensemble de facto payant puisqu'il faut emprunter les gondoles et s'acquitter en prime du service de remontée des vélos.

Si l'on combine le coût du pass (à la remontée ou à la journée) avec la location d'un vélo et son équipement complet, le budget devient conséquent, mais demeure toutefois abordable pour les passionnés qui ne sont pas là par hasard.

Le Queesntown Bike Park est ouvert de septembre à mai.

Je vous conseille de voir le verre à moitié plein ! Les gondoles vous déposent en moins de dix minutes au sommet de Bob's Peak.

Avec de petites pauses, vous pouvez enchaîner les descentes sur les 28 pistes qui couvrent 30 km en forêt avec des vues dégagées sur le lac Wakatipu.

Toutefois, il existe un bémol et non des moindres : les pistes sont conçues pour des VTT Full suspension et flirtent essentiellement avec le niveau 5 (expert). Sans surprise, une piste qui répond au doux nom de « Slippery Ninja » n'est évidemment pas dédiée aux familles avec ses 450 m de dénivelé.

Seule la Hammy’s Track de 6 km est adaptée aux enfants, mais je n'irais pas y mener le petit dernier à la conduite imprévisible.

Autrement dit, le Queenstown Bike Park de Skyline s’adresse aux passionnés en quête d'adrénaline, qui savent prendre des virages en épingle à vive allure et maîtrisent les sauts. Pour les débutants, je suggère un terrain de jeu différent. 

Le 7 Mile Scenic Reserve Mountain Bike Park à la sortie de Queenstown sur la route de Glenorchy est une alternative gratuite, mais sans remontées mécaniques avec des pistes de niveaux 3 (intermédiaire) à 5 (expert).

Explorer le Queenstown Trail

Le Queenstown Trail est un réseau de 130 km essentiellement réservé aux VTT, mais parfois partagé avec des cavaliers. L'accès est gratuit, mais vous aurez besoin d'un service de navette pour profiter pleinement de l'expérience et accéder au départ des pistes les plus éloignées.

C'est précisément le service assuré par « Around the Basin Bike », la compagnie historique de Queenstown qui détient le très enviable Qualmark Gold décerné par le ministère du Tourisme de Nouvelle-Zélande.

Le service de navette vous permet de pédaler tranquillement en sachant qu'une navette vous attend à l'arrivée pour vous ramener avec votre monture au point de départ. Naturellement, le service inverse est également proposé pour vous permettre de retourner à Queenstown depuis un point de départ lointain.

Il est ainsi envisageable de rejoindre Arrowtown (l'ancien village de chercheurs d'or au coeur de l'Otago Central) en passant par le pont de la rivière Kawarau d'où s'élancent les candidats au saut à l'élastique.

Vous serez également en mesure de faire la tournée des vignobles pour participer à des dégustations sans prendre le risque de vous faire renverser par une voiture même si vous ne pédalez plus tout à fait droit.

Et dans la mesure où l'opérateur propose des forfaits tout compris comprenant vélo, équipement et navette, vous tenez la solution parfaite pour explorer les environs de Queenstown en parfaite autonomie.

Une seule exigence : le respect de l'heure impartie pour emprunter les navettes et restituer les vélos. Il convient de joindre Around The Basin par téléphone en cas de problème sur le trajet.

Toutefois, il n'est pas indispensable de s'imposer un challenge ou un marathon pour profiter du VTT ! Une location de vélos pour faire simplement le tour des Queenstown Gardens ou rejoindre le Saint Omer Park en pédalant avec les plus jeunes n'en est pas moins agréable !

Queenstown se métamorphose de juin et octobre pour devenir une station de sports d'hiver. La ville fait office de camp de base pour gagner les stations de ski de Coronet Peak et des Remarkables.

En Nouvelle-Zélande, les domaines skiables se résument à des remontées mécaniques et d'éventuels cafés en altitude. Se loger à Queenstown permet de bénéficier d'un choix considérable en matière de boutiques de sport pour s'équiper intégralement si l'on est venu les mains dans les poches.

Les stations de ski sont ouvertes de 9h à 16h et très populaires auprès d'une clientèle australienne ou des îles (nos amis de Nouvelle-Calédonie) qui viennent toucher la neige pour la première fois.

Dans ces conditions, l'affluence en ville est tout aussi importante en hiver qu'en été et les hébergements ne se réservent pas à la dernière minute !

Je vais vous présenter succinctement les deux stations associées à Queenstown sans pousser jusqu'à celles de Wanaka. Si le sujet vous intéresse, nous proposons un guide complet sur le ski en Nouvelle-Zélande ! On y parle des équipements, des installations et de toutes les stations du pays.

Skier à Coronet Peak

Coronet Peak est une station de basse altitude desservie par une route goudronnée de 18 km. Orientée plein sud, elle possède un enneigement acceptable complété par des canons à neige si le besoin s'en fait sentir.

Une bonne partie de Coronet Peak s'adresse aux débutants qui viennent prendre des leçons. Une belle piste bleue de 2400 m permet de progresser à son propre rythme, mais il ne s'agit pas pour autant d'une station purement familiale !

Les pistes en altitude qui partent du sommet à 1645 m sont desservies par les remontées mécaniques. Elles offrent les plus beaux points de vue et s'adressent aux skieurs confirmés qui profiteront également d'un domaine de 280 hectares pour s'adonner au hors-piste.

La station joue les prolongations jusqu'à 21h les vendredis et samedis de juillet à septembre grâce à l'éclairage des pistes.

Skier aux Remarkables

Vous aurez certainement repéré la chaîne des Remarkables dès votre arrivée à Queenstown sans vous douter qu'elle possède l'une des plus hautes stations de sport d'hiver de Nouvelle-Zélande, hélas plus difficile d'accès que Coronet Peak.

Il faut compter trois quarts d'heure de route pour rejoindre les pistes au départ de Queenstown et l'accès est fermé aux camping-cars. Comme il faut souvent recourir aux chaînes, l'emprunt du service de navette est plus indiqué, ne serait-ce que pour acheminer plus aisément son matériel de ski.

La station des Remarkables offre un point de vue extraordinaire sur le lac Wakatipu, ce qui lui assure une place parmi les plus belles stations du monde.

Il est d'ailleurs tout à fait commun de monter aux pistes même si l'on ne skie pas juste pour apprécier la vue.

Le domaine de 220 hectares est un peu plus petit qu'à Coronet Peak, mais l'ensoleillement est meilleur avec des pistes moins exposées au vent et un enneigement supérieur, altitude oblige (1943 m au sommet).

Les pistes proposent une difficulté progressive, mais le hors-piste est réservé aux skieurs hors pair en raison des pentes abruptes. Pour expérimenter des sensations fortes sans danger, on se tournera plutôt vers d'autres spécialités de Queenstown.

J'ai présenté des activités traditionnelles comme la randonnée ou le VTT, mais la réputation de Queenstown à l'international s'est forgée autour des sports extrêmes avec une grande variété d'activités toutes plus folles les unes que les autres.

J'ai conscience que ces attractions ne s'adressent qu'à une minorité d'entre vous. Il est toutefois impensable de les passer sous silence, car elles sont en réalité bien moins effrayantes qu'on ne le pense et vous pourriez vous laisser tenter.

Et pour celles et ceux qui sautent le pas, il s'agira le plus souvent du moment le plus intense de leur séjour sinon de leur vie tout entière !

Les sports extrêmes sont-ils dangereux ?

Avant d'aller plus loin, il faut s'entendre sur la définition de sport extrême, car l'expression est essentiellement marketing. Personne ne vous propose de jouer à la roulette russe et aucun organisateur ne gagnerait sa vie si son activité n'était pas parfaitement encadrée !

Il s'agit simplement de repousser ses limites comme vous pouviez le faire étant enfant lorsque vous attaquiez pour la première fois un toboggan la tête en avant. Les tour-opérateurs vous font toutefois signer une décharge, car le moindre accident (même rarissime) pourrait ruiner leur commerce.

Quel budget prévoir ?

Sachez qu'il n'existe pas un organisateur unique pour chaque activité et les compagnies se battent en duel à grand renfort de publicité. Les tarifs évoluent au jour le jour et il n'est pas rare de dénicher des réductions en réservant à la dernière minute.

Visitez le i-SITE de Shotover Street ou Get Your Guide pour dénicher des promotions attractives et des combos avantageux.

Car il faut bien l'avouer, en matière de sport extrême les tarifs sont élevés et souvent prohibitifs pour une famille tout entière. On peut le déplorer, certes, mais l'on ne sera pas plus avancé pour autant ! Il vaut mieux prévoir un budget et improviser sur place.

Car personne ne vous demande de vous décider sur le champ ! Découvrez ma sélection d'activités et laissez l'idée faire son chemin. Si vous le permettez, je vais commencer par l'aérien et les activités nautiques suivront !

Le saut à l'élastique (Bungee Jumping)

Vous l'ignoriez peut-être, mais le saut à l'élastique fut une invention néo-zélandaise dans les années 80.

Sans être un sport national comme le rugby, le « Bungee Jumping » est très populaire chez les Kiwis et Queenstown est l'un des meilleurs spots du pays pour se coller la frousse de sa vie.

Dans la mesure où Kiwipal a consacré un guide complet au saut à l'élastique, vous me pardonnerez de ne pas lister toutes les déclinaisons farfelues du concept. Je vais me contenter de présenter les points de saut à proximité qui sont tous gérés par la compagnie de AJ Hackett (l'inventeur du saut à l'élastique) !

The Ledge est un point de saut que l'on rejoint depuis le complexe Skyline et vous le découvrez d'ailleurs lors de la montée en gondoles. Avec un peu de chances, vous verrez même un candidat s'élancer dans le vide.

Avec sa chute de 47 m, il ne s'agit pas du point de saut le plus haut du pays. Toutefois, la présence de la ville en contrebas fausse la perception des distances et décuple les sensations, ce qui en fait sans doute le meilleur endroit possible au monde pour une première expérience.

Pour un saut plus effrayant, on rejoindra le pont historique de la rivière Kawarau. La hauteur du saut est pourtant plus courte (43 m), mais l'élastique a été soigneusement ajusté pour que vous alliez mettre la tête dans l'eau !

En revanche, il faudra plus du cran pour se jeter des 134 m du Nevis. La seule évocation de ce nom donne envie de faire le signe de croix. L'expérience est pourtant sans danger même s'il n'est pas exclu que son souvenir vous hante.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le saut à l'élastique s’avère plus effrayant que le parachutisme ! Et si la perspective de tomber de quelques dizaines de mètres vous tétanise, vous devriez paradoxalement envisager le saut en parachute ou le parapente avant ! 

Les survols en parapente

Compte tenu du relief montagneux, il n'est guère surprenant de voir tourner des parapentes dans le ciel et c'est d'ailleurs l'une des premières choses que l'on remarque en arrivant en ville.

C'est ici qu'ont eu lieu les premiers survols dans les années 80 et l'activité est désormais populaire dans tout le pays. Vous pouvez d'ailleurs découvrir les meilleurs spots de parapente sur Kiwipal !

Le parapente est un sport technique qui ne s'improvise pas et les sorties proposées au-dessus de Queenstown sont essentiellement des baptêmes réalisés en tandem avec des moniteurs chevronnés.

On décolle des hauteurs de Bob's Peak (au-dessus du complexe Skyline) ou de Coronet Peak en étant sanglé au pilote. Chaque participant doit simplement courir sur la piste d'envol et le pilote fera le reste.

Planer comme un oiseau au-dessus d'un paysage épique même durant une petite dizaine de minutes procure des sensations magiques. Si vous donnez votre accord, le pilote réalise quelques manoeuvres plus impressionnantes et l'on termine par un atterrissage où l'on doit simplement relever ses jambes le moment venu.

Contre toute attente, l'expérience est presque relaxante et j'ai hésité à la compter dans les sports extrêmes où elle est pourtant classée officiellement.

S'il est recommandé de décoller depuis Coronet Peak qui se trouve plus haut dans les montagnes, je recommande GForce Paragliding au départ de Skykine, car le prix des gondoles est inclus et cela vous fait deux visites pour le prix d'une !

Sauter en Parachute au-dessus du lac

On monte d'un cran dans les sensations fortes avec le baptême de saut en parachute au-dessus de Queenstown, l'un des plus beaux spots de Nouvelle-Zélande avec ceux du mont Cook et de Wanaka.

Comptez environ un quart d'heure pour prendre de l'altitude à bord de l'avion piloté par NZone Skydive. À l'instar du parapente, vous ne sauterez pas seul, mais sanglé à un moniteur surentraîné qui gère aussi bien l'ouverture du parachute que l'atterrissage.

En matière de parachutisme, la règle est simple : plus l'on saute de haut, plus la chute est longue et plus c'est cher ! Un tableau vaut mieux qu'un long discours.

Le saut à 12000 m d'altitude permet d'atteindre la fameuse « terminal velocity » à 200 km/h. Une fois le parachute ouvert, comptez 3-4 minutes de descente tranquille avant de vous poser comme une fleur en repliant les jambes quand le moniteur l'indique.

Des moniteurs qui ont tellement d'expérience qu'ils se posent au même endroit systématiquement. Je ne vais pas essayer de vous convaincre, mais sachez que si vous hésitez, c'est probablement que vous êtes déjà prêt.

Alors, quitte à sauter en parachute, autant le faire au-dessus de l'un des plus beaux paysages du monde. Le film de votre exploit sera d'ailleurs capturé par un second parachutiste (en option) si vous souhaitez partager cette expérience unique avec vos proches.

Simulateur de chute libre

Si vous n'êtes pas encore prêt à sauter en parachute où n'avez pas les moyens, il existe une alternative pour reproduire les sensations de la chute libre !

iFLY Indoor Skydiving Queenstown est installé à deux pas des gondoles de Skyline. Chaque participant (à partir de 5 ans) peut endosser une combinaison avec un casque et des lunettes avant de pénétrer dans un tube en plexiglass.

Sous un grillage, une puissante soufflerie permet de planer en compagnie d'un moniteur qui facilite la réalisation de figures en l'air. Deux minutes sont prévues pour une expérience finalement aussi brève que lors d'un véritable saut.

Les sensations sont identiques et vous passerez un excellent moment pour un budget de 129 $ qui reste abordable. Des minutes supplémentaires sont en option, mais ne me semblent pas justifiées.

En revanche, bien plus intéressante est la possibilité d'enfiler un casque de réalité virtuelle pour avoir l'impression de sauter vraiment d'un avion ! Le prix de l'attraction grimpe alors à 168 $ mais je le recommande.

Et qui sait, peut-être cela vous donnera-t-il l'envie de tenter le parachute la prochaine fois ? Mais assez plané, car le moment est venu de plonger !

Les sorties en Jet Boat

Le jet boat est une autre discipline inventée en Nouvelle-Zélande pour faciliter la navigation sur les rivières peu profondes.

Un mode de transport qui continue de rendre des services inestimables, mais qui est aussi employé à des fins touristiques.

Kiwipal a couvert le sujet dans un dossier spécial où l'on présente notamment le célèbre Huka Jet de Taupo, mais nous sommes ici en présence du meilleur spot de tout le pays.

Entendons-nous bien, les sorties opérées par Shotover Jet sur la rivière du même nom dans une gorge étroite ne relèvent pas de la promenade. Il s'agit de foncer à 80 km/h entre les rochers avec des virages à 180°.

Une activité qui décoiffe (au sens strict) et seuls les bonnets sont admis et même conseillés ! On se cramponne en ayant l'impression que l'on va percuter un obstacle à tout moment !

Une sortie à bord de l'embarcation rouge iconique de Shotover Jet sur l'eau turquoise dure environ une demi-heure.

Plus de 4 millions de visiteurs ont vécu cette expérience depuis 1965 et même les enfants (à partir de 10 ans) peuvent prendre place à bord.

Skippers Canyon, le concurrent direct propose une sortie similaire sur une rivière peut-être moins photogénique, mais que l'on rejoint en bus en empruntant la route la plus dangereuse de Nouvelle-Zélande.

L'Hydro Jet qui part de l'embarcadère de Queenstown est plus abordable (135 $) mais navigue sur des sections moins belles des rivières Shotover et Kawarau. La sortie est deux fois plus longue, ce qui n'est pas forcément un avantage pour ce type d'activité.

Hydro Attack sur le lac

Vous n'allez pas revivre les dents de la mer à Queenstown, car les requins qui peuplent le lac Wakatipu sont mécaniques. Hydro Attack est un exemple parfait de ce que Queenstown peut produire en matière d'activité à sensation forte.

Il s'agit de prendre place dans un semi-submersible en forme de requin, une sorte de torpille vaguement inspirée par les aventures de Tintin.

L'engin est capable de foncer à 80 km/h en surface, mais réduit sa vitesse de moitié en plongée, ce qui n'en demeure pas moins remarquable !

Installé derrière le pilote avec des écouteurs à réduction de bruit, on passe de zéro à 80 km/h en moins de 4 secondes ! Une capacité d'accélération fulgurante qui autorise des virages à angle droit et permet de plonger par intermittence à un mètre et demi de profondeur dans l'eau turquoise du lac Wakatipu.

La gravité entre en jeu et le requin remonte brusquement à la surface pour jaillir comme une baleine à la verticale avant de retomber dans une gerbe d'écume pour repartir de plus belle !

Une sortie complètement folle qui ne dure peut-être qu'un quart d'heure, mais je doute fort que la plupart des participants soient capable d'encaisser plus d'accélérations et l'on débarque avec un sourire jusqu'aux oreilles.

Aventures avec Canyon Explorers

Peut-on considérer Canyon Explorers comme une activité nautique ? Non, mais dans la mesure où elle se déroule les pieds dans l'eau et la tête sous des cascades, elle mérite de figurer dans la liste.

Il s'agit d'ailleurs de l'une des meilleures activités de Nouvelle-Zélande, sinon la meilleure de toute pour celles et ceux qui ont eu la chance d'y participer. Si elle n'était aussi physique, elle mériterait une première place dans ce guide.

Fondé en 1998, Canyon Explorer propose de suivre des torrents de montagne qui s'engouffrent dans des canyons au coeur de la forêt. Tous les moyens sont bons pour boucler le parcours en alternant la marche, la nage, l'escalade et même des descentes en rappel ou tyroliennes.

Autrement dit, il s'agit d'imiter Mike Horn ou Bear Grylls le temps d'une demi-journée ou d'une journée entière.

Une sortie qui débute par une petite formation et inclut le transfert depuis Queenstown avec tout le matériel adéquat pour s'en sortir sans égratignure.

Vous serez naturellement encadré par des professionnels qui connaissent la moindre aspérité et savent gérer la progression de participants aux profils très divers, mais qui ont en commun le goût de l'aventure.

L'excursion à la demi-journée occupe 4 h dont la moitié est passée dans un cadre naturel paradisiaque au milieu des fougères à un quart d'heure de route de la ville.

Il faut passer sous des cascades, glisser dans des toboggans naturels comme dans les Goonies, se faufiler dans des passages étroits et sauter dans des bassins en n'écoutant que son courage.

Un programme encore plus dense vous attend avec la sortie à la journée de 8 h. L'excursion inclut cette fois un déjeuner et se déroule dans la Routeburn Valley, au-delà de Glenorchy dont la visite est également au programme.

Il faut compter cette fois 3 h pour venir à bout d'une descente plus difficile dans un canyon qui multiplie les défis physiques.

Toutefois, si le courage venait à manquer, sachez qu'il est possible de contourner chaque obstacle, car le but n'est pas de se mettre en difficulté, mais de repousser ses limites.

À ce sujet, il convient de souligner combien la présence d'un groupe motive chaque participant. Une fois passée l'appréhension du début, on se surprend à réaliser des exploits dont on se serait cru incapable.

Néanmoins, cette activité n'est pas faite pour tout le monde. Il faut en outre éviter les lunettes ou disposer de straps (même les lentilles de contact ne sont pas recommandées). Cependant, si vous êtes motivé, ne passez pas à côté d'une expérience aussi immersive.

Rafting dans les rapides

Le rafting, ou plutôt la descente de rapides (Whitewater Rafting en anglais) est également à l'honneur dans cette région montagneuse de l'Otago Central.

Avec les spots de Taupo ou Rotorua, nous côtoyons ici le meilleur de ce que la Nouvelle-Zélande offre en matière de rafting.

Je recommande les excursions organisées par Queenstown Rafting (RealNZ). La compagnie fondée en 1974 propose deux sorties de 4h40 (dont la moitié passée en formation) adaptées au niveau des participants.

Vous serez équipés intégralement avec un casque, un gilet de sauvetage et même une combinaison à enfiler par-dessus un maillot de bain. L'encadrement assuré par une équipe de professionnels est évidemment à la hauteur.

Si vous avez l'expérience du rafting ou si vous nous avez fait l'honneur de consulter notre guide du rafting en Nouvelle-Zélande, vous savez qu'il existe des niveaux pour déterminer la difficulté d'un parcours sur rivière.

La première sortie organisée est la plus intense. Elle se déroule sur la rivière Shotover, celle-là même empruntée par les jet boats mais sur un autre tronçon. Cet itinéraire de 12 km alterne les niveaux 3, 4 et 5, c'est à dire de type intermédiaire, avancé ou expert.

Il s'agit en quelque sorte d'une activité « roller coaster » qui ménage des moments de répit entre deux accélérations soudaines.

La fin du parcours dans le Skipper Canyon est marquée par la traversée d'un tunnel de 170 m creusé à grand renfort de dynamite par les chercheurs d'or.

De toutes les activités proposées à Queenstown, c'est avec le canyoning l'une des plus physiques, même si l'on partage l'effort avec ses camarades de bord. Une activité intense qui vous épuise, mais emporte le stress.

Moins rude, sans être une promenade de santé pour autant, le second parcours se déroule sur une rivière Kawarau moins agitée de niveau 2 à 3.

La descente convient aux débutants malgré une section de rapides intermédiaires sur 400 m qui autorise la course entre rafts.

Quel que soit votre choix, la douche chaude et le chocolat brûlant qui vous attendent à l'arrivée ne seront pas de refus avant le retour en navette pour le centre-ville de Queenstown.

Si le rafting vous semble trop facile, que diriez-vous de descendre des rapides à la nage en vous tenant à une simple planche ?

Sledging et River Surfing

Fondée en 1989, la compagnie Serious Fun Riverboarding a transposé un concept français sur la rivière Kawarau de Nouvelle-Zélande. Équipés d'une combinaison, d'un casque, d'un gilet de sauvetage et d'une planche, les participants se voient proposer deux itinéraires différents.

La descente de rapide la plus simple sur un parcours de niveau 2 (débutant) ne présente pas difficulté. On se laisse porter par le courant en se tenant à une large planche en plastique. Il s'agit de sledging et non de river surfing.

En revanche, le second parcours requiert une planche de bodyboard plus courte en polypropylène pour manoeuvrer plus aisément dans des rapides de niveau intermédiaire bien plus intimidants !

Dans tous les cas, vous prendrez des quantités d'eau astronomiques dans la figure et dépenserez une énergie folle. J'insiste sur ce point, car nous sommes bel et bien en présence d'une pratique sportive très physique.

La sortie ne se réalise pas en solitaire et vous rejoindrez un groupe d'une dizaine de participants encadrés par une équipe de professionnels.

La sécurité n'est pas prise à la légère et vous devrez signer une décharge et faire un essai pour démontrer un niveau de natation satisfaisant.

Veuillez noter par ailleurs que si l'activité est ouverte de septembre à mai, il n'y a pas de réelle plus-value à la pratiquer forcément en été (décembre-février), car l'eau vous porterez de toute manière une combinaison.

Tout le monde n'a pas forcément envie de sauter à l'élastique ni la motivation requise pour pagayer en rafting. Heureusement, les activités de détente ne manquent pas à l'appel et vous devriez trouver votre bonheur à Queenstown.

Je vous propose d'essayer de nouvelles activités qui ne collent pas la frousse et n'exigent pas des capacités physiques importantes. Une sortie en kayak, la visite d'une réserve animalière, une partie de mini-golf ou de la simple relaxation dans un spa sont à la portée de la plupart des voyageurs.

La sélection d'activités qui va suivre a été étudiée pour s'intégrer aisément dans les itinéraires Kiwipal. Elles sont payantes, certes, mais abordables et vous en aurez pour votre argent.

Kayak, Stand Up Paddle et Aqua Bike

Plusieurs compagnies proposent la location de kayaks pour naviguer sur le lac Wakatipu, mais je recommande Paddle Queenstown qui propose des solutions complémentaires comme le stand up paddle et l'Aqua Bike.

Vous n'allez pas « explorer » un lac de 80 km de long qui peut devenir dangereux par mauvais temps. Vous irez plutôt pagayer sur une zone à l'écart des jet boat et des requins à moteur d'Hydro Attack !

La proximité de la ville permet de profiter d'une eau calme qui autorise l'usage de kayaks « sit-on-top » moins intimidants. Néanmoins, vous devrez impérativement porter un gilet de sauvetage. Pour en savoir davantage sur la sécurité en kayak, lisez notre guide sur Kiwipal.

Une heure de location de kayak est largement suffisante pour profiter du panorama sous un angle différent. Votre seul adversaire sera le soleil dont les rayons sont reflétés par l'eau cristalline.

Le stand up paddle est en vogue. Il n'est pas exclu que vous tombiez à l'eau et vous aurez droit à une formation rapide s'il s'agit de votre première sortie. À l'instar du kayak, une heure suffira amplement pour s'amuser.

Enfin, j'ai gardé le plus drôle pour la fin avec l'Aqua Bike qui est un croisement entre un pédalo et un tracteur avec une sortie limitée à 25 minutes. Si un seul adulte suffit à propulser un de ces engins, deux passagers s'en sortiront mieux.

Visite du Kiwi Park (Wildlife Sanctuary)

Ouvert en 1986 au pied des gondoles de Skyline, impossible à manquer avec son entrée en forme de tuyau, le Kiwi Park s'est donné pour mission de protéger les espèces naturelles de Nouvelle-Zélande.

Il ne s'agit pas d'un zoo à proprement parler, mais d'une réserve au coeur de la ville qui rappelle Zealandia à Wellington.

On y retrouve une vingtaine d'espèces endémiques en partenariat avec le Département de la Conservation. La visite occupe une bonne heure avec un audioguide disponible en français distribué sous la forme d'une application mobile.

Voici un résumé succinct des espèces les plus fascinantes que vous pouvez observer dans le Kiwi Park :

La vedette est sans conteste la mascotte officielle du pays. Il s'agit du kiwi dont les habitants du pays tirent leur surnom et qui possède sa propre section.

L'entrée de la section « Kiwi encounters » est restreinte à une cinquantaine de participants durant des créneaux horaires sur la base du premier arrivé, premier servi.

Un enclos dans la pénombre permet d'admirer cet oiseau diurne sans ailes vaquer à ses occupations avec entrain durant une vingtaine de minutes.

Pourtant, le moment le plus remarquable a lieu durant le Conservation Show présenté par une équipe de soigneurs qui présentent des espèces durant une demi-heure. Une activité pédagogique et attendrissante parfaite pour les enfants comme leurs parents.

Parcours de golf et mini golf

Le Queenstown Golf Club se trouve sur la péninsule de Kelvin Heights, non loin de la chaîne de montagnes des Remarkables.

Si l'on devine la présence du Golf au loin, il faut compter une bonne vingtaine de minutes pour le rejoindre en transport depuis le centre-ville.

On lui reproche parfois d'être un peu trop exposé au vent et certains joueurs lui préfèrent celui de Cape Kidnappers, ce qui n'empêche pas ce 18 trous d'être considéré comme le plus beau du pays. S'il est ouvert toute l'année, il est néanmoins conseillé de le parcourir en haute saison.

Le golf en Nouvelle-Zélande n'est pas une discipline élitiste. Se présenter avec des sneakers et un jean propre sur le green n'a rien de choquant.

On conserve néanmoins une certaine élégance et une éthique en ne partageant pas un même club entre joueurs pour faire des économies par exemple. À ce sujet, vous pouvez fort bien arriver les mains dans les poches et louer sur place un équipement complet pour droitier comme gaucher.

D'ailleurs, vous pouvez suivre l'intégralité du parcours ou n'en jouer que la moitié, ce qui revient moins cher. Ce sera l'approche recommandée pour un débutant qui conservera ainsi une partie de son budget pour prendre un verre au bar du golf en se prenant pour James Bond.

Le tarif n'est pas exorbitant, mais si votre budget ne suit pas, ou si vous reculez pour une raison quelconque, sachez qu'il existe aussi un sympathique mini-golf en plein air au pied des gondoles de Skyline pour s'amuser en famille.

Ne confondez pas ce mini-golf avec le « CaddyShack mini golf course » qui n'est qu'une déclinaison médiocre d'une activité similaire à Christchurch.

Queenstown Ice Arena

Nous l'avions découverte en visitant les Queenstown Gardens : la patinoire peut accueillir 2000 spectateurs lors des compétitions de hockey sur glace ou de curling, mais elle est ouverte au public le reste du temps.

S'il est vrai que la patinoire ne s'adresse qu'à une clientèle restreinte, capable de progresser en patins sans risquer de compromettre un séjour par une mauvaise chute, je recommande d'y faire un tour pour une autre raison.

Les Ice Bumper Cars sont des auto-tamponneuses en forme de bouée géantes qui glissent sur la glace à vive allure. Après vous avoir exposé les consignes de sécurité, on vous installe à bord de l'un de ces donuts géants pour une dizaine de minutes.

Les commandes permettent de se déplacer et peuvent être maniées par les plus jeunes qui sont évidemment les bienvenus. D'ailleurs, en dessous de 6 ans, un enfant peut même s'installer à bord avec l'un de ses parents.

Le vaste espace sur la glace rend l'expérience plus amusante que dans les fêtes foraines, car l'on dispose de plus de temps pour repérer une cible à percuter. Et contre toute attente, même sans savoir patiner, il devient possible de s'amuser follement sur la glace !

Vous pouvez aussi louer un frisbee à 6 $ à la patinoire pour disputer une partie de Disc Golf dans le jardin.

Relaxation chez Onsen Hot Pools Retreat

Pour conclure en beauté cette présentation des activités détente à Queenstown, je vais vous présenter les Onsen Hot Pools. Comme son nom le laisse deviner, il s'agit d'un spa qui permet de se relaxer après une journée d'aventure.

Fondé en 2007, Onsen n'est pas directement situé dans Queenstown, mais à quelques minutes en transport dans les collines. Ici, la clientèle apprécie toute une gamme de soins, mais plébiscite les quatorze bassins à remous.

Construit en bois de cèdre, chaque hot pool peut accueillir jusqu'à quatre participants. L'accès se fait dans une pièce dédiée privative équipée d'une douche individuelle. Autrement dit, vous n'êtes pas tenu de partager vos instants de relaxation avec de parfaits inconnus.

Chaque espace s'ouvre sur la vallée et un toit rétractable qui s'active avec un simple bouton permet de se retrouver à l'ombre comme au soleil.

Confortablement installé dans une eau filtrée à 38,5°C avec un rafraîchissement à la main, vous contemplez les montagnes et la rivière Shotover dont les eaux turquoise sont empruntées par les jet boats.

Dans une ville où l'adrénaline coule à flots, il n'est guère difficile de comprendre pourquoi ce lieu est une institution. Au fil des années, Onsen est devenu le point de chute des couples qui ont sauté en parachute, pédalé des dizaines de kilomètres en VTT ou descendu des rapides.

Voilà pourquoi, s'ils sont les bienvenus en journée, les mineurs de moins de 12 ans ne sont pas admis après 16h30 pour garantir un calme absolu.

Naturellement, Onsen ne pratique pas des tarifs de piscine municipale ! Néanmoins, les prix sont dégressifs en fonction du nombre de participants avec une entrée enfant plus que raisonnable.

Voilà typiquement un moment privilégié que l'on s'offre en lune de miel où pour célébrer une occasion spéciale.

L'Otago Central est l'une des principales régions viticoles de Nouvelle-Zélande. Son microclimat océanique sec permet la production de vins exceptionnels qui attirent une clientèle d'épicuriens.

Pourtant, les vignobles se comptaient sur les doigts de la main dans la région à la fin des années 90. Ils sont aujourd'hui plus de 200 ans et les crus de l'Otago sont désormais présents sur les tables des plus grands restaurants.

Cette histoire est retracée dans le guide des vignobles sur Kiwipal, aussi me contenterais-je de rappeler que le Pinot noir est le vin de référence dans cette région, même si l'on y produit aussi des Pinot gris, Rieslings, Gewürztraminers et Chardonnay très appréciable.

Certains domaines prestigieux possèdent leur propre restaurant pour accueillir une clientèle d'épicuriens et une boutique pour leur permettre de passer commande après une dégustation.

Tant et si bien que l'oenologue amateur ne sait plus où donner de la tête ! Aussi vais-je vous indiquer trois approches originales pour vous permettre d'intégrer la découverte des vins néo-zélandais dans votre programme.

Blenheim au nord de l'île du sud est également connue pour ses vignobles.

Tournée avec Queenstown Wine Trail

Faire la tournée des vignobles est un grand classique de la région et les épicuriens font de la ville un camp de base pour participer aux sorties organisées par Queenstown Wine Trail.

On part en petit comité à bord d'une navette qui fait escale dans les vignobles au coeur de paysages épiques où l'on est accueilli pour des dégustations.

L'achat de bouteilles n'est nullement obligatoire, même si dans l'esprit il s'agit de rapporter du vin à partager avec ses proches.

Le parcours n'est pas figé et l'accompagnateur qui tient le volant s'adapte aux préférences des participants. Vous pouvez ainsi visiter Gibbston Valley Winery, Amisfield Winery, Peregrine Wines, Mt Difficulty, Akarua, Kinross Wines, Mora Wines... et tant d'autres.

Il est également possible d'inclure un déjeuner dans un vignoble, ce que je recommande fortement ! Dans ce cas, l'excursion intitulée Wine and Food Tour se déroule sur une demie-journée et comprend trois vignobles et une cave à vin à visiter avec une présentation à la clé.

Dégustation chez Gibbston Valley Winery

Si vous préférez circuler par vos propres moyens, que vous soyez un oenologue averti ou un parfait débutant qui veut juste essayer une dégustation sans forcément visiter un vignoble, je recommande la Gibbston Valley Winery.

Certes, il faut faire un peu de route pour rejoindre l'établissement. Toutefois, les 25 km à parcourir en voiture ou à vélo permettent d'admirer un panorama grandiose et vous pouvez retrouver un lieu de tournage du Seigneur des Anneaux (Pillars of the Kings) au passage.

Il faut préciser que les vignobles de Gibbston Valley Winery ne se trouvent pas sur place, mais plus loin dans la vallée et vers Bendigo. En revanche, la boutique est déjà fantastique et le restaurant est l'un des meilleurs de la région.

Les dégustations privées reviennent à 30 $ par personne et comprennent cinq grands crus présentés par un sommelier. Si vous n'avez jamais essayé ce type de prestation auparavant, rassurez-vous, ce n'est pas guindé et au contraire très convivial.

The Winery à Queenstown

Si le temps vous manque pour réaliser la tournée des vignobles, je suggère de rendre visite à The Winery sur Ballarat St, à deux pas du lac en plein centre-ville de Queenstown.

Le concept est simple : vous échangez une pièce d'identité contre un verre à pied et une carte magnétique qui permet de se servir seul à des distributeurs. Plus de 80 grands crus néo-zélandais sont proposés et vous choisissez parmi trois niveaux de remplissage.

Votre pièce d'identité est restituée après le règlement des consommations.

Vous pouvez par exemple essayer quatre ou cinq vins, quitte à demander conseil si vous le souhaitez, puis vous servir un verre plein pour accompagner une planche de charcuterie et fromage à déguster sur place.

The Winery est également une boutique avec 1300 crus en réserve et vous pouvez acquérir le vin que vous venez de goûter pour le ramener dans vos valises ou le faire livrer à l'international (une caisse minimum).

En définitive, s'il manque la beauté des vignobles, The Winery offre un excellent service et l'enseigne est désormais implantée aussi à Arrowtown.

Qu'elle semble loin l'époque où il était de bon ton de dénigrer la cuisine néo-zélandaise. L'essor du tourisme avec une clientèle aisée a permis d'élever le niveau et Queenstown ne fait pas exception à la règle avec plus de 150 enseignes gastronomiques !

Si certaines adresses ne sont évidemment pas à la hauteur, la qualité d'ensemble est remarquable et l'on peut affirmer sans l'ombre d'un doute que Queenstown est l'une des meilleures villes du pays pour se restaurer.

Qu'il s'agisse de consommer de la street food au bord du lac ou visiter des restaurants haut de gamme, le choix donne le tournis et toutes les saveurs du monde sont représentées.

Pour dresser une liste de mes tables préférées, j'ai toutefois écarté de bonnes adresses pour éviter d'être redondant. J'ai pratiquement tiré à pile ou face pour départager le Tatsumi et le Blue Kanu ou le Fogo et le Taco Medic.

J'ai voulu donner un éventail pour toutes les bourses et je propose d'ailleurs d'attaquer directement avec le célèbre Ferburger.

Fergburger, le meilleur hamburger du monde ?

Que penser de cette enseigne devant laquelle on fait la queue jusqu'à 2h du matin et que l'on présente dans tous les guides de voyages ?

Le Fergburger propose une sélection de burgers composés exclusivement de produits frais de la région avec des buns cuits dans la boulangerie voisine.

Les burgers sont énormes, les portions de frites tout autant et les calories sont au diapason. On peut consommer sur place si l'on arrive à s'asseoir, mais nous sommes de toute évidence sur de la vente à emporter à savourer devant le lac.

Le Fergburger est une institution à Queenstown, et ne pas l'avoir transformé en franchise dans tout le pays (sinon à l'étranger) est à porter au crédit de ses fondateurs. Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas décerner au Ferg une note positive.

Néanmoins, je tiens à rappeler qu'en dépit de son succès, le burger n'a jamais été un sommet de l'art culinaire. À force de répéter que le « Ferg » serait le meilleur burger du monde, certains clients en attendent trop !

L'enseigne a lancé des boutiques secondaires à Queenstown pour surfer sur son succès. Le Ferg Ice Cream s'en sort très bien, mais c'est surtout la boulangerie FerBaker directement voisine du Fergburger qui mérite le détour. Sa baguette française est décevante, mais les viennoiseries sont excellentes et les pies aussi.

Patagonia et ses chocolats artisanaux

Avant de passer aux restaurants à proprement parler, je tenais à partager une adresse pour gourmands. Patagonia a été fondé en 2005 par des argentins et la boutique de Queenstown a fait des émules à Wanaka et Arrowtown.

Patagonia propose non seulement des glaces ordinaires en cornet ou pot, mais aussi des bâtonnets faits maison que l'on passe sous du chocolat liquide !

Les truffes, les macarons et chocolats artisanaux ont fait le succès de l'enseigne tout comme leurs gros carrés bruts dont les recettes varient selon la saison. On y sert aussi un excellent café torréfié sur place qui renvoie le Starbucks du coin dans les cordes.

Victime de son succès, le Patagonia est très fréquenté, mais on retrouve le lac à deux pas. Et pour savourer café et chocolats devant l'un des plus beaux panoramas au monde... voilà qui justifie bien quelques minutes d'attente !

Tatsumi, le meilleur restaurant japonais

Le Tatsumi a une histoire très particulière, car il s'agissait de l'un des meilleurs restaurants japonais de Christchurch. Entièrement détruit lors du grand séisme de 2011, il a rouvert à Auckland avant de plier bagage pour Queenstown au premier étage d'un immeuble du centre-ville.

En conservant la même équipe, le Tatsumi a retrouvé le succès et son chef Koichi a perfectionné son menu durant plus de vingt années d'un labeur acharné.

Nous ne sommes pas ici dans un restaurant avec des menus numérotés ! Les habituels sashimis, sushis ou tempuras sont à la carte, mais revisités pour une cuisine japonaise fusion avec des desserts à la française.

Autrement dit, le Tatsumi relève de la cuisine gastronomique avec un service digne d'un grand restaurant. Je vous encourage non seulement à l'essayer, mais aussi à commander un plat nouveau pour vous laisser surprendre !

Fogo Brazilian BBQ Experience

Le nom de cette enseigne résume tout, car le Fogo est bien un restaurant BBQ brésilien situé dans le Mall de Queenstown.

On y grille 13 viandes différentes quitte à combiner les saveurs comme pour le poulet enrobé dans du bacon croustillant. Des viandes accompagnées de haricots noirs à l'ail, de riz brésilien, de salsa aux tomates ou de chimichurri.

Avec une bonne viande, je suggère un excellent pinot noir néo-zélandais, mais vous pouvez aussi lui faire une infidélité avec un cru d'Amérique du Sud.

En dessert, pour accompagner les ananas à la cannelle grillés et les churros à la glace à la vanille, vous pouvez composer votre propre cocktail avec une base classique et une saveur tropicale.

Le Fogo propose une formule illimitée à 77 $, mais je conseille de s'en tenir au menu si l'on envisage une randonnée après le repas.

Flame Bar and Grill

Quelle différence entre le Fogo et le Flame Bar and Grill sur le quai qui longe le lac Wakatipu ? En réalité, le mode de cuisson diffère, car le fondateur originaire d'Afrique du Sud a souhaité reproduire les « braai » de sa Durban natale.

Au-delà des ribs et autres steaks saignants, on y grille aussi des crevettes du Mozambique, du poulet Peri Peri et du saumon.

Et si vous souhaitez faire une infidélité au Fergburger, optez pour le « Flame Beef Burger » dont le goût légèrement fumé vous surprendra.

Si vous n'êtes pas encore rassasié, essayez le « Flaming Bomb Alaska » en dessert. Je vous laisse surprise avec un indice : il y aura le feu dans l'assiette !

Nest Kitchen pour les grandes occasions

Situé dans les collines de Fernhill sur la route de Glenorchy en sortant de la ville, le Nest Kitchen est l'adresse la plus select de Queenstown. Il faut dire que le cadre est unique avec sa vue extraordinaire sur le lac et les montagnes.

Le menu entrée, plat, dessert revient à 100 $, ce qui peut sembler cher, mais qui rapporté en euros est dans la moyenne pour une table de ce niveau.

Nest Kitchen est LE restaurant pour célébrer un anniversaire ou une demande en mariage ! On y sert une cuisine gastronomique avec le meilleur gibier du pays (le cerf du Fiordland) et de l'agneau encore plus savoureux qu'au Captain's qui demeure une de mes adresses fétiches à Queenstown.

En revanche, je trouve le vin trop cher avec des bouteilles à 200 $ et l'on s'en tiendra aux commandes au verre. La carte est d'ailleurs si riche qu'il faut s'en remettre au sommelier pour un accord parfait.

La carte des desserts n'est pas en reste et je recommande le Blueberry Choux avec ses myrtilles d'Otautau, une ville du Southland voisin.

Enfin, comme son nom l'indique, le Nest est aussi un bar avec une carte impressionnante qui comporte aussi une sélection sans alcool. De tous les bars à cocktails, c'est certainement le plus impressionnant de Nouvelle-Zélande.

Le Stratosfare et son buffet

Le restaurant du complexe Skyline surplombe Queenstown et ne peut être rejoint qu'en gondole en profitant d'une visite au sommet de Bob's Peak par la même occasion. 

Qu'il s'agisse du déjeuner ou du dîner, le Stratosfare propose une expérience de buffet à volonté. Je ne vous cache pas avoir longtemps reporté ma visite par crainte de me retrouver dans un restaurant à touriste.

La note est plutôt salée ! Il faut débourser 139 $ par adulte et 90 $ par enfant pour déjeuner et davantage pour dîner. Le simple fait de devoir payer un supplément pour être placé près d'une fenêtre n'est pas pour me plaire.

Toutefois, le tarif des gondoles est inclus ce qui ramène le déjeuner à 52 $ par adulte et 36 $ par enfant si l'on calcule bien.

Le buffet s'avère excellent avec un choix conséquent qui comprend aussi bien de la rôtisserie que des sushis et qui est clairement taillé pour satisfaire une clientèle internationale.

Alors faut-il céder à la tentation ? Peut-être, si votre emploi du temps est serré, si vous avez les moyens et si vous n'êtes pas allergique aux buffets où la clientèle se sert comme si la fin du monde était proche.

Dans le cas contraire, n'ayez aucun regret ! En sortant du complexe, vous trouverez des tables de pique-nique dans les hauteurs et le sandwich bricolé que l'on dévore à pleines dents devant le panorama fait amplement l'affaire.

Queenstown Ice Bar

Je souhaitais terminer par une sortie amusante, car l'on ne compte pas moins de trois ice-bars différents à Queenstown.

Le Minus 5 Ice Bar, le Below Zero Ice Bar ou le Queenstown Ice Bar fournissent tous un manteau polaire et vous invitent à déguster des cocktails dans une salle refroidie à -10°C.

Des sculptures en glace couplées à des éclairages LEDs avec de la musique branchée en font des lieux populaires où l'on consomme des cocktails à base de vodka. Malgré l'alcool, on finit toujours par grelotter et l'on cède rapidement sa place au bout d'une vingtaine de minutes.

Certes, le concept importé de Suède n'a plus rien d'original et le choix du bar n'a guère d'importance, car il s'agit simplement de passer un moment festif avant de poursuivre sa soirée ailleurs.

Si vous voyagez en couple, l'expérience manquera de piquant même si le cadre est plaisant en soi. Les détracteurs vous diront que c'est un bar à touriste ou un simulateur de frigo !

Pour ma part, je trouve qu'il ne faut pas se prendre trop au sérieux et tenter le Queenstown Ice Bar qui vous revient à 40 $ par adulte avec un cocktail. Il y a certainement des manières plus intelligentes de dépenser son argent, notamment dans des souvenirs, mais on ne vit qu'une fois !

En matière de shopping, Queenstown laisse les visiteurs quelque peu perplexes, car entre les boutiques de souvenirs, celles consacrées aux articles de sport et les grandes enseignes, on a l'impression de visiter une station de sport d'hiver, ce qui est fondamentalement le cas de juin à octobre !

Toutes les boutiques du centre-ville sont d'ailleurs pensées pour une clientèle internationale (à l'exception du centre O'Connells à deux pas du Casino) et l'ensemble à un aspect artificiel.

Dans les faits, la population locale travaille essentiellement dans le tourisme et vit dans les banlieues alentour comme Frankton ou l'on trouve le Queenstown Central Shopping Centre avec une quarantaine de boutiques et un hyper marché Count Down où vous passerez faire le plein si vous voyagez en camping-car.

Néanmoins, même si les boutiques de Queenstown affichent souvent des articles hors de prix, le lèche-vitrine demeure plaisant et permet de prendre un peu la mesure de la ville avec son ambiance festive.

Flâner dans les rues commerçantes

Certes, il y a peu de chances de vous voir dépenser 150 $ pour un t-shirt, fut-il en mérinos de chez Louis Vuitton. Toutefois, certaines boutiques sont si joliment décorées que l'on prend plaisir à les visiter.

À l'instar du Queenstown Mall, la ville tout entière offre une alternance de commerces, de restaurants et de bars branchés notamment autour de la St Peter's Anglican Church ou l'effervescence est à son comble.

Les galeries d'art comme la Romer Gallery consacrée aux tableaux ou photographies de la région.

Mais mon lieu de prédilection reste sans conteste la boutique de bonbon la plus fabuleuse de Nouvelle-Zélande. Également présente à Arrowtown, The Remarkable Sweet Shop sur Beach Street est un rêve éveillé (goûtez les fudges) et une opportunité de rapporter des sucreries dans ses bagages.

Les boutiques de souvenirs

D'ailleurs en parlant de cadeaux, il faut évoquer ces boutiques de souvenirs tout particulièrement centrées sur la vente d'articles en laine de mérinos comme de babioles à deux sous.

On goûtera l'ironie offerte par le spectacle d'une clientèle chinoise faisant l'acquisition d'un supposé artisanat maori pourtant essentiellement fabriqué en Chine.

À dire vrai, même les Occidentaux entretiennent une relation d'amour-haine avec ces boutiques très touristiques. Pourtant, faire l'acquisition d'un mouton en peluche pour les enfants ou d'un magnet pour le frigo n'a rien de honteux !

Sans déconseiller la visite de ces boutiques, je recommande d'y passer le moins de temps possible et d'aller plutôt en fin de journée chez Aotea Gifts dont la qualité moyenne est supérieure, même s'il s'agit d'un super marché du souvenir.

Parce qu'il s'agit d'une étape majeure, la principale de l'île du sud, Queenstown voit ses capacités hôtelières croître chaque année. Pourtant, l'afflux de visiteurs maintient une pression constante et seuls les voyageurs bien organisés arrivent à se loger à un prix convenable.

Si des annulations de dernière minute permettent une bonne affaire de temps à autre, il n'y a pas de secret : il faut simplement réserver entre 3 et 6 mois en avance.

Reste à savoir comment se loger et circuler en ville. Je vais aborder cela plus en détail pour les voyageurs qui se déplacent avec ou sans moyen de transport.

Où se loger si l'on voyage en voiture

Malgré une capacité d'accueil impressionnante, la recherche d'un hébergement bon marché à Queenstown implique de réserver, car s'organiser à la dernière minute vous expose à bien des désagréments !

Queenstown est une ville très fréquentée en toute saison ! Avec un été indien très recherché pour ses teintes orangées et des stations de ski qui ouvrent en hiver, il n'y a guère que le mois de mai qui autorise quelques bonnes affaires.

Certes, il est plaisant de se retrouver au coeur de la ville dès que l'on franchit le perron d'un hôtel sans devoir chercher à se garer, mais dans un pays avec une faible circulation, on gagne souvent à se loger à la marge des lieux touristiques.

Cette approche est-elle adaptée à Queenstown ? Plus ou moins, car l'accès à la ville est souvent entravé par des embouteillages ou des chantiers pour réparer les dégâts de l'hiver.

Se loger dans la banlieue de Frankton permet de réduire les frais, mais assurez-vous de ne pas être trop près de l'aéroport ! Économiser 10% sur la note contre 45 minutes de voiture aller-retour reste un choix discutable, sans compter le prix du parking !

Quitte à s'éloigner, trouver un logement sur Arrowtown à une demi-heure de route est une alternative séduisante pour une atmosphère plus calme. Hélas, les tarifs de l'ancien village de prospecteur n'ont rien à envier à ceux de Queenstown.

Par conséquent, se loger dans le centre reste préférable si vous en avez les moyens. Les chaînes hôtelières prestigieuses comme Hilton ont pignon sur rue, mais l'on trouve aussi une quantité pléthorique d'appartements-hôtels, de motels et autres auberges de jeunesse.

On disposera ainsi fréquemment d'une place de parking attitrée, mais dans le cas contraire, il faudra s'armer de patience pour arriver à se garer.

Où se garer en centre-ville ?

Si vous n'êtes que de passage et ne disposez pas d'un hébergement avec un parking privé, la recherche d'un stationnement gratuit en centre-ville est un challenge particulier.

Posez-vous la question ! Faut-il perdre son temps à tourner dans l'un des plus beaux endroits au monde en consommant du carburant quand le stationnement est à 2 $ de l'heure ?

Il est d'ailleurs souvent plus indiqué de filer directement aux parkings souterrains surveillés de Man St (500 places) ou de Wilson de Church St en payant pour 24 h (respectivement 10 $ et 18 $).

Toutefois, si vous êtes à Queenstown en coup de vent, sachez que l'on peut se garer gratuitement le long des Queenstown Gardens durant 4 h au maximum en journée si l'on a la chance de trouver de la place.

Et si l'on voyage en camping-car ?

Queenstown fut l'une des premières cités du pays à bannir le camping sauvage (freedom camping) en réaction aux détritus déposés par une minorité de voyageurs irresponsables.

Ce qui ne signifie nullement qu'il soit impossible de venir dans la région en camping-car ou mini van. Cependant, il faudra se garer exclusivement aux endroits autorisés sous peine de recevoir une amende de 400 $.

Si vous préparez un séjour en Nouvelle-Zélande avec ce type d'engin, vous avez probablement déjà entendu parler de l'application mobile Campermate. Vous y trouverez tous les emplacements autorisés pour vous garer et passer la nuit à Queenstown et ses environs dans la légalité.

Toutefois, les quelques rares terrains gratuits étant pris d'assaut et réservés aux véhicules self-contained, il faudra souvent envisager le camping payant. Je vous encourage à y réserver une place si vous comptez visiter le pays en haute saison.

Le Hampshire Holiday Parks (Queenstown Lakeview) est de loin le meilleur emplacement possible. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, il est situé en plein centre-ville à quelques minutes du lac.

On y trouve une trentaine d'emplacements pour campervans (dont une dizaine dotées de prises électriques) mais aussi des bungalows à louer si l'on souhaite plus de confort avec des douches et un vrai lit.

Comment circuler en bus dans la région ?

Qu'il s'agisse de relier l'aéroport, d'aller à Arrowtown ou de se déplacer en ville, le réseau Orbus est la solution la plus économique si vous n'êtes pas motorisé.

La ligne 1 de l'Orbus Network relie l'aéroport de Queenstown au centre-ville en une vingtaine de minutes. L'arrêt se trouve juste à la sortie du terminal, mais il faut une carte magnétique pour l'emprunter.

Cette « Bee Card » peut se procurer auprès du conducteur qui ne rend pas la monnaie. Elle coûte 5 $ à l'achat, mais doit être créditée d'un minimum de 5 $ pour permettre de circuler immédiatement, sachant que chaque trajet coûte 2 $ par zone et que les enfants de moins de cinq ans voyagent gratuitement.

Si vous arrivez à Queenstown en avion, je conseille plutôt d'acheter votre Bee Card chez Paper Plus (la boutique de journaux de l'aéroport) et vous pourrez la créditer du montant souhaité par la même occasion.

Activer la carte via l'application mobile est facultatif, mais recommandé pour connaître son solde et faire jouer les réductions associées à l'âge. Je vous suggère par ailleurs de mettre en place une recharge automatique par carte bancaire si vous souhaitez multiplier les trajets.

Attention, en Nouvelle-Zélande (et ce n'est pas propre à Queenstown), on badge à la montée (tag on) comme à la descente (tag off), sinon on paie le prix fort comme si l'on avait circulé sur toutes les zones. Il est également d'usage de saluer le conducteur sous peine de passer pour un rustre.

Votre Bee Card pourra servir dans d'autres villes du pays, notamment à Dunedin, Napier, Whangarei, New Plymouth, Nelson, Gisborne ...

Queenstown possède de quoi remplir des journées entières sans qu'il soit nécessaire de recourir à des excursions supplémentaires dans la région. La ville n'en est pas moins un camp de base idéal pour rayonner aux alentours.

Il faut toutefois se fixer une limite en termes de distance ! Je ne vais naturellement pas vous suggérer d'aller à Wanaka qui est une étape à part entière avec ses propres sorties à la dizaine.

C'est pourquoi j'ai retenu seulement quatre excursions qui sont associées à Queenstown, à commencer par Glenochy et Arrowtown qui sont incontournables dans le cadre d'un autotour.

En revanche, le Milford Sound et Routeburn Track sont pratiquement hors sujet, mais méritaient d'être mentionnés, ne serait-ce que pour que vous compreniez bien les enjeux en termes de logistique.

La route pour Glenorchy

Avec une météo au beau fixe, il semble inconcevable de visiter Queenstown sans réaliser le trajet pour Glenorchy en longeant le lac Wakatipu sur environ 45 km.

Il s'agit tout simplement de l'une des plus belles routes panoramiques de Nouvelle-Zélande avec de multiples points de vue sur les eaux turquoise du lac et les montagnes enneigées.

Glenorchy est un petit village sans réel intérêt, mais la Paradise Valley offre des panoramas qui surpassent ceux de Queenstown. Outre la vue sensationnelle depuis la jetée, la promenade baptisée « Lagoon Track » est extraordinaire.

Les fans de Tolkien quant à eux reconnaîtront les décors de la forêt de Lothlorien, l'Ithilien et surtout la vallée d'Isengard. Il faudra néanmoins s'organiser et s'enfoncer plus loin pour rejoindre ces points de vue.

L'exploration de la Dart Valley voisine à cheval permet de retrouver les paysages du Willow de Ron Howard qui fut tournée ici même.

Arrowtown, le village de la ruée vers l'or

L'ancien village des prospecteurs possède une rue principale qui a conservé ses bâtiments de 1850. C'est une visite qui donne l'impression de voyager dans le temps et qui se trouve à vingt minutes de Queenstown.

S'il est courant de faire le détour par Arrowtown en provenance de Wanaka, réaliser une navette en voiture ou à vélo sur une demi-journée au départ de Queenstown est un grand classique dont vous auriez tort de vous priver.

Le cadre a beaucoup de charme, surtout en automne, et l'on y trouve d'excellents restaurants et même un musée sur les prospecteurs.

Les passionnés du Seigneur des anneaux longeront la rivière Arrow pour retrouver le décor où les Nazguls de Sauron sont emportés par les flots.

Au retour, vous pourrez faire escale au lac Hayes pour une belle promenade. La piste au bord de l'eau est même praticable en poussette. Pour en apprendre davantage, je recommande la lecture de notre guide du village d'Arrowtown.

Routeburn Track, la Great Walk

Routeburn Track est l'une des dix Great Walk de Nouvelle-Zélande, c'est à dire l'une des plus belles randonnées du pays. Le point de départ se trouve à Glenorchy dans la Paradise Valley, ce qui n'est pas la porte à côté !

Cette grande randonnée qui rejoint le Milford Sound se réalise en trois jours avec des nuits en refuge et ne réalise pas une boucle, ce qui impose la réservation d'une navette.

Dès lors, ne somme-nous pas dans le hors-sujet ? Pas tout à fait, car il est possible de réaliser une journée de marche sur la Routeburn Track avant de rebrousser chemin. Un parcours limité, mais qui offre quelques panoramas spectaculaires sur les montagnes après une progression dépaysante en forêt.

Excursion au Milford Sound

Mentionner le Milford Sound comme une excursion au départ de Queenstown peut sembler incongru ! Le camp de base naturel pour se rendre dans le fjord le plus célèbre de Nouvelle-Zélande est le village de Te Anau à 2h de route !

Certains tour-opérateurs proposent pourtant de réaliser un aller-retour entre Queenstown et le Milford sound. Un parcours éreintant de 8h avec de brèves escales en plus d'une croisière express sur le fjord. Les malheureux qui se laissent tenter reviennent épuisés.

Conduire soi-même permet de gagner du temps, mais il faut partir à 6h du matin et la route SH94 n'est pas indiquée lorsque l'on est fatigué.

En revanche, il est possible de rejoindre le Milford Sound en avion au départ de Queenstown. Le vol de 35 min offre en prime des vues spectaculaires sur le Fiordland. Après tout, il n'y a que 75 km entre les deux points sur la carte !

Emprunter l'avion fait économiser un plein d'essence et une nuit d'hôtel à Te Anau, mais l'activité n'est pas donnée et revient à 600 $ par passager (hors promotion spéciale).

Pour creuser la question et les options à votre disponibilité, je vous invite à lire notre guide complet du Milford Sound.

La capitale mondiale de l'aventure est conforme à l'image qu'en donnent les guides de voyages. Avec son paysage épique, ses centaines d'attractions et excursions dans la région, il s'agit d'une étape incontournable de tout séjour en Nouvelle-Zélande.

On soulignera la qualité globale des activités. Les arnaques à touristes sont extrêmement rares et ne survivent pas longtemps sur un marché ou règne une concurrence féroce.

En revanche, les tarifs exorbitants de certaines attractions feront grincer les dents des voyageurs. Heureusement, il est possible de s'amuser gratuitement et la location de vélos ou de kayak est à la portée de toutes les bourses.

Vous pourriez séjourner plusieurs semaines à Queenstown sans tourner en rond. Et même si la lecture de ce guide vous a semblé interminable, vous n'avez pas idée de tout ce que j'ai dû écarter !

Kiwipal n'a pas vocation a remplacer l'office de tourisme ! J'ai passé sous silence les escape games, la maison des horreurs, les courses en buggy dans les collines, sans parler des activités en double ou en triple !

Les principaux festivals

J'ai délibérément laissé de côté le sujet des festivals, car vous êtes objectivement peu nombreux à programmer un séjour en fonction de ce type d'événements même s'ils impactent directement les tarifs hôteliers.

J'avais pourtant prévu de présenter le Queenstown Winter Festival, une véritable institution à Queenstown avec des attractions exceptionnelles. Hélas, après 50 ans d'existence, le festival n'a pas été reconduit (mais son retour est envisagé).

Néanmoins, avec un peu de chance, vous passerez par Queenstown durant le Queenstown Bike Festival, les illuminations de Coronet Peak, le LUMA Southern Lights Project et tant d'autres !

Essayer de nouvelles expériences

Mon conseil consiste à prévoir au moins une activité qui sorte du lot quitte à payer. Sans aller jusqu'à proposer un saut à l'élastique, je suggère de sortir de sa zone de confort.

Si vous aimez le vélo, il serait peut-être judicieux de tenter le trajet jusqu'à Arrowtown plutôt que de vous contenter de longer les berges du lac. Quitte à casser ensuite sa tire-lire pour s'offrir un soin chez Onsen.

Dans le même esprit, retomber en enfance le temps d'une escapade en pédalo ou d'une session d'autotamponneuse sur la patinoire est tout aussi indiqué pour se mettre dans l'ambiance. L'essentiel étant de briser la routine !

Quel budget prévoir ?

Sans être un bandit manchot (malgré son casino), Queenstown peut faire fondre vos économies comme neige au soleil, surtout si vous voyagez en famille !

Par conséquent, il faut arriver avec une idée précise de son budget pour les activités sans pour autant réserver. L'idée maîtresse étant de se laisser la chance de profiter d'une offre de dernière minute !

Mais si vos finances sont en berne, n'allez pas pour autant ruminer devant le spectacle de voyageurs plus fortunés. La simple vue sur le lac avec le vapeur qui s'éloigne est déjà un instant de pur bonheur, même si certaines personnes n'arriveront pas à s'enthousiasmer.

Pourquoi certains voyageurs détestent Queenstown ?

Je tenais à aborder ce sujet qui n'est pas anodin, car en tant que guide, je reçois des dizaines de témoignages sur Queenstown chaque année.

Certaines personnes, pourtant minoritaires, n'apprécient guère leur visite même si elles louent la beauté du paysage.

Est-ce la fréquentation qui pose problème ? Nous sommes pourtant loin d'une foule de grand magasin durant les soldes même s'il y a indéniablement plus de monde que pour d'autres étapes.

Un problème au niveau des prix ou un manque d'activités ? On trouve de nombreuses sorties gratuites et l'on compte plus de 400 attractions différentes ! Queenstown n'est pas une ville réservée aux jeunes et les seniors en chantent les louanges comme les autres.

Après voir creusé la question, il semble que les détracteurs ne soient pas des grincheux (même s'il y en a) mais plutôt des voyageurs en burn-out ! Un road trip impose un rythme soutenu qui finit par peser. De plus, Queenstown est une étape qui précède souvent la fin d'un séjour de plusieurs milliers de kilomètres.

Visiter la capitale mondiale de l'aventure en étant au bout du rouleau, c'est un peu comme assister à un concert après une nuit blanche ! L'enfer c'est les autres, surtout quand ils ont l'air de s'amuser et que l'on aimerait du calme.

Dès lors, le remède est simple : ne pas visiter Queenstown en coup de vent et ajuster son itinéraire pour réduire les heures au volant. Autrement dit, arriver à Queenstown en forme et prêt à vivre des aventures exceptionnelles !

Faut-il préférer Wanaka ?

Wanaka se trouve à 65 km de Queenstown et possède également un lac entouré de montagnes. Cette proximité et quelques points communs expliquent pourquoi l'on s'évertue souvent à mettre ces deux villes dans la balance.

Wanaka serait une déclinaison de Queenstown à privilégier pour son calme. L'une serait pour les jeunes et l'autre pour les retraités...

Le besoin de tout comparer semble être le passe-temps de certains voyageurs, mais il y a fort à parier que vous aimerez justement ces deux merveilles de l'Otago Central pour leurs différences.

Et pour organiser efficacement un séjour en Nouvelle-Zélande et intégrer Queenstown dans votre itinéraire, n'hésitez pas à demander un devis gratuit.

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Écrit par Guillaume Un article de Guillaume Guillaume Email Facebook Twitter

Expert Nouvelle-Zélande