Le rapport d’étonnement positif est un précieux outil de management, pour faire une première bonne impression à votre équipe. Nous avons déjà souvent développé les vertus pédagogiques du regard positif, ainsi que l’importance des images mentales positives qui permettent d’orienter l’énergie vers la réussite. Nous aimerions maintenant souligner les deux fondements du rapport d’étonnement positif  :

Pourquoi un rapport d’étonnement positif ?

Le rapport d’étonnement positif va montrer aux gens leurs points d’appui, et leurs leviers d’excellence.

Le rapport d’étonnement positif  : un outil de valorisation

Le rapport d’étonnement positif permet de :

Bien entendu, vous devez utiliser le rapport d’étonnement positif de manière juste et responsable. La frontière avec la manipulation peut être fine et, pour éviter ce risque (dont les effets peuvent être dévastateurs), vous vous devrez d’être précis, factuels et authentiques. D’autre part, il s’agit bien de parler du présent, de ce qui existe et non de ce qui a existé. Inutile d’ouvrir la boîte à regrets. Bien utilisé, le rapport d’étonnement positif vous donnera de plus l’occasion d’être fin et pertinent, montrant ainsi à vos interlocuteurs comment vous avez bien su saisir ce qui est leur « marque de fabrique » (les spécificités de leur style, leurs tours de mains singuliers), et comment vous allez prendre appui sur ces forces pour aller de l’avant avec eux.

rapport d'étonnement - formation

Quand est-ce utile ? 

Puisque l’on parle ici d’étonnement, il est facile d’imaginer que tout contexte incluant la nouveauté est propice à se livrer à ce genre d’exercice. Voilà quelques unes des situations dans lesquelles nous pensons utile et astucieux d’utiliser ce petit outil :

A quoi ça sert ?

En bref, ayez recours au rapport d’étonnement positif :

Par exemple, il peut être très payant de s’étonner positivement de ce que fait votre concurrent. S’inscrivant ainsi en rupture avec le style de beaucoup d’autres, vous surprendrez et paraitrez encore plus fort lorsque vous parlerez de ce que vous savez faire et de vos différences. Rien de plus exaspérant, par exemple, que le regard d’un artisan qui débarque chez vous pour une réparation, en vous posant irrémédiablement la même question désobligeante : « qui a bien pu vous faire un truc pareil ? », vous donnant instantanément l’impression d’être l’imbécile de service qui ne sait pas choisir ses artisans. Et vous voilà rapidement en train de défendre le travail d’un autre …  

Comment faire pour positiver ?

Nous venons de parler de l’importance du positif ainsi que de l’intérêt de s’étonner positivement, il nous reste à parler de la manière de bâtir votre rapport d’étonnement positif, ou plutôt de l’attitude qui vous permettra de le concevoir en mode Coaching.

Votre premier étonnement sera sans doute de réaliser à quel point vos interlocuteurs seront eux-mêmes surpris de vos questions et encore plus surpris de découvrir qu’ils ont parfois du mal à répondre à ces questions pourtant fondamentales. Prenez des notes à la volée, puis prenez un peu de recul pour faire votre synthèse.

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Rédiger le rapport d’étonnement

  Pour être utile ce rapport d’étonnement positif doit être le plus précis possible, factuel, avec des exemples concrets, avec des citations. Construisez votre rapport d’étonnement sur plusieurs axes en vous inspirant éventuellement des titres suivants :

Au sein de chaque chapitre (n’écrivez pas un livre !), vous indiquerez 3 à 5 points d’étonnement par lesquels vous choisirez de valoriser tout ce que vous souhaitez renforcer ou faire germer. Votre rapport d’étonnement positif peut ne pas être complet, mais il ne doit pas comporter de critiques, sinon ce n’est plus un rapport d’étonnement POSITIF. Vous aurez bien le temps après d’exprimer une critique… En revanche, vous pouvez proposer quelques jours plus tard, ou dans une seconde partie du rapport d’étonnement positif, des potentiels à développer, des axes d’amélioration à investir ensemble. Mais veillez à ce que ce deuxième volet du rapport d’étonnement positif ne gâche pas l’effet du premier, en étant finalement une sorte de liste de points négatifs venant compenser et diminuer les points positifs. Vous comprenez bien pourquoi… Voici d’autres fiches techniques, qui pourraient vous être utiles :

Le rapport d’étonnement est également utilisé dans d’autres contextes que le management, et dans une autre perspective que uniquement positive. Dans ce cas, un candide, vient jouer un rôle de consultant, et s’étonne de dysfonctionnements… C’est assez intéressant aussi, mais étant tourné vers les erreurs, les difficultés et les dysfonctionnements, il a beaucoup moins de chances d’être apprécié et sera donc peu utilisé. Il risque même de se retourner contre son auteur, à qui on reprochera ses étonnements qui seront vécues comme autant de critiques déguisées. Autant vous dire que cette approche est à bannir quand vous voulez vous faire des amis 🙂

Les vertus de l’approche positive

De nombreuses expériences scientifiques ont montré que l’énergie va là où va votre attention. Ainsi, si vous pensez à votre main gauche : des électrodes placées sur celles-ci prouveraient qu’il y a plus de courant électrique dans cette main que dans l’autre. Si vous pensez maintenant à votre main droite, l’énergie suivra votre attention jusque dans la main droite.

On n’y peut rien, c’est comme ça. Le plaisir provoque du bien-être, qui induit une bonne immunité et l’éveil de toutes nos facultés, contrairement au déplaisir qui provoque l’inverse. C’est d’ailleurs évident : vous centrer sur les aspects positifs de votre existence, induit en vous des sentiments et des sensations plus positives que si vous vous laissiez balloter au gré des situations, en ruminant vos contrariétés, inquiétudes et déceptions courantes !

Le cas d’une nouvelle équipe

Le rapport d’étonnement positif est particulièrement bien adapté quand vous prenez en main une nouvelle équipe. Dans ce cas, l’un des objectifs est de contracter une alliance de travail avec vos nouveaux collaborateurs, tout en les encourageant à faire davantage de ce qu’ils font naturellement bien. Rappelez-vous que vos nouveaux collaborateurs pourraient bien vous percevoir, a priori, comme un « envahisseur », qui va demander encore plus, faire table rase du passé et par là-même des résultats obtenus et des efforts consentis (« Il va encore falloir s’adapter …! »). Prévenez votre équipe que vous allez recevoir en ce sens chacun d’entre eux et que vous participerez en observateur dans un premier temps à leurs prochaines réunions d’équipe. Prenez aussi des contacts à l’extérieur de l’équipe, avec les personnes influentes (clients, fournisseurs, partenaires, …). Impliquez-les dans vos interrogations, faites leur part de votre enthousiasme, de votre état d’esprit, demandez-leur des éclairages, posez-leur des questions, repérez leurs attentes, etc… Quand vous prenez des notes, veillez à ce que cela ne soit pas un écran entre vous et l’équipe. Idéalement, ne notez que des mots clés, du verbatim (mot pour mot ce que vos interlocuteurs disent), des idées qui vous viennent, un mot qui caractérise ce que vous ressentez.

Donnez-vous quelques semaines pour finaliser votre rapport. Prenez deux heures en fin de chaque semaine, pour synthétiser ce que vous avez appris, pour prendre du recul, pour fixer vos priorités d’observation de la semaine suivante. Viendra alors le moment des restitutions. Orales ou écrites ? Individuelles ou collectives ? L’idéal sera sans doute de le faire oralement, notamment en individuel, puis de le confirmer par écrit. La présentation d’une synthèse à l’équipe est de toute façon impérative si l’on veut entraîner une dynamique de groupe. Dans ce cas, votre rapport d’étonnement positif peut être adossé à quelques planches de diaporama, indiquant trois points positifs du “fonctionnement collectif”, eux-mêmes illustrés par 2 ou 3 exemples très concrets que vous raconterez oralement, prenant bien le temps de souligner dans chaque exemple ce qui vous paraît être exemplaire de l’efficacité collective. Vous aurez tout le temps un peu plus tard de fournir des feedbacks critiques, de recadrer des dérapages, de dire non, de sanctionner des erreurs… Pour l’instant, ce retour valorisant aux équipes est justement ce qui leur donnera envie de s’engager à vos côtés, dans un travail collectif de quelques semaines pour préparer leur projet fédérateur, lequel comportera des axes d’amélioration et des actions correctives. rapport d'étonnement positif

Un exemple d’utilisation du rapport d’étonnement positif

Ayant dû subir une opération délicate, Hervé a été absent de son poste durant presqu’une année complète (de septembre à juillet). Dans l’intervalle, la responsabilité de son équipe a été confiée à l’un de ses pairs, avec lequel il a toujours eu des relations tendues, sur fond de concurrence et de désaccords assez marqués. Comment Hervé va-t-il réussir son retour dans l’équipe, grâce au rapport d’étonnement positif ? Une restructuration a eu lieu en Janvier dernier. A cette occasion, les missions et définitions de poste de ses collaborateurs ont été largement revues pour s’aligner sur la nouvelle stratégie adoptée, au même titre que celles des autres équipes de l’entreprise. En Février les « cartes » ont été redistribuées, modifiant à plus de 50% la composition de son équipe. Heureusement, pendant son arrêt maladie, Hervé a gardé le contact par mail avec certains de ses collaborateurs les plus proches. Ces derniers avaient souvent tendance à se plaindre de tous ces changements et attendaient avec impatience le retour de leur ancien patron.

Préparer le rapport d’étonnement positif

Physiquement requinqué et heureux de retrouver son entreprise et son poste, Hervé a repris contact avec son coach quelques jours avant sa « rentrée », prévue fin juillet. Interrogé par ce dernier sur la manière dont il comptait s’y prendre, Hervé développe son plan de management : Il envisage de voir individuellement puis collectivement toutes les personnes de l’équipe (une vingtaine de collaborateurs sur deux niveaux hiérarchiques). Pour leur expliquer ou leur rappeler sa vision du métier et remettre très vite en place un certain nombre de fondamentaux, dont il a l’impression qu’ils se sont perdus en cours de réorganisation. Dans le miroir que lui a tendu son coach, il a également repéré qu’il devait être attentif à :

Le contenu du rapport d’étonnement positif

C’est ainsi qu’il a décidé de consacrer les semaines de sa reprise à établir un rapport d’étonnement positif Lors de sa réunion plénière de rentrée, il a livré la synthèse de son rapport d’étonnement positif à l’ensemble de son équipe, mettant en évidence :

Cette réunion courte et dynamique de restitution du rapport d’étonnement positif a permis :

Il n’en a été que plus facile pour ce dernier d’enclencher ensuite sur les progrès restant à faire, progrès souvent suggérés par l’équipe elle-même. Cette « obligation » qu’il s’était faite de ne voir que le positif pendant un premier temps lui a également permis de prendre du recul sur son propre style et de mieux comprendre où étaient ses points d’appui et sa valeur ajoutée. Enfin, sans changer radicalement de perspective, il a pu mieux comprendre ce qu’avait apporté le style de son collègue (pourtant très différent) et améliorer sensiblement ses relations avec ce dernier.

Le rapport d’étonnement positif vous aidera àfaire une première bonne impression à votre équipe, lors de votre prochaine prise de fonction, lorsque vous devrez prendre en mains une nouvelle équipe. Quels sont les fondements du rapport d’étonnement positif ? A quoi ça sert ? Comment ça marche ? Un outil qui utilise les vertus pédagogiques du feedback positif, pour orienter l’énergie vers la réussite.

Valorisez avec le rapport d’étonnement

Un rapport d’étonnement positif permet de :

Pour que votre rapport d’étonnement soit impactant, vous vous devrez d’être précis, factuel et authentique. Vous ne parlerez que du présent, de ce qui existe (et non de ce qui a existé. Inutile d’ouvrir la boîte à regrets !), de ce que vous avez pu constater. Le rapport d’étonnement vous donnera ainsi l’occasion d’être tout de suite sympathique et pertinent, montrant ainsi à vos collaborateurs comment vous avez bien su saisir les spécificités de leur style, et leurs tours de mains singuliers.

Le Rapport d’étonnement positif : Quand est-ce utile ? 

Puisque l’on parle ici d’étonnement, il est facile d’imaginer que tout contexte incluant la nouveauté est propice à se livrer à ce genre d’exercice. Voilà quelques unes des situations dans lesquelles nous pensons utile et astucieux d’utiliser ce petit outil :

En bref, ayez recours au rapport d’étonnement

Comment positiver ?

Parlons un peu de l’attitude qui vous permettra de construire votre rapport d’étonnement en mode Coaching. Placez-vous dans une posture d’observateur. Soyez ouvert, curieux, enthousiaste. Attachez vous à voir ce qui est positif, plutôt qu’à remarquer ce qui manque et les défauts. Appréciez ce que font déjà bien vos collaborateurs et laissez de côté provisoirement ce que vous pourriez apporter ultérieurement. Il sera bien temps un peu plus tard de proposer vos « meilleures idées »… A ce stade d’observation positive, abstenez vous de donner des conseils ou des directives. Contentez-vous de porter votre regard valorisant sur tout ce qui vous semble positif. Ainsi, lors d’un entretien, surprenez votre interlocuteur en lui proposant des questions valorisantes. Vos collaborateurs seront surpris et ils ont même parfois du mal à répondre à ces questions :

Prenez des notes pendant l’entretien. Ensuite, rapprochez vos compte rendus d’entretien, et bâtissez une synthèse qui reprend les points positifs de chacun classés par thèmes. Vous valoriserez votre équipe en leur montrant en quoi ils sont bons, quels sont leurs points d’appui. Ensuite, il n’y aura plus qu’à leur demander comment éventuellement :

Evidemment, votre rapport d’étonnement ne doit pas surtout comporter de critiques, même induites ou sous-jacentes ; concentrez-vous sur le positif !

Pourquoi positif ?

A l’évidence, la vie est relativité : elle ne propose pas que du « positif » à vivre (des expériences gratifiantes, des situations agréables, etc…). Cependant, nous sommes libres de considérer d’abord ce qui nous plaît, au lieu de nous centrer sur ce qui nous déplaît. Plus qu’un simple choix de bon sens, il s’agit alors d’un véritable art de vivre, qui  repose sur une décision, sur un choix fondamental de se prendre en charge et de cultiver délibérément le bien-être. Pour nous, c’est un art en effet, parce que ce n’est pas si simple d’y parvenir (sinon : tout le monde le ferait naturellement, tout le monde serait tout le temps positif et en pleine forme… et cet article n’aurait pas lieu d’être !).

Questions clés

  • Qu’est-ce qu’un rapport d’étonnement positif ?

    C’est une pratique valorisant le regard neuf d’un nouvel arrivant sur son environnement de travail, en mettant l’accent sur les points forts et les opportunités d’amélioration.

    Ce rapport est généralement rédigé par une nouvelle recrue et examine les aspects positifs de l’organisation, contribuant à un environnement de travail constructif.

  • Comment faire un rapport d’étonnement ?

    La rédaction d’un rapport d’étonnement commence par une phase d’observation attentive. Le nouveau collaborateur, avec son regard frais, note les points positifs et les opportunités d’amélioration.

    Le processus inclut l’identification des pratiques efficaces et des suggestions d’amélioration, tout cela présenté de manière constructive.

  • Quels sont les bénéfices d’un rapport d’étonnement pour les nouvelles recrues et les managers ?

    Pour les nouvelles recrues, c’est l’occasion de s’engager activement dans leur nouvel environnement et de se sentir valorisées.

    Pour les managers et les RH, cela offre une perspective extérieure précieuse sur les pratiques de l’entreprise, facilitant l’identification d’axes d’amélioration et renforçant la culture d’entreprise.

  • Quelle trame suivre pour rédiger un rapport d’étonnement ?

    Un rapport efficace inclut une introduction, l’identification des points forts de l’entreprise, les opportunités d’amélioration, et se conclut par des recommandations spécifiques.

    Cette structure permet une analyse complète et facilite la lecture pour les destinataires.

  • Comment intégrer les observations d’un rapport d’étonnement dans les pratiques d’entreprise ?

    Les managers et les RH peuvent utiliser ces rapports comme base pour des discussions constructives, en explorant les suggestions d’amélioration et en mettant en œuvre des changements bénéfiques, renforçant ainsi les liens au sein des équipes et améliorant l’environnement de travail.

  • Quels défis les entreprises peuvent-elles rencontrer lors de l’implémentation des rapports d’étonnement et comment les surmonter ?

    Les défis peuvent inclure la résistance au changement ou la perception négative du feedback.

    Les surmonter nécessite une communication claire sur les objectifs et les bénéfices des rapports, ainsi qu’un soutien continu de la part des dirigeants.

Paul Devaux

Coach professionnel

Depuis 25 ans, Paul pratique le Coaching professionnel en entreprise, dans une approche systémique. Accrédité à la Société Française de Coaching en 2008, il est également formateur et superviseur de Coachs depuis 2010. Egalement fondateur d'une école de coaching (voir NRGY-trainig.fr).

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