Selon les spécialistesLe Luxembourg a bien réagi à la cyberattaque
LUXEMBOURG - Selon les spécialistes, le Grand-Duché a été peu impacté par la cyberattaque massive qui a touché 150 pays ce week-end. Mais c'était le branle-bas de combat.
Grâce à la vigilance et la sensibilisation, le logiciel malveillant ne s'est donc pas propagé, notamment par messagerie.
Le logiciel «WannaCry» a infecté plus de 200 000 cibles ce week-end dans plus de 150 pays. S'il est encore trop tôt pour tirer des conséquences définitives, les spécialistes s'accordent à dire que le Luxembourg a été plutôt épargné. Le Computer Incident Response Center Luxembourg (CIRCL) évoque quelques réseaux domestiques privés infectés mais les entreprises du pays, dont les responsables et informaticiens ont été à pied d’œuvre, semblent avoir réagi comme il le fallait. Lundi, aucun problème majeur ou demande de rançon n'avaient été signalés.
«Les entreprises ont pris cela très au sérieux», indique Sascha Rommelfangen du CIRCL, en grande partie grâce à une bonne communication dès vendredi soir, relayée par de nombreux acteurs. «Le CIRCL et le gouvernement ont donné les bons conseils», relève Christophe Bouchmann, membre de la Commission nationale de la protection des données (CNPD). «Nous avons été alertés par mail, puis on a partagé au maximum l'information et les articles durant le week-end», explique Annabelle Buffart, chargée de communication chez le spécialiste en solutions informatiques Agile Partner, lequel traite des données avec une dizaine de clients dont le Parlement européen.
«Pays digital»
Grace à la vigilance et la sensibilisation, le logiciel malveillant ne s'est donc pas propagé, notamment par messagerie. «Le niveau de sécurité a-t-il été garanti? Nous l'analysons et le saurons a posteriori, mais tout de suite je pense que l'on peut être satisfait de la réaction au Luxembourg», poursuit Christophe Bouchmann. Un point d'autant plus important selon lui que «le Grand-Duché veut se positionner comme pays digital» et hébergera plusieurs data centers, dont un immense sous le terminal de l'aéroport du Findel d'ici quelques années.
Le 27 février dernier, plusieurs sites Internet du gouvernement et d'administrations publiques avaient été la cible d'une cyberattaque et étaient difficilement accessibles à plusieurs moments de la journée. L'attaque consistait alors à rendre un serveur indisponible en le surchargeant de requêtes ou en accaparant ses ressources jusqu'à épuisement, à partir d'un réseau de machines. Le serveur «etat.lu» avait également été touché.
(NC/L'essentiel)