Le 9 juillet, les poursuites ont été abandonnées contre Idir Hamdad, un chrétien kabyle de 29 ans. Il avait été arrêté à l’aéroport d’Alger en avril 2016, alors qu’il ramenait de l’étranger des cadeaux portant des signes religieux (porte-clés, foulards, etc.).

Idir avait été condamné en septembre 2017 à 6 mois de prison et à l’équivalent de 145 euros d’amende.

Des chrétiens harcelés

La décision a soulagé ce chrétien kabyle et son pasteur de Tizi Ouzou, Salah Chalah, qui a salué «la mobilisation dans la prière et la pression diplomatique».

L’Église et les chrétiens d’Algérie sont cependant toujours harcelés par les autorités.

Outre de lourdes amendes contre des croyants accusés d’avoir transporté 50 bibles dans leur voiture, 6 églises et une crèche ont été fermées ces derniers mois en Kabylie et autour d’Oran, sur décision administrative. 

Une réalité sociale reconnue

On leur reproche de fonctionner sans autorisation alors que toutes étaient affiliées à l’Église Protestante d’Algérie, l’organisation officielle couvrant toutes les associations chrétiennes du pays.

Pour Salah Chalah, également vice-président de l’EPA, «rester vigilant est important pour que l’Église d’Algérie devienne une réalité sociale avec laquelle les autorités devront compter».

En juin, 2 églises de la région d’Oran ont pu rouvrir.