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Les entreprises veulent innover pour favoriser l'équilibre famille-travail

Sylvain Forestier, président de La Maison Bleue, qui gère en France 90 crèches pour des entreprises et des collectivités locales.

INFOGRAPHIE - Les dirigeants estiment que les salariés souhaitent plus de flexibilité pour mieux s'occuper de leurs enfants, selon l'étude «Famille et entreprises» pour La Maison Bleue et «Le Figaro».

Les entreprises sont conscientes qu'elles ont un rôle à jouer pour permettre à leurs salariés de mieux s'adapter aux rythmes de leurs enfants. Selon la première édition de l'étude annuelle «Famille et entreprises» réalisée par Viavoice pour La Maison Bleue et Le Figaro économie, 58% des dirigeants et des directeurs de ressources humaines des entreprises de cinq salariés et plus affirment que l'équilibre entre ­famille et travail est d'abord l'affaire de l'entreprise. Ils ne sont que 42% à déclarer que cela relève des pouvoirs publics. 60% estiment qu'il s'agit d'un «enjeu central» pour les trois prochaines années. Ce chiffre atteint 68% pour les sociétés de plus de 100 salariés.

«Ces chiffres élevés montrent que la parentalité est un enjeu essentiel pour les sociétés, bien que l'environnement économique soit difficile», analyse Aurélien Preud'homme, consultant chez Viavoice. Cette préoccupation touche toutes les tailles d'entreprise.

Places en crèche

«Il y a une dizaine d'années, seuls quelques grands groupes, comme Michelin, proposaient des crèches à leurs salariés. Aujourd'hui, les entreprises de toute taille sont sensibilisées à ce sujet. De petites sociétés achètent une ou deux places de crèche pour leurs collaborateurs», explique Sylvain Forestier, président de La Maison Bleue, qui gère en France 90 crèches pour des entreprises et des collectivités locales, dont 16 en Rhône-Alpes et 22 en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Crise oblige, les responsables ­interrogés pensent que les salariés privilégient les aides financières pour leur permettre de payer la garde de leurs enfants. «Ils souhaitent en priorité des salaires plus élevés ou des aides pour financer la scolarité de leurs enfants», témoignent des dirigeants. Mais l'argent n'est pas tout. Alors que la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, multiplie les initiatives pour encourager l'égalité homme-femme dans la vie professionnelle, en incitant, par exemple, les pères et les mères à partager les congés parentaux, 57% des dirigeants et directeurs des ressources humaines assurent que les entreprises doivent encore innover en termes d'offres de services proposés à leurs collaborateurs.

Les dirigeants répondent spontanément que les salariés attendent davantage d'écoute pour les aider à résoudre leurs problèmes quotidiens. Ils constatent que les salariés plaident pour une plus grande flexibilité afin de faire face à des contraintes personnelles imprévues. «La frontière entre vie privée et vie professionnelle s'estompe. Les gens veulent des horaires plus souples et pouvoir recourir au télétravail,commente Sylvain Forestier. Une place de crèche les interesse particulièrement car pour les crèches conventionnées les places sont attribuées par les villes et rien ne leur garantit d'en avoir une.» Proposer des places en crèche demeure une priorité pour plus d'un dirigeant sur trois.

Des sociétés qui souhaitent embaucher des femmes ingénieurs savent que proposer ce service est la manière la plus efficace de les fidéliser et de les aider à s'épanouir. Car, quand les salariés se sentent bien, les entreprises sont plus performantes.

Les entreprises veulent innover pour favoriser l'équilibre famille-travail

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