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[Documentaire] AMY de Asif Kapadia

Aujourd’hui, 8 juillet, vous pouvez découvrir sur grand écran la vie de la chanteuse Amy Winehouse dans « AMY » de Asif Kapadia – qui a déjà réalisé, entre autres, « Senna ». Voici l’avis de Michèle.

Les biopics et documentaires musicaux semblent avoir le vent en poupe en cette période estivale.

Après « The Rose » (inspiré de la vie de Janis Joplin , à laquelle Amy Winehouse a été comparée), « Love & Mercy » (l »histoire de Brian Wilson des Beach Boys) , c’est au tour d’Amy Winehouse d’être auscultée dans ce documentaire.

Si ce film est un hommage certain à la diva, il met aussi en images, certes avec véracité mais aussi avec cruauté, la déchéance fatale d’une jeune femme.

La célébrité acquise trop rapidement serait elle « serial- killeuse » ?

On peut le penser quand on regarde la composition du « Club des 27 », où Amy a tristement rejoint Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrisson, Kurt Cobain, Brian Jones, Robert Johnson …

La carrière d’Amy a commencé en 2003, alors qu’elle était âgée de 20 ans, pour se terminer brutalement le 23 juillet 2011.

A peine huit ans de métier qui ont mené la petite Anglaise sur les plus hautes marches du podium, en récoltant les plus prestigieuses distinctions musicales dont cinq Grammy Awards .

Son album « Back to Black », qu’elle aurait composé en trois heures , a été l’album qui a remporté tous les records de vente au monde.

Et pourtant la chanson éponyme n’est pas spécialement originale, elle raconte son histoire d’amour déçu avec Blake Fielder Civil , « ange noir » qu’elle finira par épouser et dont elle divorcera.
Mais quelle voix ! Certains spécialistes la comparent à Ella Fitzgerald ou Dinah Washington ! En tout cas une voix touchante, rocailleuse, incroyablement mature qui sort d’un corps jeune et frêle.

On apprend dans ce film que l’artiste souffrait de boulimie, en plus de multiples addictions à l’alcool et à diverses drogues…

Ce documentaire ne donne pas une vision sympathique de l’entourage de la star.
A commencer par son père qui ne semble pas s’être occupé d’elle pendant son enfance et qui a resurgi dans sa vie, d’une façon excessive et intéressée, quand elle est devenue célèbre
Et pourtant, on nous dit qu’elle adorait ce père dont certaines décisions étaient très contestables- en particulier celle où il a refusé qu’elle suive une cure de désintoxication.

Et puis le grand amour de sa vie, Blake, qui l’a entraînée dans sa descente aux enfers et qui n’a jamais perdu le sens des affaires …

Amy était aussi une icône de la mode, avec ses coiffures extravagantes et son trait appuyé d’eye -liner.
C’était une sacrée personnalité, avec sa gouaille, associée d’une grande sincérité et d’une sensibilité accrue, souvent incompatibles avec le monde implacable du show business.

Ce documentaire est intéressant mais n’est pas exhaustif sur la vie de la chanteuse.
Je me suis précipitée sur Wikipedia à la fin de la projection pour en apprendre plus sur la vedette.

J’ai trouvé touchantes certaines images de l’enfance et de l’adolescence de l’artiste, même si elles étaient souvent d’une mauvaise qualité visuelle.

En dehors de l’illustration d’un destin tragique, ce film suscite une réelle réflexion sur la présence abusive et malsaine des médias.
Une traque quotidienne, même lorsque « la Marilyn du jazz » était en cure de désintoxication ou dans des situations dégradantes.
Le visage d’Amy occupe presque tous les plans de ce film.

Ce portrait, pour moi, n’est pas un chef d’œuvre cinématographique mais à voir absolument si l’on est fan de cette chanteuse au succès historique.

Et pour ceux qui connaissaient très peu cette star mondiale, c’est un bon moyen de découvrir une voix fantastique et une personnalité à la fois très forte et très fragile.
Et difficile d’oublier l’air de « Rehab » …

Michèle

AMY, le documentaire d’Asif Kapadia sur Amy Winehouse était en sélection officielle en séance de minuit au festival de Cannes 2015. AMY a été diffusé en avant-première dans toute la France à l’occasion de la fête de la musique, et au Cinéma Paradiso.

EDIT :  AMY a reçu l’OSCAR 2016 du Meilleur Documentaire.


Merci au magazine Elle pour la projection en avant-première.

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