«Des dizaines de milliers d’euros de perte!» pour les loueurs de kayak.

Un été ensoleillé ne fait pas forcément le bonheur de tous les acteurs du tourisme luxembourgeois. Les loueurs de kayak vivent ainsi une saison particulièrement morose. Les jours d’autorisation de navigation se comptent sur les dix doigts de la main.

Temps de lecture: 3 min

A Chiny, les loueurs de kayaks font grise mine. « Nous sommes fermés depuis le 6 juillet  », peste David Lavigne, le gérant de l’entreprise de location Le Batifol.

« Cette année, c’est zéro, c’est la catastrophe. Il n’a pas plu une goutte ici. Cela fait sept ans que je gère mon entreprise de location et je n’ai jamais vécu une pleine période pareille ! Mes cent kayaks sont restés sur la berge durant tout l’été. Même si le mois de septembre est clément pour nous, le mal est fait. Les touristes seront repartis et les gens n’auront plus la tête à s’amuser sur un kayak…  »

Même son de cloche pour Vincent Genin, gérant des kayaks de l’Embarcadère à Chiny. Le commerçant pointe du doigt la Région wallonne.

« Nous avions des accords avec la Région pour qu’il ouvre le barrage de Chiny de 7h à 15h, explique-t-il. « Cela aurait permis d’avoir de l’eau en suffisance et de permettre la navigation. Ils n’ont rien respecté et font turbiner le barrage durant la nuit… Depuis début juillet, j’ai pu louer mes kayaks durant huit petits jours ! C’est une catastrophe, les pertes sur mon chiffre d’affaires se calculent en plusieurs dizaines de milliers d’euros. De plus, en temps normal, j’engage une dizaine de personnes durant la pleine saison. Des gens qui se sont retrouvés sans emploi. C’est pénible.  »

« Danse de la pluie avec les clients »

Du côté des loueurs de kayaks sur la Semois à Alle-sur-Semois (Vresse), la situation est légèrement moins catastrophique.

« Nous avons pu rouvrir la navigation du 28 juillet au 14 août  », explique Martine Dinant, gérante des kayaks de La Vanne. « En juillet par contre, nos kayaks sont restés à quais durant trois semaines, soit l’équivalent d’une année de perdue… C’était d’autant plus rageant car de nombreuses personnes téléphonaient pour réserver et nous devions les refuser. Nous avons perdu 50 % de notre chiffre d’affaires. Il annonce de la pluie pour dimanche et lundi mais je ne pense pas que cela soit suffisant. En attendant, je fais la danse de la pluie et invite même mes clients à y participer  », ironise la gérante.

Dans le nord de la province, la situation est un peu meilleure pour les loueurs d’embarcations situés sur l’Ourthe.

« Nous avons pu ouvrir la location par intermittence, explique Michel Gustin de Kayak Michel. Environ 50 % du mois de juillet et ce sera sans doute le même pour le mois d’août. On ne peut donc pas appeler cela une bonne saison d’été !  »

 

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