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« Une personne dépendante peut prétendre à différentes aides, à la fois matérielles mais aussi pratiques »

Annie de Vivie, fondatrice d’un site spécialisé sur les seniors et les aidants, et auteure du livre « J’aide mon parent à vieillir debout » (Chronique sociale, 2017) explique que si la dépendance est vécue souvent comme un cataclysme, il faut en parler en famille et que tous soient impliqués.

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Publié le 28 février 2019 à 06h00

Temps de Lecture 2 min.

La dépendance survient plutôt au grand âge, et 44 % des aidants sont des conjoints

Lorsqu’un proche devient dépendant, qui sont les aidants dans une famille ?

Dans la majorité des cas, la dépendance survient plutôt au grand âge, et 44 % des aidants sont des conjoints. La plupart du temps, ils veulent tout assumer seuls et finissent par s’épuiser à la tâche. C’est à ce moment-là que le reste de la famille se rend compte de la dépendance du second parent. Dans les autres liens entre aidant et aidé, on trouve 13 % de parents, 12 % d’enfants, 14 % de personnes appartenant à la famille sans lien direct et 17 % d’amis ou de voisins.

Quels sont les principaux problèmes financiers liés à la dépendance ?

Ils sont de plusieurs natures. D’abord, il faut trouver des informations fiables, ce qui est difficile, car il n’y a pas de « guichet unique ». Une personne dépendante peut prétendre à différentes aides, à la fois matérielles (allocations distribuées par l’Etat, les départements, subventions pour adapter le domicile…), mais aussi pratiques (heures de ménages prises en charge, portage de repas, etc.).

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L’autre souci est l’anticipation de l’avenir. Les aidants sont souvent contraints d’agir au jour le jour, et ils ont du mal à mettre en place des solutions modulables. C’est d’autant plus difficile qu’il n’existe pas de solution unique, car certaines personnes dépendantes peuvent rester à domicile, à condition de toucher des revenus complémentaires pour financer leur prise en charge, tandis que d’autres vont devoir finir leurs jours dans un établissement médicalisé spécialisé, que les proches devront trouver.

Existe-t-il des soucis d’une autre nature ?

Oui, l’arrivée d’une dépendance au sein d’une famille est souvent vécue comme un cataclysme. Mais lorsqu’un proche devient dépendant, il ne faut pas changer son rapport avec lui, car même affaibli ou diminué, il conserve des capacités. Il faut donc que les aidants l’accompagnent, mais surtout pas qu’ils décident de tout à sa place en lui imposant leurs choix. De la même façon, ils doivent superviser un réseau d’aides en évitant de prendre seul en charge leur proche.

Enfin, il faut parler de la dépendance en famille. A la fois de la sienne éventuelle, pour indiquer à ses proches ce que l’on souhaite pour soi, mais aussi de celle d’un proche. Cela évite que, dans les grandes fratries, uniquement l’un des enfants s’occupe d’un parent dépendant ou qu’un seul frère gère le quotidien de sa sœur handicapée, par exemple. Même si tout le monde ne peut pas aider de la même façon, il faut que tous les proches soient impliqués.

« J’aide mon parent à vieillir debout. Devenir aidant en 10 conseils pratiques » (Chronique sociale, 2017, 184 pages, 12,50 euros).

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