Partager
Santé

Climat : en 2050, gare aux allergies... et aux moustiques !

Profitant de la chaleur, les plantes allergisantes et les insectes vecteurs de maladies exotiques vont conquérir l’Hexagone.
réagir
Climat : en 2050, gare aux allergies et aux moustiques
On prévoit la forte expansion d'Ambrosia artemisiifolia, espèce invasive d'Amérique du Nord dont les pollens très allergisants provoquent rhinites, conjonctivites, trachéites et crises d'asthme.
© JS EVRARD/SIPA

NUMÉRIQUE. Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir n°821 en vente en kiosque en juillet 2015. Voir aussi l'encadré en bas de l'article.

Vagues de chaleur, allergies et maladies exotiques risquent d’être notre lot commun dans les décennies à venir, comme l’a établi la conférence internationale du GIS (Groupement d'intérêt scientifique : CNRS, CEA, UVSQ, UPMC, École polytechnique, Ademe) en octobre 2014. "Les vagues de chaleur vont s’accroître en fréquence, durée et amplitude", assure Robert Vautard, directeur du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) au CEA, à Saclay.

Forte expansion de l'ambroisie

Une vague de chaleur se définit comme une période de plusieurs jours durant laquelle les (hautes) températures ne redescendent
pas durant la nuit. En 2003, la canicule avait provoqué le décès de 15.000 personnes en France. "Une dizaine de modèles informatiques prédisent des zones touchées plus ou moins étendues selon les paramètres de calcul", poursuit Robert Vautard. Quel que soit le modèle, c’est le Sud-Est qui va le plus souffrir ainsi que les régions continentales. Les sols secs de l’intérieur des terres renverront l’énergie solaire sous forme de chaleur, amplifiant le phénomène. Les grands gagnants de cette élévation thermique seront certains végétaux. C’est ainsi qu’on prévoit la forte expansion d’Ambrosia artemisiifolia, espèce invasive d’Amérique du Nord dont les pollens très allergisants provoquent rhinites, conjonctivites, trachéites et crises d’asthme. "La période végétative démarrera plus tôt et, en raison d’un effet fertilisant du CO, les pollens seront plus abondants", souligne Nicolas Viovy, chercheur au LSCE.

 

Cliquez sur l'image pour l'agrandir (©Mehdi Benyezzar/Sciences et Avenir)

Leur concentration pourrait quadrupler à l’horizon 2050, selon l’étude Atopica (CNRS, Ineris et RNSA), parue dans Nature Climate Change en mai 2015. Déjà présente en Rhône-Alpes, la plante devrait s’étendre vers le nord de la France. Son avancée sera cependant moindre que celle du moustique tigre, introduit par le commerce international et disséminé par les transports. Cyril Caminade, de l’université de Liverpool (Royaume-Uni) a modélisé l’invasion de l’insecte potentiellement porteur de maladies telles que la dengue ou le chikungunya. En 2050, il bourdonnerait sur tout le territoire, sauf en montagne.

Commenter Commenter
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications