Le commerce coopératif et associé, un modèle plus que résistant
Une étude menée par Xerfi pour la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) met en lumière le poids considérable de ce type de commerces dans l’économie français et son rôle, majeur, dans le maintien de l’harmonie des territoires.
La Rédaction
\ 09h40
La Rédaction
On ne pèse pas 7% du PIB français sans avoir quelques vertus. Cela tombe bien, le commerce coopératif et associé en est rempli. C’est du moins ce que révèle une étude menée par Xerfi, sur L’impact du commerce coopératif et associé dans les territoires. Premier bon point à soulever, ce type de commerce est, depuis toujours, pourvoyeur de croissance en France. A l’heure où cette dernière revient - +2% en 2017 selon l’Insee – il ne faudrait en effet pas oublier d’où l’on vient. Ainsi, entre 2011 et 2015, quand l’activité de l’ensemble du commerce perdait en moyenne 0,4% par an, le commerce coopératif et associé, lui, progressait de l’exact inverse : +0,4% par an. Conséquence logique, et deuxième bon point à attribuer au secteur : cela a des répercussions sur l’emploi, avec des embauches bien plus importantes qu’ailleurs. L’étude de Xerfi met ainsi en avant 546.769 emplois dans ce secteur, pour 45.245 points de vente.
Acteur majeur de l'économie
Et puisqu’on en est à évoquer le nombre de magasins… C’est là le troisième bon point, peut-être le plus important. Non pas tant le nombre en lui-même, d’ailleurs – encore que – mais, plutôt, sa répartition. Comme le démontre la carte ci-dessous, les implantations sont très uniformes, faisant du commerce coopératif et associé un acteur majeur pour la diversité des territoires en France. Il n’y a guère en effet qu’en Ile-de-France, en Corse et en région Paca que son poids reste faible. La faute, en dehors des aspects particuliers de la Corse, à une saturation des zones et à un coût du foncier, pour ce qui concerne la région parisienne, qui n’aide guère les indépendants à se lancer.
C’est d’ailleurs cette notion de coût à l’installation qui explique aussi que ce type de commerce soit particulièrement fort en proximité. « Notre organisation est flexible, adaptable, et assure une maitrise des coûts qui confère aux entrepreneurs indépendants la capacité d’exploiter des affaires de plus petites tailles, nécessitant des zones de chalandises plus faibles », explique Éric Plat, le président de la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA). C’est ainsi que, comme le révèle l’étude de Xerfi, ces chefs d’entreprise représentent plus de la moitié des commerces que l’on trouve dans les villes de moins de 10.000 habitants en France. Encore une fois, il faut mettre cette statistique en regard des difficultés actuelles qui sont les nôtres en matière d’équilibrage, avec des métropoles qui croissent toujours plus et des zones rurales qui, elles, se dépeuplent à mesure que leur population vieillit. Et l’enjeu n’est pas propre qu’aux seules zones rurales d’ailleurs. Les villes petites et moyennes sont concernées, également. Prenons l’exemple de Cholet, par exemple. Le commerce coopératif et associé y représente 64% des magasins, pour 42% de l’emploi dans la ville et 57% de son chiffre d’affaires commercial. C’est colossal. Et c’est dire si les indépendants, dans leurs fiefs, ont un rôle majeur à jouer pour maintenir l’harmonie des territoires.
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