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En Grande-Bretagne, l’organisme en charge de réguler la publicité a décrété en mai qu’une compagnie n’avait pas le droit d’utiliser le mot « détox » pour annoncer un de ses thés.

Ce n’est pas son thé qui est en cause, mais le sens qui est donné au mot « détox » : la capacité qu’aurait un aliment, un jus ou, dans ce cas-ci, un thé, à « nettoyer » notre corps de ses toxines. C’est là un « don » qui est réfuté par toute la littérature scientifique pour une raison simple : nos reins, nos poumons, notre foie, accomplissent très bien ce nettoyage, et si les vôtres ne le font pas, c’est que vous êtes vraiment très malade, ou mort.

L’utilisation du terme « détox » à des fins de marketing est dénoncée depuis plusieurs années, et en Grande-Bretagne, dès 2009, un regroupement de vulgarisateurs, Sense About Science, avait analysé 15 de ces produits, auxquels il n’avait trouvé aucune propriété magique.

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Or, dans sa décision du 16 mai, l’Autorité britannique des normes de la publicité — qui répondait à deux plaintes à ce sujet — note que l’utilisation du mot « détox » contient en soi l’idée de « bénéfices pour une bonne santé ». Et il se trouve qu’en vertu d’une loi britannique de 2005, un aliment qui prétend avoir un impact sur la santé doit avoir obtenu une certification en ce sens des autorités compétentes. Un porte-parole de la compagnie Pukka, une division de la multinationale Unilever, a répondu qu’elle cesserait immédiatement d’utiliser le mot dans sa publicité — quoique rien ne l’empêche de continuer à l’utiliser sur ses étiquettes.

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