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Comic Con Paris : quels comics faut-il lire en ce moment ?

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Publié le 28 octobre 2017 à 09h57, modifié le 28 octobre 2017 à 09h57

Temps de Lecture 5 min.

La troisième édition de la Comic Con Paris, convention consacrée à la pop culture et aux BD américaines se tient les 27, 28 et 29 octobre dans la grande halle de La Villette, dans le 19e arrondissement de Paris. Pour l’occasion, Pixels vous propose une petite sélection de comics parus récemment en France à retrouver sur les stands de l’événement.

Spider-Man métis

« Spider-Man ».

En 2011, l’éditeur Marvel charge le scénariste américain Michael Brian Bendis et la dessinatrice Sara Pichelli de créer un nouvel homme-araignée, dans un univers alternatif où le héros original, Peter Parker, aurait été tué par le Bouffon vert. Ils donneront naissance à Miles Morales, adolescent new-yorkais aux origines latino-africaines. Cette idée est venue aux éditeurs après l’élection de Barack Obama à la Maison Blanche. Ce nouveau superhéros a fait plusieurs apparitions dans le dessin animé Ultimate Spider-Man ; l’acteur Donald Glover lui prête sa voix. Début octobre, l’éditeur Panini comics a publié un recueil d’aventures de Miles Morales.

A noter que le scénariste Michael Brian Bendis, connu pour avoir aussi inventé le personnage de Jessica Jones, sera présent au Comic Con Paris.

Spider-Man 1, par Bendis et Pichelli (Panini, 120 pages, 15 euros).

Coup de marteau

« Black Hammer » raconte le quotidien d’un groupe de justiciers retombés dans l’anonymat et forcés de vivre reclus dans une petite bourgade américaine

C’est encore un nouveau projet du talentueux et très productif Jeff Lemire (Sweet tooth, Descender) que propose l’éditeur Urban comics. Epaulé par le dessinateur anglais Dean Ormston, l’auteur canadien livre ici une histoire amère sur le déclin des superhéros, servie par un dessin vintage et nostalgique. Black Hammer raconte le quotidien d’un groupe de justiciers retombés dans l’anonymat et forcés de vivre reclus dans une petite bourgade américaine. Cette série, publiée originalement sur le label Dark Horse et toujours en cours aux Etats-Unis, a été couronnée aux Eisner Awards de la meilleure nouvelle série, les Oscars de la bande dessinée.

Black Hammer, tome 1, par Lemire et Ormston (Urban comics, 200 pages, 10 euros).

Deuxième chance

« Reborn », un univers surnaturel peuplé de créatures étranges.

Le scénariste écossais Mark Millar a encore fait un gros coup. Le père de Kick Ass et de Kingsman s’est adjoint les services du dessinateur renommé Greg Capullo pour cette minisérie qui narre les péripéties d’une femme de 80 ans, laquelle, après sa mort, se retrouve dans un univers surnaturel peuplé de créatures étranges. Et se réincarne dans le corps d’une aventurière de 25 ans armée jusqu’aux dents. Un récit de fantasy bourré de chevalerie SF plutôt original.

Reborn, par Millar et Capullo, (Panini, 176 pages, 18 euros).

Super-normale

« Faith » est l’une des héroïnes les plus intéressantes parues ces derniers mois.

Faith Herbert dans la vie civile, Zephyr chez les superhéros, est l’une des héroïnes les plus intéressantes parues ces derniers mois. Ce personnage de l’univers Valiant, une maison d’édition fondée par des anciens de Marvel dans les années 1990, s’est fait remarquer parce que c’est une héroïne en surpoids, loin des clichés. Au-delà de ses pouvoirs psioniques, Faith est une femme normale, indépendante, enviable, qui ne cherche pas à changer de physique et ne transige pas avec ses principes. Bref un personnage qui nous ressemble grâce, notamment, au travail de la scénariste Jody Houser et de la dessinatrice Marguerite Sauvage. D’abord présentée au sein dans la BD Harbinger au sein d’une ligue de superhéros, Faith a eu droit à sa propre série éditée en France par Bliss comics.

Faith, tomes 1 et 2, par Houser, Portella, Perez et Sauvage (Bliss comics, 128 p, 14,95 euros).

Insectes et apocalypse

« La Belle Mort », où une poignée de survivants résiste à une attaque d’insectes extraterrestres géants.

Après le succès du dernier album de Mathieu Bablet, Shangri-La, sélectionné à Angoulême, son éditeur, Ankama, a réédité ses premières œuvres dans un format plus noble. Son tout premier ouvrage, La Belle Mort (2011), fable survivaliste en milieu urbain, traduit l’appétit de cet auteur français pour la science-fiction et les œuvres de pop culture apocalyptiques des années 1980. Dans La Belle Mort, seule une poignée de survivants résiste à une attaque d’insectes extraterrestres géants. Mais pour combien de temps ? Plutôt pessimiste quant à l’avenir de l’homme, Mathieu Bablet laisse suffisamment d’espace au lecteur pour installer sa propre imagination. Un album perfectible mais qui évite les écueils des histoires éculées de zombies.

La Belle Mort, tome unique, par Bablet (Ankama, 160 pages, 17,90 euros).

Chocottes

« Dans l’antre de la pénitence » s’inspire d’une célèbre histoire : celle de la maison Winchester, réputée hantée et devenue une curiosité architecturale en Californie.

Les auteurs américains Peter J. Tomasi et Ian Bertram s’emparent d’une des histoires folkloriques les plus célèbres des Etats-Unis : celle de la maison Winchester, réputée hantée et devenue une curiosité architecturale en Californie. Sous les ordres de Sarah Winchester, veuve de l’héritier du célèbre fabricant d’armes qui croyait sa famille victime d’une malédiction, des ouvriers lanceront à partir de 1905 la construction d’un dédale de 160 pièces, couloirs, et portes qui ne mènent souvent à rien. Conseillée par un médium, Sarah dépensera des millions de dollars pour la rénovation et l’agrandissement de la maison. Un chantier qui durera trente-huit ans. Couché sur papier, ce récit d’horreur donne une bande dessinée unique, aussi belle que glaçante.

A noter que les auteurs seront présents à la Comic Con de Paris.

Dans l’antre de la pénitence, tome unique, par Tomasiet Bertram (Glénat, 192 pages, 19,95 euros).

Post-Internet

« The Private Eye » se passe dans une société où toutes les informations privées de l’humanité ont été exposées au grand jour.

Bienvenue dans une société où Internet est banni et les identités protégées. L’explosion du Cloud, où les gens stockaient leurs données et leurs secrets, a provoqué le chaos. Toutes les informations privées de l’humanité ont été exposées au grand jour. A l’instar de la multiplication d’avatars en ligne, les citoyens ont la possibilité dans la vraie vie de manier plusieurs identités pour protéger leur intimité. Une situation qui fait les choux gras de détectives privés. Cette fable jusqu’au-boutiste de Marcos Martin et Brian K. Vaughan (Y, Saga, Paper girls) a été publiée en ligne avant d’être imprimée dans un format horizontal original.

The Private Eye, tome unique, par Vaughan et Martin (Urban comics, 304 pages, 28 euros).

Long voyage

« Vers l’Ouest » raconte le périple du roi-dragon, aidé d’un démon, pour mettre la flamme sacrée en sécurité.

La Pérégrination vers l’Ouest est un roman chinois de Wu Cheng En paru à la fin du XVIe siècle, très populaire, qui a donné lieu à de nombreuses adaptations et déclinaisons. Cette épopée de Sun Wukong, le roi singe, a inspiré Dragon ball au mangaka Akira Toriyama. Elle a aussi marqué deux auteurs de BD hongkongais à succès, Zheng Jianhe et Deng Zhihui, qui ont eu envie d’imaginer une suite à ce grand voyage d’un moine parti chercher des textes bouddhistes sacrés en Inde, pour les ramener en Chine. Vers l’Ouest commence quand les dieux tentent de soustraire la flamme sacrée cachée par un roi-dragon. Aidé d’un démon, celui-ci entame un périple pour mettre la flamme en sécurité. Ce manhua – nom donné à la BD chinoise – plein d’actions et coloré est, au même titre que la légende d’origine, un brin dense et complexe. Les dessins finement travaillés réussissent toutefois une superbe synthèse entre le trait asiatique et le comics américain.

Vers l’Ouest, tome 1, par Zheng Jianhe et Deng Zhihui (Urban China, 152 pages, 12 euros).

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