Le premier roman d’une prof niçoise devient un best-seller

La jeune femme, professeur de physique-chimie dans un lycée niçois, sort son premier roman, "Je suis là" (éditions Jean-Claude Lattès). Et séduit des éditeurs dans le monde entier

Propos recueillis par Sophie Casals Publié le 28/05/2015 à 20:29, mis à jour le 28/05/2015 à 20:36
La fantastique histoire littéraire de Clélie  - 29402358.jpg
Le premier roman de Clélie Avit, 28 ans, sort en librairie lundi 1er juin. Elle sera mise à l'honneur au Festival du livre de Nice, qui se tient du 5 au 7 juin. Philippe Dobrowolska

La jeune femme, professeur de physique-chimie dans un lycée niçois, sort son premier roman, "Je suis là" (éditions Jean-Claude Lattès). Et séduit des éditeurs dans le monde entier

Elle vit un rêve. Eveillée. Les yeux grands ouverts sur un monde qu'elle découvre. Ce mercredi à Paris, Clélie Avit, enseignante de physique-chimie au lycée Thierry-Maulnier à Nice et professeure de danse, a fait ses premiers pas dans l'univers de la littérature.

La jeune écrivain, partie à l'aube de Nice, a enchaîné les interviews. Avant de recevoir le Prix "Nouveau talent" de la Fondation Bouygues Telecom. Un tremplin qui l'a propulsée sur le devant de la scène.

Alors qu'il ne sort en librairie que lundi, son livre Je suis là, publié aux éditions Jean-Claude Lattès, est déjà promis à un succès planétaire. En effet, cette histoire d'amour entre Elsa, plongée dans le coma, et Thibault, qui entre dans sa chambre par hasard, a séduit les éditeurs étrangers. Ce roman, dans la veine des œuvres de Marc Levy ou Guillaume Musso, séduit même Hollywood.

Comment expliquez-vous l'engouement autour de votre premier roman ?

Comme je suis débutante dans le monde de l'édition, j'ai du mal à expliquer ce qui a plu. Peut-être parce qu'en traitant des rapports amoureux, de l'amitié, on trouve un écho. Ce sont d'ailleurs des thèmes qu'on aime en France. Des auteurs comme Marc Levy, Guillaume Musso, Anna Gavalda les abordent. Maintenant, un succès international pour un premier livre, je crois que c'est assez rare. La maison d'édition a fait un merveilleux travail. Je réalise petit à petit ce qui arrive... Etre publiée, c'est déjà formidable, alors le reste, c'est la cerise sur le gâteau ! Et les cerises s'accumulent. (rires)

Vous enseignez la physique-chimie, comment est venue l'envie d'écrire ?

J'ai effectivement étudié cinq ans la physique-chimie, puis dès que j'ai décroché mon Capes, je me suis inscrite pour enseigner en parallèle la danse, ma passion. Puis il y a deux ans, j'ai commencé à écrire. A la suite d'un rêve, je me suis lancé dans un premier roman fantastique. J'ai envoyé le manuscrit à une vingtaine d'éditeurs. Quinze m'ont répondu "non". Mais j'ai continué. Et, l'année dernière, je suis tombée sur l'appel à textes du concours "Nouveau talent". J'ai décidé de tenter ma chance. Car le lauréat décroche le droit d'être publié. J'ai dû m'aventurer dans un autre registre que le fantastique, puisqu'il fallait s'inspirer d'une citation de Marcel Pagnol: "Tout le monde pensait que c'était impossible. Un imbécile est venu qui ne le savait pas, et qui l'a fait." Je me sentais uniquement capable d'écrire une histoire d'amour. J'ai terminé deux jours avant la date limite. Nous étions 140 en lice.

Pourquoi avoir choisi le thème du coma ?

C'est venu comme ça, le fruit de mon imagination. En juillet dernier, j'ai commencé l'écriture, et le coma s'est imposé. C'est un état miraculeux. Le corps s'y plonge car il se laisse une deuxième chance. Sur la problématique de la fin de vie, le dilemme dans lequel se trouvent les proches - de débrancher ou pas -, j'ai un avis mitigé... Dans Je suis là, je laisse la magie opérer.

Envisagez-vous une suite à votre premier roman ?

Non. L'histoire entre Elsa et Thibault est belle. Elle s'arrête là. Mais j'ai des projets. La parution de Je suis là m'a ouvert les portes. J'ai déjà écrit les deux premiers tomes d'un roman fantastique. Ils vont être édités aux éditions du Masque.

Pourquoi le fantastique ?

Depuis 8 ans, j'ai plongé dans cet univers. C'est La Nuit des temps de René Barjavel qui m'a fait basculer. Puis j'ai découvert L'Épée de vérité de Terry Goodkind.

Quand vous lira-t-on dans ce registre ?

En janvier 2016. J'arrête d'enseigner la physique-chimie en juillet : j'ai posé un congé sabbatique pour écrire les prochains volumes. J'ai du travail.

Que peut-on vous souhaiter ?

De devenir la J. K. Rowling française ? Je l'espère. J'ai lu tous les Harry Potter. J'aimerais vraiment que mes romans fantastiques soient portés à l'écran. Dans l'esprit de Games of Thrones.

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Nice-Matin

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