À Pau, avenue Trespoey, un groupe de chrétiens anonymes et la petite communauté des Petites Sœurs des pauvres de Billère ont marqué discrètement cette sanctification, en se rendant hier à la chapelle Saint-Michel et à l’oratoire (ermitage) de l’ancien carmel de Pau.
C’est là que, le 24 mai 1868, Mariam Baouardi avait été frappée par ce que la religion catholique désigne par transverbération : le transpercement du cœur à la façon du Christ sur la croix. Une stigmatisation dont l’Église ne reconnaît que quatre cas.
Fêtée à Pau le 23 mai
C’est le 23 mai prochain que sainte Marie de Jésus crucifié, alias Mariam Baouardi (1846-1878), sera célébrée localement. Lors d’une fête présidée par l’évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Mgr Marc Aillet, qui se déroulera à la Maison Saint-Michel, tenue par les pères de Bétharram, mitoyenne de l’ancien carmel. Un lien particulier unit ces derniers à la sainte, qui avait plaidé leur cause à Rome, en 1875, avant que ne soit reconnue leur congrégation.
Trois religieux de Bétharram, dont le père Beñat Oyhenart, ancien supérieur de la Maison Saint-Michel, assistaient à la messe de canonisation en plein air, hier.
La sainte palestinienne a passé six ans, en deux séjours, au carmel de Pau, où a débuté sa vie religieuse . Sont notamment rapportées des manifestations de son don de lévitation, jusqu’à la cime des arbres du parc du carmel de Pau.
Mariam Baouardi a fondé par la suite le premier carmel de Palestine, à Bethléem, peu avant de mourir des suites d’un accident de chantier. Elle avait été béatifiée en 1983 par Jean-Paul II.