Le pouvoir de la photo “sociale”
Image sans partage n’est que ruine de l’âme
Lundi 23 mars. Rue du Louvre à Paris. Sur le côté d’un kiosque à journaux, une publicité affichée pour le magazine photo Fisheye attire mon attention.
“J’aime, je follow,
je like, je badge,
je tweete et
retweete, je kiffe,
je regram, je pin,
je hastag…
LA PHOTO”
Le message est clair…
La socialisation en ligne de l’image : étape obligatoire
La photo aujourd’hui n’aurait de raison d’être que par sa “socialisation” autrement dit son approbation/consentement, diffusion/rediffusion, affichage/mise en avant, catégorisation, partage/transmission, suivi/abonnement sur un réseau social numérique ?
Surabondance des images
La photo contemporaine comme noyée dans un océan de plateformes : Flickr, Twitter, Pinterest, Facebook, Instagram… cherche à se distinguer et à se montrer aux autres dans un univers où la rareté des images n’existe plus mais où l’abondance est un signe du temps.
L’agora des réseaux sociaux comme juge des images
Faire apparaître la photo ne suffit plus.
Désormais, il faut que l’image paraisse, se popularise et s’affranchisse du cadre restreint de la famille et des connaissances… pour comparaître dans l’agora des réseaux sociaux numériques.
Le hashtag ou la catégorisation insidieuse
Jouer des hashtags pour y apporter du sens… Est-ce si signifiant ? La stratégie consiste à “hashtagiser” non pas en fonction du contenu de la photo ou de sa perception…
Mais selon la popularité des hashtags qui sont les plus utilisés sur la plateforme et donc les plus adéquats pour se démarquer dans le flot des images.
Image = image connectée, avant tout
Les smartphones ont gagné à l’épreuve de l’Internet : image signifie aujourd’hui une image connectée.
Preuve en est des appareils photos numériques reflex et hybrides qui offrent désormais de plus en plus la connexion Internet ou la liaison Bluetooth avec un smartphone.
Et l’image asociale ?
Elle n’existe pas, elle ne vit plus. Cette photo constitue alors une nature plus que morte. Sa rareté perdure uniquement si elle est numérisée en mode archivage (non publicisé).
Photos sociales en perdition
Doit-on juste se rappeler que les réseaux sociaux numériques ne sont pas immuables et que se cachent derrière ceux-ci des sociétés privées qui attachent peu d’importance à l’archivage de ces images publiées initialement sur leurs plateformes ?
Que deviendront ces images dans 10 ans, 50 ans, 100 ans ?
Peut-être ne seront-elles plus disponibles en ligne.
La mémoire Internet conserve certes, mais oublie car elle s’avère temporelle.
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A propos de l’auteur…
Jean-Luc Raymond est Consultant formateur en projets numériques.
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Mon site : http://www.jeanlucraymond.fr
- Social Media Manager senior. Consultant en stratégies numériques. Formateur expérimenté. Conférencier.
- Expert EPN (espaces publics numériques).
- Chargé de cours Universités (CELSA Paris Sorbonne, Paris Est Marne-la-Vallée…) en Communication Institutionnelle, Sociologie des Médias Informatisés et stratégies numériques.