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Incident de Rendlesham - Victime d'un OVNI, le gouvernement paye

La reconstitution de l'OVNI de Rendlesham dans l'un des nombreux documentaires consacré à ce cas.
La reconstitution de l'OVNI de Rendlesham dans l'un des nombreux documentaires consacré à ce cas. © DR
David Ramasseul , Mis à jour le

C’est une décision sans précédent: John Burroughs, un ancien militaire américain en poste en 1980 sur la base de l’OTAN de Bentwaters, dans le sud de l’Angleterre, vient d’obtenir le remboursement de ses frais médicaux pour une lésion cardiaque en lien avec le célèbre OVNI de Rendlesham.

Pendant des années, l’armée US a prétendu que le première-classe John Burroughs n’était pas en service actif en 1980. Au terme d’une longue procédure et avec le soutien du sénateur républicain, John McCain , le vétéran a enfin obtenu que la hiérarchie militaire reconnaisse le lien direct entre sa maladie et ses activités au sein de l’armée. Plus précisément, à une surdose de radioactivité à laquelle il a été exposé dans la nuit du 25 au 26 décembre 1980, quand, avec d’autres soldats il aurait été confronté à un objet d’origine inconnue sur la base anglo-américaine de Bentwaters, dans la forêt de Rendlesham dans le Suffolk.

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Peu de temps après l’incident, John Burroughs a commencé à ressentir des symptômes physiques et des malaises. Mais c’est en 2011 que son état physique s’est brutalement dégradé avec une défaillance de la valve mitrale, très surprenante, selon ses médecins, pour un homme d’une cinquantaine d’années.

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Mais ni John Burroughs, ni ses médecins n’ont pu avoir accès à son dossier médical « classifié ». Même le cabinet de l’ancien candidat à la présidence, John McCain, appelé à la rescousse, n’est pas parvenu à mettre la main sur ce dossier. En définitive, ses avocats ont retrouvé dans les archives du ministère de la Défense deux documents prouvant que le site sur lequel s’est rendu le jeune soldat présentait des niveaux de radioactivité très élevés.

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"J’essaye encore de comprendre ce que j’ai vu"

Pour l’avocat de John Burroughs, Pat Frascogna, les conséquences de cette décision sont évidentes : « Le gouvernement américain reconnaît de facto l’existence des OVNIs ». Et il poursuit : « John Burroughs s’est trouvé très proche de l’OVNI lors de cette nuit de décembre. Pendant des années, le gouvernement américain a nié le fait même qu’il se soit passé quelque chose à Rendlesham. Mais la Grande-Bretagne a déclassifié en 2006 une étude sur les OVNIs, le Projet Condign, classé à l’origine « Secret UK Eyes Only » dans lequel on peut lire ceci :

« L’événement bien documenté de la forêt de Rendlesham Forest/Bentwaters est un cas où l’on peut supposer que plusieurs observateurs ont été probablement exposés aux radiations émises par un PAN (Phénomène Aérien Non-identifié) durant une période plus longue que la durée normale (sic) des observations de PAN. » « Le gouvernement a donc reconnu le lien direct entre les problèmes de santé de mon client et sa rencontre avec un OVNI » assène l’avocat.

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Interviewé par le Mirror , le principal intéressé se réjouit de cette décision qui va lui permettre de payer l’opération cardiaque très couteuse aux Etats-Unis qui doit lui sauver la vie. Quant à sa « rencontre » avec l’OVNI de Rendlesham, elle demeure pour lui un mystère : « J’essaye encore de comprendre ce que j’ai vu. Je pense que les gouvernements sont au courant de ce phénomène mais qu’ils peinent eux aussi à l’élucider. »

Le Roswell britannique

L’incident de Rendlesham est l’un des cas les plus célèbres de l’histoire de l’ufologie. Parfois surnommé le Roswell britannique, cette observation est pourtant bien plus intéressante et mieux étayée que son homologue américain. Elle est surtout plus récente car l’affaire s’étant déroulée en 1980, la plupart des témoins directs, comme John Burroughs, sont encore de ce monde. 

Il serait trop long de relater dans le détail cette affaire extraordinaire qui s’est déroulée fin décembre 1980 sur la base militaire de l’OTAN de Bentwaters dans la forêt de Rendlesham, Suffolk.

Un croquis de l'observation réalisé par John Burroughs peu après les faits.
Un croquis de l'observation réalisé par John Burroughs peu après les faits. DR

L’incident est composé de deux observations distinctes. La première a lieu dans la nuit du 25 au 26 décembre. Des gardes en voient des lumières « tomber » du ciel. Ils se dirigent vers l’Est, en direction des lumières, croyant avoir assisté à un crash d’avion. Ils découvrent un spectacle bien plus insolite: un objet triangulaire « produisant une lumière rouge et bleue » et « résolument de nature mécanique » selon le témoignage de l’un des soldats, Jim Penniston. Les récits des militaires font état d’un objet métallique de forme triangulaire, de 3 mètres à sa base pour deux 2 mètres de hauteur qui semble reposer sur un tripode. » L’un des soldats a même touché l’appareil et y a distingué des symboles « rappelant des hiéroglyphes ». 

Une radioactivité supérieure à la normale sur le lieu de l’atterrissage supposé

L’objet a fini par décoller avant de s’éloigner à une vitesse prodigieuse. La nuit suivante, le lieutenant-colonel Charles Halt, commandant adjoint de la base, prend la tête d’une patrouille pour se rendre sur les lieux de l’observation et « tordre le cou à ces rumeurs d’OVNIs ». Mais le lieutenant Halt et ses hommes assistent à une scène presque aussi ahurissante que la nuit précédente. Entre autres phénomènes, ils voient une « lumière rouge comme de l'acier en fusion dégoulinant d'un creuset » qui se divise en cinq objets blancs distincts.

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En plus de ces témoignages, on dispose aussi d’éléments matériels: des traces profondes et équidistantes dans le sol gelé à l’endroit où l’objet se serait posé (photo ci-contre). Charles Halt a procédé à un moulage de ces empreintes et a prélevé des échantillons de terre. Des mesures au compteur Geiger ont révélé une radioactivité supérieure à la normale sur le lieu de l’atterrissage supposé. Les militaires ont aussi observé des marques importantes d’abrasion sur l’écorce des arbres.

Surtout, Charles Halt a enregistré ses conversations avec la base alors qu’il inspectait les lieux. Cet enregistrement exceptionnel permet d’entendre la description « en direct » des phénomènes lumineux auxquels assistent les militaires. On peut écouter la VO de bande ici : https://www.youtube.com/watch?v=1eCmcmefTbM et lire la transcription intégrale en français là: https://ufologie.patrickgross.org/htm/rendlestapef.htm

Le lieutenant colonel Charles Halt a rédigé un rapport détaillé sur papier officiel à en-tête du quartier-général de l'Air Force, destiné à la Royal Air Force/CC, en date du 13 janvier 1981. Ce rapport, auquel la hiérarchie militaire n’a donné aucune suite, a été rendu public deux ans plus tard, en 1983, quelques jours avant l’enregistrement de Charles Halt. 

Depuis 35 ans, aucune explication convaincante n’a été apportée à l’incident de Rendlesham… La plus ancienne et la plus communément admise repose sur une confusion avec la lumière du phare d’Orford Ness, située à quelques kilomètres. En 2000, un agent de sécurité, Kevin Conde, a contacté la presse assurant qu’il était la cause de cette observation. Il se serait livré à des pitreries au volant de sa voiture de patrouille, tous feux et gyrophare allumés. Un autre témoin tardif, mythomane récidiviste, a expliqué en 2009 que c’est l’incendie de son camion d’engrais qui avait suscité tout ce ramdam…

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