Dans le domaine de la Santé, les objets connectés vont devenir légion. Pour en savoir plus, le groupe PHR, groupement de pharmaciens représentant plus de 8% des pharmacies en France, vient de publier les résultats de son enquête à propos des nouveaux usages des patients. Une étude réalisée auprès d’un échantillon de 1001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, qui a pour object d'identifier le futur de 2 professions : les médecins et les pharmaciens.


Devra-t-on gérer soi-même sa santé à travers des tableaux de bord connectés à des objets portatifs ? Quels rôles dans le futur, pour les professionnels de la Santé, traditionnellement premier réflexe des personnes malades ? Qu'ils soient propriétaires d'un objet connecté ou non, 37% des Français attendent que médecins et pharmaciens travaillent justement en étroite concertation dans l’analyse et l’interprétation des données.

Un réflexe qui va certainement évoluer dans les prochaines années, puisqu'en 2020, il est prévu de faire place à 80 milliards d'objets connectés dans le monde entier. Un chiffre qui interpelle les officines, puisque ces dernières pourront subir une transformation en un espace digital, fournissant informations et conseils Santé. Ce rêve est aujourd'hui plébiscité par 67% des personnes ayant répondu à cette enquête, et devrait être complété par 2 autres volets : la vente et la mise à disposition d'objets connectés, ainsi que du conseil personnalisé à travers des applications mobiles.

« La pharmacie de demain qui s’invente aujourd’hui devra être connectée afin de répondre aux attentes des Français à l’égard des nouveaux modes de collecte des données de santé et de circulation de l’information en officine. En effet, près de 8 Français sur 10 (79%) pensent que les objets connectés leurs permettront d’assurer un meilleur suivi de leur santé » note Lucien Bennatan, pharmacien et Président du Groupe PHR

Le rôle du pharmacien connecté

Si plus d'un français sur 10 (13% selon l'étude) possède déjà au moins un objet connecté appliqué au monde de la Santé, rien ne remplacera le conseil personnalisé et délivré par un professionnel de la Santé. Cette expertise et connaissance du monde médical ne semble pas remise en cause par les Français, qui se montrent favorables au partage des données recueillies par des objets connectés avec son pharmacien (8 personnes sur 10), notamment pour tout ce qui touche à la posologie de certains médicaments.

Pour aller plus loin, le premier réflexe des personnes interrogées a été de réclamer plus de flexibilité dans les processus de commande et de livraison, processus perçu comme étant complexes. A l'heure de la mobilité, il sera sans doute à l'avenir possible de renouveler son ordonnance en ligne, de commander les produits et les recevoir directement à domicile ou de venir les retirer en officine.

« Le pharmacien est un acteur de santé qui doit s’impliquer dans le système en intégrant toutes les évolutions comportementales et technologiques. Face à la profusion desdonnées, le client doit pouvoir bénéficier de l’expertise des analyses et des conseils d’un professionnel de santé habilité à l’orienter, le rassurer et l’accompagner. L’avènement de l’e-santé renforcera les relations patient-pharmacien, du fait de la disponibilité de ce dernier, de sa proximité et de son engagement en matière de confidentialité » résume Lucien Bennatan.