Bien sûr, c'est beaucoup plus que cela. C'est l'occasion pour le public de découvrir ou de redécouvrir gratuitement des artistes et de passer une soirée où musique, humour et originalité se relient et où les émotions s'entrecroisent. Les citoyens ont répondu en grand nombre au rendez-vous et parmi leurs coups de cœur, les humoristes ont eu la cote.

« Julien Tremblay vient de m'épater! Il est philosophe, tout en étant humoriste, musicien et il fait des mouvements de danse, c'est tout un personnage», a commenté Chantal Perreault à l'entracte du spectacle.

Pierre-Luc Pomerleau et Sam Breton ont aussi charmé la foule lors de leur présentation respective. Les spectateurs avaient du mal à reprendre leur souffle tant ils riaient et même après que les humoristes aient quitté la scène, ils s'esclaffaient encore de bon cœur. 

De son côté, grâce à ses imitations, Joël Legendre a plongé l'auditoire au cœur d'un monde un peu farfelu dans lequel André Sauvé anime Occupation double, Denise Filiatrault Paquet voleur et Anne-France Goldwater Iniminimagimo. Il s'est aussi laissé aller en chantant à la façon de Céline Dion et de Ginette Reno. 

La soirée a commencé en force avec une présentation du groupe SCRAP. Jamais le public n'aurait pu imaginer qu'un xylophone fabriqué avec des bâtons de hockey, un "xylhockey", puisse produire des sons aussi mélodieux. La formation a interprété des succès comme Thunderstruck et Beat it avec des instruments recyclés. «Si vous voyez des gens fouiller dans votre bac bleu, c'est eux», a plaisanté François Massicotte.

Depuis ses débuts, le groupe a accumulé une centaine d'instruments. « Ce qui est le plus difficile, c'est de bien faire sonner un instrument, ça prend beaucoup de tests. Par exemple, le xylophone a pris près de six mois avant d'être prêt», a expliqué le concepteur du projet et Joliettain, Sylvain Grenier en entrevue avec l'Action.

Quant au jeune artiste folk, Émile Bilodeau, il a été le coup de cœur de plusieurs.  Il a  présenté ses chansons J'en ai plein mon cass et Ça va. Il a mis la foule dans sa poche avec son humour et sa façon d'interagir avec elle. Si bien, que tout le monde chantait avec lui, même si la plupart l'entendait pour la première fois.

Le public était aussi heureux de retrouver le charismatique Vincent Vallières, l'unique Damien Robitaille et le rockeur Mathieu Provençal. De sa voix chaude et puissante, qui emplissait la salle Rolland-Brunelle, ce dernier a notamment interprété The Gambler et Unchain My Heart.

Dans un tout autre style, Joe Bocan a transmis sa passion pour la musique classique en parlant des séries d'Opus 130 et Jean-Sébastien Lavoie a présenté les grandes lignes de la pièce Le déclin de l'empire américain.

Tout au long de la soirée, Bernard Quessy et sa fille Méliane ont assuré les transitions en présentant de belles performances, au piano et au chant, entre chaque invité. «Il y avait vraiment une belle diversité ce soir et un bon mélange entre les vétérans et les jeunes», ont constaté les spectateurs Jacques et Sonia.

La soirée s'est terminée en nostalgie avec les trois musiciens de l'hommage à Cat Stevens. La foule était comblée d'entendre des succès comme Father and son et Wild World. « J'ai adoré, ça me rejoignait beaucoup et je chantais avec eux, mais honnêtement tout était bon ce soir. Il y avait de la belle relève et ça nous incite à aller voir les spectacles. Il nous reste plus qu'à faire des choix», a conclu Nicole Perreault.