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Le succès du nouvel iPhone dépasse toutes les attentes

Le smartphone demeure la locomotive d'Apple et de ses résultats, malgré une hausse des prix.

Par Romain Gueugneau

Publié le 29 janv. 2015 à 01:01

Bien sûr, il y avait des signes annonciateurs : les ventes record des premiers jours, en septembre, et la demande très forte chez les opérateurs télécoms. Et pourtant, personne n'avait prévu un tel succès. En seulement trois mois, Apple a écoulé 74,5 millions d'iPhone. Soit un peu plus de 34.000 par heure (en comptant les nuits et les week-ends). Tim Cook lui-même n'en revient pas : « C'est difficile à concevoir », a reconnu le patron d'Apple, mardi, lors d'une conférence avec les analystes. Avec ce trimestre record, qui inclut la période stratégique de Noël, le californien est devenu le deuxième vendeur de mobiles au monde en volume, selon IHS, derrière Samsung mais devant Nokia.

Un bond de 46 % en un an

En un an, les ventes d'iPhone ont ainsi bondi de 46 % en volume et de 57 % en valeur. Une performance d'autant plus surprenante qu'elle a été réalisée dans un contexte de marché plus difficile, avec un ralentissement de la croissance des smartphones dans le monde et la concurrence de plus en plus féroce des acteurs chinois - Xiaomi, Lenovo et Huawei (lire ci-contre) en tête. Le succès de l'iPhone 6 et de l'iPhone 6 Plus a clairement servi de locomotive. Apple a réussi à convaincre ses propres clients de renouveler leurs vieux iPhone (la base de 4S, sortis en 2011, était très importante), mais en a aussi séduit de nouveaux. « Nous n'avons jamais attiré autant d'utilisateurs Android », s'est félicité Tim Cook. Le tout alors même que le prix de vente moyen d'un iPhone a grimpé de 50 dollars, pour s'établir à 687 dollars. « Apple a renforcé son positionnement de marque de luxe avec l'iPhone 6. Et ça marche. car il y a toujours de la demande pour des produits de luxe, quel que soit le secteur », estime Leslie Griffe de Malval, gérant chez Fourpoints. Les opérateurs du monde entier ont toutefois soutenu les ventes en subventionnant largement 'iPhone.

En sortant deux nouveaux modèles avec des écrans plus grands ( 4,7 et 5,5 pouces), la firme a surfé sur la mode des « phablettes », ces smartphones géants, popularisés notamment par Samsung. « Il y avait une véritable demande pour ce genre de modèle chez Apple. Ils ont su y répondre », explique un analyste. Et les grands écrans sont plébiscités en Asie. La Chine fut ainsi un important contributeur aux bons résultats du trimestre : les ventes d'iPhone y ont doublé en un an, aidées par le contrat signé avec l'opérateur China Mobile. De quoi faire grimper Apple sur le podium des fabricants en Chine, selon IDC. Aux Etats-Unis, les ventes ont dans le même temps grimpé de 44 %.

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Reste à savoir si Apple pourra tenir le rythme. Les comparaisons seront moins favorables les prochains trimestres. La persistance d'un dollar fort pourrait avoir un impact sur les résultats. Pas de quoi entamer l'enthousiasme des investisseurs : l'action flambait de 8 % hier à Wall Street.

Romain Gueugneau

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