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« Le passage au numérique offre non seulement de meilleurs services et une meilleure connectivité, mais permet également aux banques et aux entreprises de libérer leur productivité et de jouer un rôle dans le développement », analyse Ecobank, le groupe bancaire panafricain, dans son dernier rapport sur les services bancaires mobiles. En effet, malgrès le boom du mobile money ces dernières années, et bien que plus de 80 % des Africains possèdent un téléphone portable, seulement environ un quart (28 %) d'entre eux ont un compte en banque. Mais les choses sont en train de changer puisque l'Afrique est aujourd'hui à la pointe des technologies financières a vec environ 100 millions d'utilisateurs de portefeuilles électroniques, les Africains représentant environ la moitié (57,6 %) de tous les portefeuilles mobiles dans le monde.
L'Afrique, un eldorado prometteur
L'exemple du Rwanda est frappant : le nombre de transactions numériques a augmenté de 11 % au premier semestre 2017, passant de 1,37 million l'année précédente à 1,53 million au cours de la même période, et de plus en plus de commerçants et de revendeurs deviennent des points d'accès. « Le Rwanda a connu une augmentation de 26 % du volume des transactions, passant de 8,6 millions à 119 millions en 2016-2017, ce qui représente une augmentation d'un tiers de la valeur de 469 milliards de francs rwandais à 622 milliards de francs rwandais », a indiqué la vice-présidente adjointe de la division push payments du groupe Ecobank, Nshuti Lucy Mbabazi, au dernier jour du sommet Africa Tech à Kigali, capitale du Rwanda. Des encontre durant lesquelles ont été présentées les dernières tendances autour de la croissance de l'écosystème technologique à travers l'Afrique.
L'application mobile offre des services bancaires à un coût beaucoup moins élevé que la banque traditionnelle, ce qui la rend beaucoup plus accessible à des millions d'utilisateurs grâce à la croissance rapide de l'utilisation du téléphone mobile. Le Rwanda a la deuxième plus forte utilisation de mobiles en Afrique, avec plus de 50 % de la population ayant des abonnés uniques. Le Kenya a le taux de pénétration le plus élevé de près de 60 % de la population. Plus d'un milliard de smartphones (1,06 milliard) devraient être en service en Afrique et au Moyen-Orient en 2021, selon une étude réalisée par le cabinet GlobalData. Cela représentera un taux de pénétration de 68 %, contre 40 % fin 2016, année où 515 millions de smartphones étaient en service.
Des plateformes pour mettre en place une banque en trois mois
Mais les obstacles sont encore nombreux. Parmi eux, l'accès à Internet médiocre et le coût élevé du téléchargement des données. Plusieurs entreprises se sont cependant démarquées pour révolutionner les fintech, comme BluPoint & amp et BRCK (Moja), deux sociétés qui cherchent à fournir un accès gratuit (ou quasi gratuit) à Internet aux Africains ordinaires. Certains innovateurs se sont efforcés d'éliminer un seul blocage du système, comme TagPay. Cette société dispose d'une plateforme virtuelle de banque qui permet, via le cloud, d'offrir une large gamme de services financiers sur mobile, du transfert d'argent au paiement de proximité, en passant par le règlement de factures. Les sociétés d'énergie distribuée comme M-KOPA Solar utilisent des unités solaires pour fournir non seulement un accès hors réseau mais aussi pour établir des crédits à la consommation par le biais de prêts adossés à des actifs. La consultation à distance offre un énorme potentiel pour l'amélioration des services de santé en Afrique, en particulier dans les zones reculées.