Naomi Osaka n'a pas toujours donné l'impression de vouloir être sur le court, mardi à Dubai, pour son premier match depuis son sacre à Melbourne et sa première en tant que leader du circuit féminin. Mais Kristina Mladenovic a eu l'immense mérite de saisir l'occasion en or de battre une n°1 mondiale pour la première fois de sa carrière. On peut donc en moins de deux mois perdre contre Aiava (247e) ou Birrell (249e), et gagner contre la nouvelle patronne du circuit !
Il a fallu démarrer en trombe pour mener 3 0 double break, et gérer comme il faut le reste du temps les sautes d'humeur d'une Japonaise très hésitante, avec les yeux dans le vague, parfois, entre deux services. Suffisamment autoritaire pour tenir les (rares) bras de fer, n'hésitant pas à perturber son adversaire avec des services-volées, la Française a surfé sur une série de quinze points gagnants sur dix-sept disputés de 4-3, 15-30 au premier set à 2-0 au second.
La deuxième manche est erratique, parsemée de breaks et débreaks (sept en tout). Et Osaka, qui avait très mal terminé le premier set (double faute), finit le match sur deux horribles revers. Tant mieux pour Mladenovic, qui a battu celle qu'aucune Française n'avait réussi à faire dérailler en cinq occasions.
Celle qui avait déjà joué deux fois contre une n°1 mondiale (en 2016, 6-4, 7-6 contre Serena Williams à Roland, 6-7, 6-1, 6-4 à Wuhan contre Kerber) saura évidemment se servir de cette victoire référence pour reprendre confiance. « Je me sens bien ici, disait-elle au micro sur le court. Je me sens chez moi. J'avais déjà battu ici Pliskova. Je suis heureuse d'avoir su saisir ma chance ».
Au troisième tour, Mladenovic sera opposée à l'Espagnole Suarez Navarro. Il faut remonter au tournoi de Saint-Pétersbourg l'an dernier pour la voir gagner trois matches de suite.