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Deux hôtels, mille logements, 42 000 m2 de bureaux : un nouveau quartier de 16 ha sort de terre à Bron sur une ancienne caserne

L’investissement total tournera autour de…350 millions d’euros ! Sur une superficie de 16 hectares, un millier de logements, de nombreux immeubles de bureaux et d’activités mixtes, et deux hôtels sortiront de terre entre le périphérique et Bron, à proximité de Villeurbanne et de quelques-uns des plus grands hôpitaux de Lyon. Les opérations viennent de débuter. Elles se termineront en…2030.

Visite guidé du site de 16 hectares à l’aide d’un drone

La Confluence ou le Carré de Soie ne constituent pas les seuls nouveaux quartiers en gestation dans la Métropole lyonnaise. Il faut ajouter désormais le site situé sur les 16 hectares (!) de l’ancienne caserne de gendarmerie Raby à Bron, le long du périphérique. 124 000 mètres carrés de surface totale à construire !

Lorsqu’on arpente ce qui reste de cette ancienne caserne de gendarmerie située le long du boulevard Laurent Bonnevay (périphérique) à Bron, on ne peut que constater que les militaires étaient au large.

Les 400 gendarmes et leurs familles qui étaient installés là bénéficiaient de pas moins de 16 hectares dont un parc joliment arboré de près d’un hectare. Ils ont déménagé et sont désormais cantonnés à Sathonay au sein d’un ancien régiment.

Ce site qui a en outre l’avantage visuel d’être en surplomb grâce à un dénivelé de 16 mètres ne pouvait que susciter l’appétit de la ville de Bron et de la Métropole lyonnaise. Le site a été acquis par Lyon Métropole Habitat qui a remporté la consultation lancée par l’Etat, pour 14 millions d’euros.

Les friches de cette taille ne sont pas si nombreuses au sein de la Métropole : une équipe mêlant Lyon Métropole Habitat, l’aménageur et le constructeur des logements sociaux, avec les promoteurs privés Icade, Nexity et Sier Construction, a été mise en place pour élaborer un projet qui va profondément changer la physionomie du lieu.

Les anciens bâtiments de la gendarmerie, mais aussi les deux grands immeubles d’habitation qui servaient de logements aux gendarmes sont en train d’être rasés pour donner vie à un quartier à part entière avec ses rues, son parc, ses bureaux, ses commerces ; ainsi , plus surprenant à un tel endroit, deux écoles et une crèche, ainsi que deux hôtels.

Pourquoi deux hôtels sur ce site, ce qui peut sembler de prime abord saugrenu ? Parce que ceux-ci qui devraient proposer près de deux cents chambres sont à proximité de grands hôpitaux lyonnais comme Neuro, Cardio, l’Hôpital Mère-Enfant, Le Vinatier…

Une passerelle qui sera jetée au-dessus du périphérique permettra de les rejoindre rapidement. Les enseignes qui géreront ces deux nouveaux hôtels ne sont pas encore connues.

Les bureaux le long du périph’

Ce site qui a la forme d’un grand rectangle se verra d’abord du périphérique. C’est tout au long des 700 mètres d’emprise que seront construits les immeubles de bureaux : ils se déploieront sur près de 42 000 mètres carrés.

Ils auront l’avantage de servir d’écrans phoniques aux immeubles construits derrière par Nexity, Icade et Sier Construction : mille appartements (*) seront ainsi construits qui accueilleront plus de 2 000 personnes.

Certes, il y a la proximité du périphérique et de ses nuisances phoniques. Mais celles-ci seront donc amoindris par les immeubles de bureaux qui feront écran, mais aussi par l’annonce faite par David Kimelfeld, du passage à partir du 1er janvier 2019 de la vitesse autorisée sur le périph’, de 90 à 70 km/h.

Les habitants bénéficieront en outre d’un cadre verdoyant, avec un parc de près d’un ha. Seule la moitié du site, soit 8 ha, sera construite, le reste étant laissé sous différentes formes à la nature : l’aménageur y prévoit un millier d’arbres.

14 000 nouveaux habitants chaque année

Les premiers permis de construire seront déposés début 2019. Le calendrier des travaux prévoit leur achèvement définitif en …2030. Les immeubles d’habitation seront les premiers à sortir de terre.

Au final, la facture devrait s’établir aux alentours de 350 millions d’euros dont 300 pour les immeubles d’habitation et de bureaux et 50 millions d’euros pour les aménagements publics : accès au site, rues, etc.

De quoi au final, accueillir une partie des 14 000 nouveaux habitants qui chaque année viennent grossir la Métropole lyonnaise dont l’attraction ne cesse de s’accentuer. C’est l’Est qui connaît le plus grand dynamisme, du fait de ses prix immobiliers attractifs. Là où est justement située l’ancienne caserne de gendarmerie…

(*) Il s’agira de petits bâtiment R+1 à R+5 : des logements en accession sociale à la propriété ; des logements en accession libre abordable et intermédiaire ; 20 % de logement sociaux et une résidence services pour personnes âgées.