La CFDT a décidé de se retirer de la concertation sur le soutien aux parents face au deuil d'un enfant car "tout a déjà été annoncé par les parlementaires".

La CFDT a décidé de se retirer de la concertation sur le soutien aux parents face au deuil d'un enfant car "tout a déjà été annoncé par les parlementaires".

afp.com/Lionel BONAVENTURE

La CFDT a décidé de se retirer de la concertation sur le soutien aux parents face au deuil d'un enfant car "tout a déjà été annoncé par les parlementaires", a indiqué le syndicat ce jeudi. Le syndicat, qui avait participé à une première réunion la semaine dernière, n'ira pas à la deuxième réunion prévue vendredi au ministère du Travail avec les partenaires sociaux.

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"On nous demande d'aller à une concertation dont on nous donne déjà les conclusions. On ne veut pas être utilisés comme faire-valoir pour aider le gouvernement à sortir d'une ornière", a-t-on indiqué au syndicat, confirmant une information du Monde selon laquelle son secrétaire général, Laurent Berger, avait envoyé un courrier en ce sens à la ministre du Travail Muriel Pénicaud et au secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance Adrien Taquet.

Le député Mounir Mahjoubi a annoncé mardi que les députés LREM proposaient de porter le congé pour deuil d'enfant à "quinze jours ouvrés" contre cinq jours actuellement, dix jours après le tollé suscité par un refus initial d'allonger sa durée.

"Le temps n'est plus aux polémiques"

Ces "quinze jours ouvrés" - trois semaines "de répit de deuil" avec les week-ends - seront "universels, c'est-à-dire pour les actifs: salariés du privé, fonctionnaires, artisans, indépendants, agriculteurs", a dit le député de Paris sur Sud Radio, en précisant que des propositions seraient également faites sur "l'accompagnement financier des familles au moment des obsèques" et leur "accompagnement psychologique".

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"Mon souci, c'est plus les familles que Laurent Berger", a réagi Adrien Taquet sur Public Sénat. "On leur a tous dit : on va vous revoir pour présenter les premières pistes". Sur l'allongement du congé, "je veux entendre les associations là-dessus et les partenaires sociaux", a-t-il ajouté, rappelant qu'une réunion était déjà programmée ce jeudi avec les associations familiales.

"Les partenaires sociaux n'avaient pas été initialement consultés par le député qui portait la loi", a souligné de son côté Muriel Pénicaud sur RTL. "Le temps n'est plus aux polémiques", a-t-elle jugé, assurant "ne pas être fâché avec Laurent Berger".

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