Haïti : l’amélioration des conditions de détention reste une priorité

  • Prison civile des Cayes, 2012. Les délégués du CICR ont en tout temps un accès direct à toutes les personnes privées de liberté, qu’ils peuvent rencontrer en privé dans leur cellule. Depuis 1994 le CICR visite régulièrement les différents lieux de détention du pays et les délégués s’entretiennent personnellement avec les détenus, ce qui permet à l’institution de bien connaître les problèmes rencontrés dans les prisons. Depuis janvier 2010, le CICR a visité plus de 11 000 personnes dans les prisons et commissariats en Haïti.
    CC BY-NC-ND / ICRC / J.J. Charles / ref. ht-e-00750
  • Prison civile de Port-au-Prince, 2014. L'équipe de promotion à l'hygiène du CICR explique aux détenus la chaîne de contamination des maladies féco-orales et l'importance du lavage des mains. Cette équipe, composée d’un ingénieur et d’un infirmier, assure une surveillance continue de la maladie et veille à l'application des mesures d'hygiène et d’assainissement. Elle sensibilise les détenus et les agents pénitentiaires au respect des mesures d’hygiène et est prête à réagir en cas de résurgence du choléra. En 2015 des employés de l’administration pénitentiaire seront formés afin qu'ils puissent intervenir de manière autonome pour assurer l'hygiène en prison.
    CC BY-NC-ND / ICRC / J.J. Charles
  • Prison civile de Port-au-Prince, 2012. Campagne contre la gale et les vers intestinaux. Afin de lutter contre la propagation de la gale, le CICR, en accord avec les autorités pénitentiaires, organise périodiquement des campagnes de traitement de ces parasites dans différents lieux de détention du pays.
    CC BY-NC-ND / ICRC / J.J. Charles
  • Prison civile de Port-au-Prince, 2011. Entrée du Titanic, le quartier principal de la prison de Port-au-Prince. La prison de Port-au-Prince, le plus grand centre carcéral du pays – plus de 4 000 détenus – a subi d’importants dégâts lors du séisme du 12 janvier 2010. Cela a encore aggravé les problèmes liés à la surpopulation carcérale. La réhabilitation du Titanic constitue le projet le plus important du CICR dans une prison en Haïti. Le système électrique a été renouvelé et une nouvelle centrale hydraulique mise en place. Depuis 2010, le CICR a pourvu tous les quartiers de cette prison en lits métalliques superposés pour accroître la surface de couchage.
    CC BY-NC-ND / ICRC / J.J. Charles / ref. ht-e-00749
  • Prison civile du Cap-Haïtien, 2013. Réservoirs d’eau douce et d’eau saumâtre construits par le CICR. La prison n'est pas branchée au réseau de la ville et ces réservoirs servent à stocker, d'une part, de l'eau potable et, d'autre part, de l'eau de mer, qui est utilisée par exemple pour le nettoyage ou pour les latrines. Le CICR collabore avec la direction de l'Administration pénitentiaire afin d'améliorer l'accès à l'eau potable pour les détenus dans plusieurs lieux de détention du pays, en réhabilitant les infrastructures de distribution d'eau existantes ou en construisant de nouvelles.
    CC BY-NC-ND / ICRC / J. G. Silin / ref. ht-e-00751
  • Prison civile de Port-au-Prince, 2010. Des détenus malades de choléra sont hydratés par perfusion. Depuis le début de l’épidémie de choléra, qui s’était propagée dans le pays dès octobre 2010, le CICR, en collaboration avec les autorités pénitentiaires, a mis en place des mesures d’hygiène comme le nettoyage quotidien et la désinfection des cellules et des latrines. En cas de besoin, les dispensaires des prisons sont approvisionnés en médicaments, sels de réhydratation orale et perfusions de solutés. En novembre 2014, le CICR a contribué à vacciner 5 800 détenus contre le choléra dans 16 prisons.
    CC BY-NC-ND / ICRC /O. Miltcheva
  • Prison civile de Port-au-Prince, 2010. Une déléguée du CICR distribue des articles d'hygiène aux détenus à la prison civile de Port-au-Prince. Dans tous les lieux de détention visités et en fonction des besoins, le CICR fournit des matelas, des médicaments, des kits d'hygiène, des articles de divertissement, des articles de nettoyage ainsi que des compléments nutritionnels.
    CC BY-NC-ND / ICRC /O. Miltcheva
09 janvier 2015

En Haïti, cinq ans après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010, qui avait fait plus de 300 000 morts et détruit ou endommagé de nombreuses infrastructures publiques – dont des établissements pénitentiaires – les détenus restent parmi les personnes les plus vulnérables du pays. Une priorité du CICR est l'amélioration de leurs conditions de vie. Nous continuons à apporter notre soutien aux services sociaux, juridiques et médicaux fournis aux détenus et poursuivons nos interventions en milieu carcéral pour un meilleur accès à l'eau et à l'assainissement et pour l'amélioration des infrastructures.