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On savait déjà que les sources de la schizophrénie étaient en partie génétiques. Et une hypothèse veut depuis longtemps que des complications pendant la grossesse multiplient par deux le risque de schizophrénie chez le futur enfant. Le lien entre ces deux faits pourrait se trouver dans le placenta.

Selon une recherche parue le 28 mai dans la revue Nature Medicine, un tiers des gènes associés à la schizophrénie seraient en effet dans le placenta. Et certaines des variations « fautives » de ces gènes ne contribueraient à la schizophrénie que s’il y a eu des complications (chez la mère ou chez l’enfant) pendant la grossesse : c’est seulement dans ces circonstances que ces variations activeraient ces gènes dans le placenta, provoquant une inflammation qui, à son tour, affecterait le développement du fœtus. Autrement dit, le placenta serait « le chaînon manquant », selon l’expression employée par le chercheur principal, Daniel Weinberger, directeur de l’Institut Lieber sur le développement du cerveau, à Baltimore.

Cela n’explique toutefois pas tout. Pourquoi ces gènes, que l’on croit être par ailleurs impliqués dans le développement du cerveau ? Pourquoi spécifiquement dans le placenta ? À quoi servent ces gènes dans le placenta lorsqu’ils sont « normaux » ? Mais il est possible qu’en attendant, évoque le Scientific American, cette association entre gènes et placenta ouvre la porte à d’autres recherches, par exemple sur les causes de l’autisme.

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