La tâche s'annonçait dantesque pour Nantes à Kiel jeudi en Ligue des champions, sans ses deux gardiens titulaires Ivan Pesic et Viktor Hallgrimsson, tous deux blessés. Avec le stagiaire pro Andreas Hofmann (21 ans) dans sa cage, les Violets ont pourtant offert une remarquable résistance au géant allemand. Mais ils ont dû s'avouer vaincus sur la fin (37-33). C'est seulement la troisième défaite du « H » en neuf journées dans ce groupe B incroyablement relevé.
Les Nantais restent troisièmes au classement, très bien placés en vue de la qualification pour les huitièmes de finale. Jeudi prochain lors de la prochaine journée, ils recevront le FC Barcelone au Hall XXL, où 10 000 spectateurs sont annoncés.
Il y en avait autant ce jeudi dans la Wunderino Arena de Kiel, qui ont dû pousser de toutes leurs forces pour mener leurs chouchous à une victoire attendue depuis six matches. Très concentrés en défense pour protéger leur jeune gardien, les Nantais ont signé un excellent début de match (6-8, 14e).
Sagosen, Wallinius, Bylik... Kiel était trop puissant
Kiel aussi avait des absents de marque (Duvnjak, Weinhold, Johansson...), mais le champion d'Europe 2020 dispose d'un effectif d'une densité impressionnante. Après le début de match fracassant de Sander Sagosen, revenu d'une longue blessure, c'est un autre ancien du Championnat de France, Karl Wallinius, qui a fait parler la poudre. Tout en puissance, l'ex-Montpelliérain alignait cinq buts de suite (13-11, 19e).
Malgré un peu de déchet en attaque, le « H » restait dans le coup (14-15, 24e). Kiel profitait cependant d'une exclusion temporaire de Jérémy Toto pour creuser un premier écart en fin de première période (20-17, 30e ; 20-18 à la pause).
À la reprise, les « Zèbres » de Kiel accéléraient le trot dans le sillage d'un autre arrière surpuissant Nikola Bylik (10 buts), mais les Nantais s'accrochaient toujours. Andreas Hoffman signait quelques arrêts (10 au total, à 21 %), Rok Ovnicek menait joliment le jeu offensif (5 buts, 5 passes décisives) et Thibaud Briet se battait comme un beau diable.
À moins de dix minutes du terme, Alexandre Cavalcanti réduisait l'écart à un petit but (31-30, 52e). Mais il y a alors eu quelques balles perdues, des échecs au tir et un peu de réussite chez les « Kieler », qui se sont envolés (37-32, 59e).
Larges vainqueurs au match aller (38-30), les Nantais ont cependant conservé l'avantage à la différence de buts particulière en cas d'égalité. Dans des conditions très difficiles, ils se sont une nouvelle fois montrés à la hauteur de la plus prestigieuse compétition européenne.