Vivre dans un appartement au cœur d’une forêt nourricière ? Un rêve peut-être bientôt réalité.

Présenté à Angers, le projet de cet immeuble vert du futur est particulièrement ambitieux : faire pousser sa propre nourriture et produire sa propre énergie à l’année.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 6 ans.

Architecte visionnaire des villes vertes du futur, le Belge Vincent Callebaut a récemment dévoilé son nouveau projet immobilier à Angers : un immeuble d’habitations capable de produire de la nourriture et de l’énergie à l’année ; favorisant l’autonomie alimentaire et une vie saine.

Cet immeuble a l’air tout droit sorti d’un film de science-fiction, et pourtant, sa construction est peut-être pour bientôt. L’Arboricole, c’est le nom du tout nouveau projet immobilier de Vincent Callebaut, présenté lors d’une compétition architecturale à Angers. L’objectif de ce bio-immeuble ? Offrir à ses habitants des ressources alimentaires et énergétiques tout au long de l’année.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

L’édifice de 35m de hauteur, 9 400 m², comprenant 50 appartements végétalisés, prévoyait de s’élever en plein cœur d’Angers, avec vue directe sur la cathédrale Saint-Maurice et le château d’Angers. Le concept n’a pas été retenu lors de ce concours, mais il a tout de même remporté le vote du public.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

Sur son site internet, Vincent Callebaut explique :

“Notre architecture vise à intégrer la biodiversité au processus de création de ce projet semblable à un écosystème. Ce processus améliore le bien-être des citadins et l’économie en énergie de villes toujours plus urbanisées.

Vivre dans un appartement au cœur d’une forêt nourricière verticale nous rappelle notre rêve d’enfance. Le rêve de construire des cabanes dans les arbres pour mieux vivre en symbiose avec les écosystèmes.”

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

Grâce à la photosynthèse naturelle, cette architecture végétale aux 20 000 plantes vivaces, arbustes et arbres serait capable d’absorber annuellement jusqu’à 50 tonnes de CO2 dans l’atmosphère d’une ville tout en produisant de l’oxygène. Une véritable architecture respirante permettant d’améliorer considérablement la qualité de l’air et la qualité de vie de ses habitants.

Pour réaliser ce rêve à l’échelle urbaine, cinq principes de l’architecture biophilique doivent être respectés :

1. Renforcer le lien visuel avec la nature

Il s’agit de créer une dynamique intérieure/extérieure en élargissant la vision du paysage et en concevant des biotopes naturels tels que des jardins suspendus qui évoluent en même temps que les saisons. La présence d’eau à proximité améliore également l’expérience de ce lieu à travers la vue, le son et le toucher.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

2. Mettre l’accent sur la variabilité thermique et le renouvellement

L’objectif est d’apporter de subtils changements dans la température de l’air, dans l’humidité, dans les courants d’air sur la peau et dans les températures de surface qui imitent les environnements naturels.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

3. Profiter d’une lumière vive et diffuse

La lumière vive et diffuse permet de jouer sur les différentes intensités et sur les ombres qui évoluent au cours d’une journée afin de recréer les conditions propres à la nature.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

4. Multiplier les formes et les motifs biomorphiques

Les motifs biomorphiques, inspirés par les formes de la vie, sont des références symboliques à des arrangements et à des textures récurrents dans la nature. Ils augmentent le bien-être, la relaxation et la concentration des résidents.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

5. Optimiser le lien sensoriel avec les matériaux biosourcés

Établir un lien matériel et sensoriel à la nature signifie utiliser des matériaux naturels recyclés et/ou recyclables qui, grâce à un traitement minimal, expriment le biotope ou la géologie locale.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

L’Arboricole, c’est donc un immeuble aux façades pleines de balcons accueillant jusqu’à 20 000 plantes, végétaux et arbres fruitiers. Ces balcons, descendant en cascades vers l’ilot, permettent de cultiver au fil des saisons. La production pourrait représenter jusqu’à 20 kilos de fruits et de légumes par m² par an. Il s’agit également d’un écrin de verdure pour la petite faune locale : oiseaux, papillons, abeilles…

Sans oublier sa consommation écoresponsable : des panneaux solaires ainsi qu’un système géothermique offrent une autonomie en énergie à hauteur de 40% des besoins. Enfin, la récupération des eaux de pluie permet d’arroser la flore.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

L’Arboricole, c’est aussi une résidence hôtelière, un bar, une salle de concert, un atelier de brassage de bière, une pépinière culturelle pour le développement de projets et sociétés artistiques, et un restaurant panoramique.

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

Une expérience urbaine résolument innovante. Vivement la pose de la première pierre, quelque part dans le monde. En attendant, on vous laisse apprécier ce génie créatif :

Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures
Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures
Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures
Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures
Crédit photo : Vincent Callebaut Architectures

(Images reproduites avec l’aimable autorisation de Vincent Callebaut.)

La transition alimentaire et énergétique est définitivement en marche. 

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