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SuisseLes Bosniens sont plutôt bien intégrés

Plus des deux tiers de la communauté se sont établis dans sept cantons: Saint-Gall, Argovie, Zurich, Vaud, Lucerne, Berne et Tessin.

Si la première génération d'immigrés est très liée à ses origines, la deuxième se sent plus suisse. Tous se distinguent toutefois par leur appartenance ethnique.

Près de 35'000 Bosniens vivent en Suisse, soit 2 % de la population étrangère. La plupart d'entre eux sont titulaires d'une autorisation d'établissement (permis C).

Deux vagues d'immigrés

Si on ajoute les naturalisés, la communauté originaire de Bosnie et Herzégovine s'étend à 60'000 personnes. De 1998 à 2006, le nombre de Bosniens à recevoir le passeport suisse n'a cessé d'augmenter pour ensuite baisser, sans que ce phénomène puisse être expliqué, selon une étude de l'Office fédéral des migrations publiée ce jeudi 16 octobre.

L'immigration a connu deux vagues. La première, dans les années 1960 puis 1980, était celles des travailleurs. Puis, dans les années 1990, les immigrés fuyaient la guerre. Aujourd'hui, le flux de Bosnie et Herzégovine vers la Suisse est faible. La proportion de Bosniens nés en Suisse est plutôt élevée: 23 % contre 20 % pour l'ensemble de la population étrangère.

Plusieurs communautés

Plus des deux tiers de la communauté se sont établis dans sept cantons: Saint-Gall, Argovie, Zurich, Vaud, Lucerne, Berne et Tessin. Ou plutôt faudrait-il parler des communautés. La plupart des organisations et associations ont été constituées en fonction de l'appartenance de leurs membres à leur origine bosniaque, croate ou serbe.

Il n'y a que peu d'échanges entre ces groupes. Et il n'existe presque aucune organisation bosnienne active à l'échelon national. La guerre a laissé des traces. Les mariages mixtes étaient courants en Bosnie et Herzégovine avant 1992. La tendance, également palpable en Suisse, est désormais à l'endogamie.

Les mariages avec des personnes n'appartenant à aucune communauté bosnienne sont toutefois plutôt bien acceptés. Et les mariages mixtes avec des ressortissants helvétiques sont en constante augmentation.

Langue nationale

La population bosnienne de Suisse est partagée assez équitablement entre hommes et femmes. L'âge moyen oscille autour des 35 ans, mais la tendance est au vieillissement. Deux groupes de taille similaire cohabitent: les Bosniens communiquant principalement dans l'une des langues nationales helvétiques et ceux utilisant au quotidien l'idiome du pays d'origine.

Environ, la moitié des ressortissants de Bosnie et Herzégovine n'a suivi aucune scolarité obligatoire, souvent en raison de l'exil. Un peu plus du tiers a privilégié une formation professionnelle et 10% a obtenu une maturité ou un diplôme de formation supérieure. Les études universitaires sont en plein boom.

Dans l'hôtellerie, la restauration, l'industrie et la construction

Les Bosniens de la première génération sont majoritairement employés dans l'hôtellerie, la restauration, l'industrie et la construction. Le taux de chômage (7,1%) est supérieur à celui des Suisses (3,4%), mais inférieur à celui des étrangers dans leur ensemble (8,3%).

De nombreux ressortissants de Bosnie et Herzégovine sont confrontés à divers problèmes de santé: certains souffrent encore du traumatisme de la guerre, d'autres font les frais des métiers physiques éprouvants pour lesquels ils ont été engagés en Suisse.

ats