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Un Français sur deux serait prêt à quitter son pays pour le travail idéal

À l'heure actuelle, 1,7 million de Français expatriés sont recensés par les consulats, selon les chiffres du ministère des Affaires étrangères. FRANCOIS GUILLOT/AFP

Selon une étude réalisée par Randstad, la moitié des salariés de l'Hexagone seraient prêts à déménager à l'étranger pour saisir une opportunité professionnelle. Malgré une frilosité persistante, le nombre d'expatriés tend à s'accroître.

Seriez-vous prêt à tout plaquer, quitter la France pour dénicher le poste de vos rêves? La moitié des salariés français seraient prêts à sauter le pas, selon une étude réalisée par Randstad Workmonitor. Dans le détail, 18% y seraient même tout à fait prêts, tandis qu'un tiers le ferait «volontiers», soit 50% au total qui se disent disposés à plier bagages. Un chiffre qui peut être perçu comme une forme de frilosité, par rapport à nos voisins européens.

Pour le géant de l'intérim, la France reste dans la catégorie des pays les moins mobiles, pour des raisons culturelles. Les salariés français seraient en effet moins enclins que d'autres à partir en raison d'une maîtrise approximative des langues étrangères et d'une culture «très auto-centrée». Randstad pointe également du doigt la question de l'harmonisation sociale. Les Français ne sont pas prêts à concéder une partie de leurs droits sociaux pour un emploi à l'étranger. «J'y vois le signe qu'en dépit d'un marché unique les barrières -linguistiques, culturelles, réglementaires, etc- apparaissent encore trop importantes aux yeux des salariés européens pour que la mobilité professionnelle devienne une réalité en Europe», complète François Béharel, président du groupe Randstad France, dans cette enquête.

S'expatrier, un défi pour s'insérer sur le marché de l'emploi

«Ces dernières années, les Français tendent à s'expatrier davantage», nuance toutefois Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales à l'OCDE, joint par LeFigaro. «Entre 2004 et 2013, environ 86.000 d'entre eux ont quitté la France pour s'installer dans l'un des pays de l'OCDE.» À l'heure actuelle, 1,7 million de Français expatriés sont recensés par les consulats, selon les chiffres du ministère des Affaires étrangères. «Tous les expatriés ne se sont pas fait recenser auprès des consulats», complète Hervé Heyraud, président et fondateur du quotidien de référence des Français de l'étranger, lepetitjournal.com. «On estime que le nombre d'expatriés avoisine les 3 millions aujourd'hui, avec une hausse de 5% par an, en moyenne.»

Ceux qui sont les plus tentés par l'expatriation? Les retraités, mais surtout les jeunes, qui semblent bien plus pragmatiques. «Historiquement, la France n'a jamais été une terre d'émigration, mais il s'opère un véritable effet générationnel qui s'explique notamment avec l'internationalisation des études, dans une stratégie de développement de carrière, explique Jean-Christophe Dumont.

» LIRE AUSSI: 8 expatriés français sur 10 sont âgés de 18 à 29 ans

L'entrée sur le marché du travail est également difficile pour les jeunes actifs: une expérience à l'étranger est perçue comme un atout.» Si l'emploi apparaît comme le premier motif d'expatriation, dénicher un emploi sur un marché du travail différent du sien peut s'avérer difficile. «En 2011, le taux de chômage des expatriés français installés dans un pays de l'OCDE atteignait 10%», rappelle Jean-Christophe Dumont.

Un Français sur deux serait prêt à quitter son pays pour le travail idéal

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20 commentaires
  • AN/NO/BOU

    le

    (suite) ce qui se dégrade de plus en plus ce sont les conditions pour le travail et surtout le manque d'emploi !!
    L'on comprendra donc que nos jeunes (et moins jeunes) veuillent partir hors de France ..
    Maintenant l'on se posera la question!!avec un autre gouvernement qu'en serait-il ???

  • AN/NO/BOU

    le

    Les impôts fonciers pour les propriétaires sont actualité depuis de nombreuses années mais ils augmentent de plus en plus pour nous propriétaire d'un petit pavillon( construit dans les années 1975 à la sueur de notre front et à coup d'économies) dans la banlieue d'une grande ville ils sont mêmes plus importants que les impôts locaux
    cela pour dire qu'ils existent depuis une cinquantaine d'années largement donc nous ne pourrons revenir sur EUX Ce qui se dégrade de plus en plus l'

  • papyMougeot

    le

    ça fait partie du remplacement
    mais
    vas-t-on y gagner au change ?
    ce serait étonnant