La guerre a-t-elle jamais une fin ? L'action du Comité international de la Croix-Rouge lorsque les armes se taisent

30-09-2003 Article, Revue internationale de la Croix-Rouge, 851, de Marion Harroff-Tavel

Cet article examine la manière dont le Comité international de la Croix-Rouge définit sa politique pour la conduite de son activité humanitaire dans la fragile et souvent très difficile période de transition qui suit la fin d’un conflit armé. Répondre aux besoins multiples et variés de la population après un tel conflit soulève plusieurs questions quant à la politique menée par l’institution dans ce domaine, questions analysées dans cette contribution.

     

Résumé 
Une délicate période de transition débute lorsque les armes se taisent suite à un accord de paix ou à un cessez-le-feu. La situation se détériore, bien souvent gravement pour les plus vulnérables, alors que d'autres, qui ne veulent plus être qualifiés de « victimes », luttent pour retrouver leur autonomie et défendre leurs droits. Les besoins des individus sont multiples : besoin de sécurité face aux menaces posées par les anciens combattants, la criminalité et les mines, besoin de protection contre les abus de pouvoir de l'autorité ou la vindicte d'une population hostile, besoins en eau, nourriture, habitat et santé, et enfin besoin de vérité, de justice et de reconnaissance.

Faire en sorte que des réponses soient apportées à ces besoins, si possible par ceux qui les éprouvent ou en collaboration avec eux, est le défi auquel le CICR est confronté. La politique dont l'institution vient de se doter pour la conduite de son activité humanitaire dans les situations de transition est le fruit d'une réflexion approfondie menée non seulement à Genève, mais aussi dans les Balkans, dans le Caucase, en Amérique centrale et en Afrique. Quelles sont les obligations des anciens belligérants en vertu du droit humanitaire ? Comment assurer un fondu enchaîné entre urgence et développement ? Où se situent les limites de la politique d'assistance d'une organisa tion humanitaire ? Quelles sont les potentialités du partenariat avec l'État, la société civile et d'autres acteurs de la communauté internationale, dans le respect de l'identité de chacun ? Telles sont quelques-unes des questions qui ont été au cœur de cette réflexion.

 
   
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