Les réseaux sociaux d’entreprise : une réponse à la défiance corporate
La confiance n’est plus un sujet de salon, C'est le sujet ! Confiance sociale et sociétale ; confiance entre les élites et le peuple, confiance entre dirigeants et salariés, confiance entre dirigeants et actionnaires, confiance interculturelle aussi, confiance inter- générationnelle…
La confiance est au cœur de tous les sujets sans exception !
La pratique et le bon sens
populaires ont déjà des bribes de contenu et de réponses avec l’économie
solidaire, le troc ou encore la floraison des réseaux sociaux thématiques qui
donnent à la parole de chacun une force et un crédit inédits.
L’action citoyenne s’est décalée
de la « chose publique » au profit des échanges publics. Le fatalisme
ambiant qui semble plomber la nation n’altère en rien l’explosion créative de
la société. Comme si les espaces institutionnels étaient par définition tristes,
contraignants, éprouvants, étriqués.
D’un coté le monde politique, son
manque d’exemplarité et sa démagogie, de l’autre l’entreprise et l’esclavagisme
du tout financier qui inhibe le courage d’entreprendre et le respect humain,
poussant 75 % des jeunes diplômés à vouloir quitter la France (Challenges - Juin
2014) estimant qu’on ne leur fait pas confiance !
Pour autant, le monde du travail
est loin d’être aussi négatif si on laisse de côté la tartufferie managériale
de certains grands groupes cotés qui font subir à leurs équipes (à commencer à
leurs dirigeants) le dogme de la rentabilité à court terme, drapés dans la
vertu du management new-age.
Aujourd’hui tout dirigeant, digne
de ce nom, qui croit en ses collaborateurs, fait de la solidarité un pilier de
ses équipes, de l’engagement réciproque un postulat, a la possibilité de le
prouver au monde entier (à commencer à ses propres clients…) sans se lancer
dans de coûteux plans de com mais en donnant à partager « le vivre
ensemble » dont il est censé être le garant. Comment ?
En libérant la parole de ses
salariés, en leur donnant carte blanche pour partager leur vraie vie en
entreprise.
L’entreprise n’est plus, depuis
longtemps, un lieu clos. Elle est accessible de partout et par tous. Lorsque
l’on prétend que « le Capital humain de son entreprise est sa première richesse »,
c’est facile désormais de le prouver et d’en être fier – pour de vrai – au
risque d’être discrédité en cas de tromperie.
Les réseaux sociaux d’entreprise conçus
et animés pour les salariés et souvent par les salariés, les pages Facebook ou
encore les blogs sont aujourd’hui à la portée de tous. Les réseaux sociaux
employeur, bien qu’encore balbutiants, sont le reflet, pour ne pas dire l’Avenir
de la Marque Employeur !
Une entreprise qui aime ses
salariés et le prouve sans paillettes en leur permettant (sur la base du
volontariat bien sûr) de partager leur quotidien, est par essence une
entreprise qui assume ses relations humaines. La phobie de la transparence
saute au profit de la confiance !
Les us et coutumes du digital enterrent les réserves de l’ancien monde
au profit d’une accessibilité permanente. Pour preuve, le réseau social ilnyapasdage.fr de
Picwic « qui ouvre les portes d’une entreprise
où chacun se sent chez lui, où chacun aime partager…
Accessible par tous,
clients compris, la passion Picwic ne se déclare pas, elle se vit, elle se
commente. Chapeau pour l’audace de la transparence.
La culture d’entreprise n’est plus un sujet d’initié ou encore de
consultants, mais bien de vrais gens !
Elle est l’actif inimitable,
incomparable et intergénérationnel de chaque marque ; les salariés en
étant par définition les dépositaires. Là où hier, le sujet faisait rire
tellement il était ampoulé et sonnait faux, aujourd’hui il est vérité.De plus, franchir le pas des
réseaux sociaux internes ouverts sur l’externe est le meilleur moyen de prouver
à ses équipes la confiance qu’on leur porte. Effet garanti en termes
d’adhésion, de motivation, d’attractivité et bien sûr de fierté…L’omniprésence du social media
dans toutes nos vies impose aux
entreprises et aux institutions de savoir "parler vrai",
de savoir délivrer des preuves de ce qu'elles avancent. Seule cette pratique du
vrai crée la confiance qui génère elle-même l'engagement des
publics.
En matière de communication
externe, la poussée du web social annonce l'avènement d'un nouveau corporate,
de fait, plus transparent, plus ouvert, plus proche de ses publics, plus
humain. Elle amène l'entreprise et ses dirigeants à changer de plan (au sens
géométrique). Le web social impose de passer de modèles verticaux à
l'horizontalité, avec l'affaiblissement hiérarchique que l'on connaît. Ce
changement de plan impose que la confiance n'est plus nécessairement promise à
celui qui est au-dessus et qui "dirige" avec autorité ou légitimité
"technique", mais à celui ou celle qui crée de la valeur en co-construisant.
Qu’on le veuille ou non, l’entreprise est entrée dans la logique de
preuve; la Marque Employeur en est le meilleur exemple et le miroir de
l’éthique des dirigeants.
L’avenir de chaque Marque est de
devenir son propre réseau social, c’est désormais acquis : aux marqueteurs
de ne pas travestir les salariés en acceptant de les laisser jouer leurs
propres rôles, avec leurs propres mots !
Le politiquement correct qui lave plus blanc que blanc ne fait pas bon
ménage avec la vraie vie…