POLLUTIONVIDEO. Des algues dans une colonne Morris pour dépolluer l’air de Paris

VIDEO. Paris: Des algues dans une colonne Morris pour dépolluer l'air

POLLUTIONUn drôle d’aquarium va s’installer place d’Alésia à Paris. Sa fonction principale consiste à capter le gaz carbonique…
La colonne dépolluante, un prototype qui sera installé d'ici l'été 2017 place Victor et Hélène Basch à Paris.
La colonne dépolluante, un prototype qui sera installé d'ici l'été 2017 place Victor et Hélène Basch à Paris.  - Groupe Suez France
Camille Anger

Camille Anger

L'essentiel

  • Cette colonne dépolluante fonctionne grâce à la photosynthèse
  • Un test sur la place d’Alésia (14e) pendant au moins un an

Une colonne Morris capable de capter du CO2 (dioxyde de carbone) comme 100 arbres le font grâce à la photosynthèse. Ce « puits de carbone » va être installé d’ici cet été place Victor et Hélène Basch, dite place d’Alésia à Paris, dans le 14e arrondissement. C’est une sorte d’aquarium lumineux peuplé de micro-algues, fruit d’une collaboration entre le groupe Suez et la start-up Fermentalg.

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« La colonne Morris, c’est juste une question de design »

Selon la mairie de Paris, « aucune autre technologie » que cette colonne Morris nouvelle génération « ne remplit cet objectif de réduire la pollution dans le milieu urbain ». En plus, ce « puits de carbone » pourrait avoir l’avantage de capter une partie de l’oxyde d’azote produit par les voitures. Le test va durer un an minimum, le temps de la convention signée entre la mairie de Paris et le groupe Suez. « Si cette expérimentation s’avère efficace en termes de captation, le processus pourrait être déployé sur d’autres zones à forte concentration de gaz carbonique, comme les bouches d’aération de parkings ou sur les parois des tunnels du périphérique », détaille Bertrand Camus, directeur général de Suez France. Leur choix de s’inspirer d’une colonne Morris s’est décidé « juste pour une question de design ». La création du design de cette colonne revient à l'agence Stories.

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Dans le réservoir de 4 m de hauteur et de 2,5 m de diamètre, les micro-algues, élaborées par Fermentalg, entreprise de Libourne (Gironde), sont insérées dans un réservoir d’un mètre cube d’eau. L’entreprise sélectionne des souches d’algues françaises. Depuis 2014, l’équipe de Philippe Lavielle réfléchit à « la création d’une sorte de pompe à gaz où le carbone vient se fixer sous la forme d’une masse organique ». Fermentalg, contactée par le groupe Suez, collabore maintenant à la fabrication d’un « système d’assainissement de l’air ». « Avec la croissance de l’algue, la biomasse va être rejetée dans le réseau d’eaux usées et cela permet de créer une énergie importante », commente le directeur de Suez France.

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Intéressée par les résultats de cette expérimentation, la mairie de Paris, notamment la section assainissement, va porter son attention sur les répercussions éventuelles du transport de la biomasse produite par les algues dans les égouts de la capitale.

La biomasse, une matière organique fermentée, se retrouve in fine dans les bassins des stations d’épuration. « Cette eau contaminée, présentée sous forme de boues riches en matières organiques, peut servir à produire du gaz puisqu’elle libère du carbone dans l’atmosphère », explique Bertrand Camus. Depuis le mois de janvier à Colombes (Hauts-de-Seine), le groupe « teste cette capacité méthanogène des algues ». Envoyée dans les tuyaux d'eaux usées, la masse organique atterrit dans les bassins de la station d’épuration. La structure installée dans la station de Colombes s’avère être un prototype utile afin d’étudier comment les déchets d’algues fermentés peuvent recréer de l’énergie électrique à redistribuer en ville.

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