L’avenir de l’internet est aux contenus, pas au SoLoMo

Ces derniers temps le nouveau buzz word à la mode semble être « SoLoMo » (Social + Local + Mobile). On ne parle plus que des services intégrant les composantes sociales, mobiles et locales. OK très bien… mais si l’avenir de l’internet est au SoLoMo, pouvez-vous m’expliquer pourquoi Facebook abandonne ses fonctions Places et Local Deals, et pourquoi Groupon retarde son introduction en bourse ? La vérité est qu’encore une fois le marché s’emballe pour une notion « tarte à la crème » qui mérite quelques clarifications.

Si je ne remets pas en cause le potentiel disruptif de la mobilité ou des médias sociaux (au contraire puisque j’édite deux blogs sur ces sujets : MediasSociaux.fr et TerminauxAlternatifs.fr), je vous propose néanmoins de décortiquer ce qui se cache derrière le SoLoMo pour mieux en appréhender les enjeux et les limites.

Comment faire du social quand tout est social ?

Voilà maintenant plus de 4 ans que l’on parle des médias sociaux. En à peine 5 ans, des services comme Facebook, YouTube ou Twitter se sont imposés comme les nouveaux rois de l’audience. La déferlante sociale a été tellement puissante qu’elle a profondément modifié les habitudes des internautes (consultation et consommation). OK très bien… une fois que nous avons dit cela, il nous reste à apprivoiser l’éléphant dans la pièce : Facebook. J’ai déjà écrit beaucoup de choses sur Facebook (cf. Rétrospective sur les 3 dernières années de Facebook) qui reste de loin la plateforme sociale la plus visible du marché. En conséquence de quoi, tous les annonceurs veulent ouvrir une page et amasser des fans. Problème : Lorsque que vous souhaitez développer une présence sur Facebook, vous rentrez dans en compétition pour l’attention de vos cibles avec leurs proches (famille, amis…), des marques mythiques (Nike, Starbucks…) et des stars planétaires (Justin Bieber, Lady Gaga…). Comment exister face à cette concurrence déloyale ? Même si dans la majeure partie des cas une présence sur Facebook est une étape obligatoire, la dure réalité est que l’intensité concurrentielle est y tellement forte que ce support en devient difficilement exploitable, à moins de distribuer des bons de réduction ou des cadeaux toutes les semaines, mais nous savons tous que cela biaise fortement la relation prospects / marques.

Vous pourriez alors être tenté de déporter la bataille de l’attention et d’exploiter les mécanismes de délégation d’authentification (Facebook Connect & cie) pour profiter du graph social de vos visiteurs sur votre site, mais là encore, vous êtes loin d’être les seuls : La majorité des gros sites exploitent déjà les social widgets de Facebook. Idem pour d’autres plateformes comme Twitter ou YouTube qui ont déjà été prises d’assaut par les plus grandes marques.

Au final, le levier social ne fonctionne plus réellement en tant qu’avantage concurrentiel, car toutes les grandes marques l’exploitent déjà (avec plus ou moins de succès). Si vous souhaitez réellement tirer un bénéfice notable des médias sociaux, il faudra envisager un dispositif bien plus ambitieux qu’une campagne virale ou une opération de recrutement de fans. Entendons-nous bien : Le problème n’est pas tant la portée des campagnes sur les médias sociaux que leur intérêt dans une approche plus industrielle de l’installation de votre marque sur les médias sociaux.

Pour pouvoir vous démarquer de la concurrence et tirer un bénéfice durable des médias sociaux, il va nécessairement falloir décloisonner l’initiative de la présence de votre marque de son département d’origine (marketing, communication…) et mobiliser un plus grand nombre d’acteurs internes (CRM, Support clients, Qualité, RH, DSI…) pour faire des médias sociaux un chantier transverse auquel tout le monde va contribuer et dont tout le monde va pouvoir bénéficier. Appelez ça comme vous voulez (Social CRM, Social Business…), moi j’emploierais plus volontiers le terme « passer la seconde« . Maintenant que les plus grandes marques, médias et institutions ont passé le pied à l’étrier, il va falloir aller plus loin pour se démarquer. Certes, c’est un chantier de longue haleine, mais il finira par payer. Un bon commencement serait de rapprocher votre dispositif d’écoute (social monitoring) des indicateurs de suivi d’audience (web analytics) et de votre programme de fidélité (CRM).

La mobilité ne concerne pas que les smartphones

Idem pour la dimension mobile : Ne pensez pas être tiré d’affaire avec votre application pour iPhone. Même si les taux de croissance sont très encourageants, les possesseurs d’iPhone ne représentent qu’une petite part des mobinautes. Il faut ainsi compter avec les utilisateurs de feature phones et de smartphones alternatifs tournant sous Android, Blackberry ou Symbian. Ceci est d’autant plus vrai que les parts de marché de l’iPhone s’érodent petit à petit face aux smartphones low-cost.

Autre point d’attention : Les smartphones ne sont qu’une première étape vers d’autres terminaux alternatifs. Les tablettes et autres TV connectées vont également monter en puissance et vous forcer à revoir entièrement votre copie (Et on reparle de la conception multi-écran). Faut-il dès maintenant bazarder votre site web et lancer un grand chantier de refonte ciblant l’ensemble des terminaux alternatifs du marché ? Non, pas pour le moment. D’une part, car le marché est extrêmement instable (il va se passer beaucoup de choses d’ici à la fin de l’année) et d’autre part, car cela vous forcerait à tout sous-traiter. Or, si vous sous-traitez, vous perdez la compétence et la compréhension.

Le meilleur moyen de vous préparer à cette transition est donc de progressivement sensibiliser vos équipes internes aux enjeux et contraintes des terminaux alternatifs afin de repenser à la fois l’offre et le modèle économique pour pouvoir profiter pleinement des opportunités offertes. Encore une fois j’insiste sur le fait que lancer une application iPhone n’est qu’un pansement sur une jambe de bois. Tout comme les médias sociaux induisent de profonds changements dans la relation client, la gestion de l’image de marque et la collaboration interne (cf. Social Business Design = Web 2.0 + Médias sociaux + Entreprise 2.0), la montée en puissance de la mobilité et des terminaux alternatifs va vous forcer à revoir à la fois votre stratégie de communication, votre modèle économique et votre processus interne (nous pourrions ainsi théoriser sur du Mobile Business Design).

Business local : La poule aux oeufs d’or qui perd ses plumes

Troisième volet du SoLoMo : La dimension locale. Véritable passerelle entre le monde numérique en ligne et le mode réel, la dimension locale est censée démultiplier les points de contact, les opportunités d’affaires et fidéliser les clients à vie. En à peine 3 ans, des sociétés comme Groupon ont connu une croissance fulgurante avec un modèle économique reposant sur les coupons de réduction géolocalisés. Véritable eldorado de l’année 2010, les sites de local deals font aujourd’hui triste mine, car la concurrence est trop forte et la promesse trop faible. En un mot comme en cent, la sauce ne prend plus.

La déconfiture boursière de Groupon et ses ambitions boursières gâchées (Is Groupon killing its IPO, or is it dying of natural causes?) ne doivent néanmoins pas vous faire sous-estimer le potentiel de la dimension locale. Il y a effectivement de très nombreuses opportunités à saisir au travers d’un ancrage local, mais pas pour tout le monde (The Truth About Groupon: Yes, It Can Make Money – No, It Won’t Be Easy). Les réseaux sociaux de proximité sont ainsi d’incroyables catalyseurs d’interactions sociales localisées et d’opportunités d’affaires, mais leur implantation effective demande beaucoup plus d’efforts qu’une simple viralisation des coupons via Facebook. J’accompagne depuis maintenant près de 3 ans la société Ma-Residence.fr, et je peux vous assurer que l’ancrage durable du service dans une ville demande des moyens et des efforts considérables (une équipe de plusieurs dizaines de personnes pour une seule ville).

Alors oui, je sais qu’il existe de très beaux exemples de camions vendeurs de sandwichs qui font une utilisation maline de Twitter, de même qu’il existe de belles histoires de bars fidélisant leurs clients les plus assidus sur Foursquare, mais la mise en oeuvre d’une dimension locale de vos campagnes ou offres au travers des médias sociaux n’aura qu’une portée très limitée si elle n’est pas intégrée dans une stratégie plus large. Là encore, l’idée n’est pas de choisir le meilleur support (Foursquare ou Gowalla ?), mais de repenser votre relation client, vos offres et vos processus en fonction d’un ancrage local.

Les contenus sont la pierre angulaire d’une présence durable et d’activités viables

Nous en venons donc à LA question : Sur quoi faut-il miser ? Selon moi la réponse est très simple : des contenus de qualité. Internet est en effet un média dont l’utilité repose sur la richesse et la diversité des contenus. Investir dans des contenus, c’est miser sur ce qui a fait et continuera à faire le succès de l’internet.

Avec du contenu de qualité, vous pouvez :

  • Raconter de belles histoires pour donner de la consistance à votre marque (brand content) ;
  • Valoriser vos produits (images et vidéos de qualité, descriptifs complets) ;
  • Fidéliser vos clients (consumer magazines) ;
  • Améliorer votre référencement, donc votre efficacité marchande ;
  • Initier des interactions sociales (relais d’exposition et discussions) ;
  • Prolonger le temps d’exposition et multiplier les points de contact (notamment au travers de consultations via des terminaux mobiles) ;
  • Développer de nouveaux services ou diversifier vos revenus…

Bref, sur internet les contenus sont à la base de tout, pas de contenu => pas de business. Et ce n’est très certainement pas une application iPhone, une page Facebook ou des coupons de réduction localisés qui vont compenser cette carence. Quand on y réfléchit bien, les contenus sont l’ingrédient principal d’une relation durable avec vos clients, une relation profitable qui ne repose pas sur la recherche du prix le plus bas.

J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur l’importance du contenu, et la récente (et fortement intéressante) étude Wave 5 Trends de GlobalWebIndex me conforte dans cette idée avec la mise en évidence des tendances suivantes : The Rise of the Lean-Back Web, Facebook Fatigue et A Renaissance for Professional Media. Vous noterez que cette étude mentionne également d’autres tendances qui confortent mes opinions exprimées plus haut : The Packaged Internet et The Social Brand.

Pour conclure, je préciserais une nouvelle fois que je ne remets pas en cause le potentiel disruptif de la mobilité ou des médias sociaux, je vous mets simplement en garde contre des arbitrages malheureux pouvant découler d’une mauvaise interprétation du SoLoMo. Selon moi, votre priorité doit être de capitaliser sur du contenu de qualité. Une fois cette première étape validée, vous aurez tout le loisir de l’exploiter / le valoriser sur le web et au travers de différentes dimensions sociales, locales et mobiles.

39 commentaires sur “L’avenir de l’internet est aux contenus, pas au SoLoMo

  1. Ce n’est pas pour dire mais le « SoLoMo » n’est pas une nouveauté, le principe existait déjà sur l’internet mobile et bien avant Facebook ! La majorité se basaient sur MySpace mais au final, ils étaient proche de Facebook Mobile. Marrant, non ?

    A noter, il y avait une mode dite révolutionnaire nommée le « MoSoSo », la localisation était aussi prise en compte.

    Pour le côté Marketing, ce qui se passe actuellement était le projet sauf que le mobile a explosé avec l’iPhone et les apps ont pris la place des sites mobiles (WebApps). Je pense que les apps ne vont pas tenir et le retour des WebApps est proche grâce au HTML5.

  2. Le point que tu soulignes ici est essentiel pour la transformation des entreprises et l’évolution de leur système d’information qui deviennent de facto un actif numérique de l’entreprise :

    « Pour pouvoir vous démarquer de la concurrence et tirer un bénéfice durable des médias sociaux, il va nécessairement falloir décloisonner l’initiative de la présence de votre marque de son département d’origine (marketing, communication…) et mobiliser un plus grand nombre d’acteurs internes (CRM, Support clients, Qualité, RH, DSI…) pour faire des médias sociaux un chantier transverse auquel tout le monde va contribuer et dont tout le monde va pouvoir bénéficier »

  3. Tout à fait en ligne avec les commentaires précédents et notamment celui de Frédéric.
    Comme Dreamside, je constate que SoLoMo n’a rien de nouveau (voir la note http://infgov.net/2011/09/05/so-lo-mo-so-what/ publiée en début de semaine).
    Alors reste la production de contenu et……. c’est bien le problème : multiplication des canaux (évolution technos et intuitivité des outils) et accessibilité facilitée mettent une pression incroyable sur les producteurs de contenus, peu habitués à cela et généralement plus à l’aise dans le rôle traditionnel de diffuseurs d’une certaine orthodoxie.
    Il faut donc évoluer, donc intervenir, participer, contribuer et convaincre d’autres acteurs du monde de l’entreprise de créer et de participer à la diffusion de ce contenu riche, pertinent et différenciateur pour se singulariser dans tout ce bruit et continuer à faire du business !

  4. Je trouve l’article intéressant.
    En allant plus loin, je pense que l’avenir est à l’expérience de marque plus qu’au contenu.
    Il ne suffit plus d’élaborer des contenus pour que les gens le lisent, s’y intéressent et le partage. Je pense que les marques doivent développer une stratégie de culture de marque, dont le contenu n’est qu’une composante.

  5. Le SOLOMO témoigne de la convergence de plus en rapproché entre les trois tendances actuelles du marché : social, mobile et local. Comme toute tendance, il faut savoir effectivement la comprendre pour mieux l’appréhender et ne pas se lancer trop tard… ni trop tôt.

    Le marché étant en plein bouleversement, on verra effectivement des succès mais aussi des échecs. Sur le point précis de tout ce qui a attrait à la géolocalisation, par exemple, le marché en France reste balbutiant et expérimental : http://fredcavazza.wordpress.com/2011/08/02/la-geolocalisation-un-usage-encore-timide-en-france/

    Je suis tout à fait avec ton accord sur le mobile dont la vision doit être plus large que les smartphones et doit intégrer notamment les tablettes (2% de taux d’équipement en France et une prévision pour les 24 prochains mois à 10% selon Forrester) et sur le social, où la difficulté de savoir capter l’attention de l’internaute devient compliqué.

  6. Merci pour ce nouvel article encore une fois plein de valeur ajoutée :)

    J’adhère totalement à votre point de vue. Je m’installe comme conseil en com sur les médias sociaux et plus je creuse, plus je constate que la qualité du contenu produit pèse bien plus lourd que tout le reste. Cela m’interroge d’ailleurs sur mon propre positionnement : est-ce que je veux devenir un professionnel de la com tous azimuths donc avec une belle composante « outils » (SoLoMo, marketing, etc.) ou me présenter différemment ?

    Et si les professionnels du web social étaient davantage… des accoucheurs ? Des révélateurs de richesse interieur, explorateurs invités à sonder le terrain de trésors cachés (le fameux contenu de qualité), metteurs en scène de la nouvelle entreprise. Un peu psychothérapeutes aussi, à la recherche de l’identité et de la confiance. « Oui vous avez des choses à dire ! Non vous n’êtes pas nuls pour écrire ! Non vos concurrents ne vont pas vous étriper sur votre blog ou votre page Facebook… »

    L’évolution des usages du web social est passionnante. Les « littéraires » et les « psychologues » ont sans doute un rôle à jouer.

    L.

  7. Cet article est très intéressant et je suis tout à fait d’accord !
    Néanmoins, il faut garder à l’esprit que le travail sur le contenu va apporter des résultats à moyen terme et qu’il faut donc sortir d’une réflexion qui se limite à du court terme.
    Oui, le contenu peut vous permettre de vous différencier, de fidéliser vos clients, de créer un lien entre votre marque et votre cible… mais non ça on ne va pas voir les résultats en un mois !
    Je pense qu’il faut aussi réapprendre la patience et remettre en place des projets à moyen et long terme.

  8. Jour’

    Et puis SoLoMo ça fait un peu WaSaBi un peu comme la moutarde forte du contenu :)
    Pourquoi pas ? C’est une bonne étape, selon les ingrédients de la dite moutarde, ça peut même être explosif.

    ++

  9. @ Mat > Oui tout à fait, avoir une marque forte est le meilleur moyen de préserver ses marges. Plusieurs ingrédients pour construire une marque : offre, qualité du service… et contenus !

  10. Complètement d’accord Fred sur le fait que la composante de base de toute stratégie numérique devrait être de « capitaliser sur du contenu de qualité ».
    Sans contenu de qualité, il n’y a pas de valeur ajoutée pour l’utilisateur / prospect donc pas de transformation donc pas de business !

    En revanche, opposer dans ton titre la notion de SOLOMO au contenu en tant qu’avenir du net est certes une bonne accroche, mais elle ne correspond ni à la réalité ni à l’analyse pertinente que tu fais de la situation dans ton billet ;)

    Mon avis est que l’avenir du net est aux contenus de qualité, ET que leurs usages seront SOLOMO (ce qui rejoint peu ou prou ta conclusion)

    De fait, considérer le SOLOMO comme une stratégie marketing, un moyen infaillible de commercialiser un produit / service, c’est effectivement faire fausse route.

    La notion de SOLOMO est avant tout une notion d’usage concernant l’accès à l’information et l’utilisation de services. Cet accès à l’information ou au service est fonction du lieu géographique (LOcal), accessible « partout tout le temps quel que soit le device » (MObile) et encourage les interaction virtuelles & IRL (SOcial).

    L’exemple de Facebook Places que tu cites en début de billet est à ce titre très intéressant. Ce n’est pas le check sur Facebook Places en lui même qui a de la valeur, c’est le contexte associé au fait qu’on est dans le lieu en question. Lorsque je checke dans un restaurant, sans commentaire, le check n’a que peu de valeur. Si j’ajoute en commentaire « ce restau est génial, et très bon marché, je recommande », la valeur existe alors mais elle est dans le commentaire. Pourquoi proposer une fonction checker si sa seule valeur est lorsque l’utilisateur ajoute un commentaire (qui ressemble fortement à un contenu de type statut) ? La fonctionnalité Places en elle même, bien que LO & MO, n’est donc pas pertinente car son usage propre n’apporte pas de valeur. En revanche donner la possibilité d’ajouter une « places » à chacun des statuts que l’on publie sur Facebook… là il y a de la valeur ! C’est d’ailleurs la voie qu’a emprunté Facebook, elle a recyclé la fonctionnalité Places en l’associant à un contenu ayant beaucoup de valeur sur Facebook : la publication d’un statut. (désolé c’étaitt un peu laborieux à lire)

    Essayer de vendre des produits en les emballant dans un paquet cadeau SOLOMO… je n’y crois pas. En revanche utiliser les leviers des usages SOLOMO pour créer des interactions fortes entre les utilisateurs / clients, sans chercher à leur fourguer du business de manière insidieuse ou visible, et ensuite proposer à cette audience qualifiée une couche de business, là ok je te rejoins (même si il n’y a rien de garanti dans l’histoire).

    Par exemple, l’approche de Fidall sur ce point est intéressante. Ils ont proposé au début une App mobile de gestion de carte de fidélité qui rempli très bien son rôle (usage LOcal et MObile d’un contenu de qualité) et viennent d’y ajouter une fonctionnalité de push de bons plans personnalisée par rapport aux cartes de fidélité enregistrées. Le service rendu étant de qualité, il y a de grandes chances pour que l’accueil des bons plans soit bon de la part des clients, en tout cas bien plus que si l’application ne proposait que des bons plans par rapport à une liste de points d’intérêts par exemple. (l’exemple est incomplet car le volet SOcial n’est pas traité, mais il illustre bien la notion de contenu de qualité puis valorisation LOcale MObile …)

    Bref, en résumé : proposer du contenu de qualité utilisable de manière adaptée aux usages & attentes des utilisateurs / clients et favorisant leurs interactions => c’est effectivement la voie à suivre.

    On est donc sur la même longueur d’onde, ouf ! mais tu es sur que tu ne veux rien faire pour ton titre ? ;)

  11. Bonjour

    Un article très intéressant ! à diffuser au plus grand nombre, surtout auprès des entreprises qui veulent faire du Web un outil de conquête ou de reconquête.

    Oui, oui, et encore mille fois oui, le contenu est tout ! Même si, l’apport des réseaux sociaux et des terminaux de nouvelle génération n’est sans doute pas à négliger, et le sera de moins en moins pour ces derniers, ne nous leurrons pas, et surtout, expliquons, encore et toujours à nos clients, à quel point le contenu est VITAL !

    Mais construire une stratégie Web avec pour objectif un ROI digne de ce nom suppose également que le client soit partie prenante, et s’investisse pour faire de son projet un succès. Cela implique, notamment, qu’il soit prêt à écouter les conseils, à les suivre, et, au final, à participer ACTIVEMENT à la vie de son site Internet.

    Faute de quoi, il ira tout droit à l’échec…

    Mais évangéliser les clients n’est pas une chose simple !

    Cordialement

    Jean-Luc

  12. Bonjour

    Le seul problème dans votre présentation est que désormais, tout est contenu.
    Le So est utilisé pour produire (beaucoup) et consommer (encore plus) de la donnée. L’effet écho (la même information répétées n fois) est aussi un problème jusqu’ici pas très bien gérée.
    le « lo » – je n’y crois pas … ou alors de manière erratique. Peut-être plus tard avec l’émergence de l’internet des objets (quoi que cela fait des années qu’on en parle).
    Le Mo, avec ses micro-app consomme, mais aussi produit des données.

    le meilleur exemple est dans le domaine du voyage … Personne n’offre un service qui offre du contenu de qualité partout dans le monde. Regardez TripAdvisior et les problèmes avec leur contenu (pas toujours honnête) ou expedia avec ses disponibilités par toujours basées sur la réalité.

  13. Bonjour à tous,

    Un article qui fait réagir (TT tout de même!!!) est un article intéressant (le plus souvent). Les métiers du web ne s’improvisent pas et les professionnels du SEO voient les gourous tomber les uns après les autres. Les entreprises se forment au web et ne veulent plus payer pour du vent. Les belles paroles partent en fumée pour laisser la place à la qualité et au professionnalisme.

    Pour la rédaction de contenu, il est important de l’intégrer dans une stratégie de communication et, comme le dit Fabien Grenet, le contenu de qualité doit être adapté aux internautes pour favoriser une interaction entre eux et l’entreprise. Les réseaux sociaux prennent le relais dans ce lien social. Jean-Luc a raison en parlant du contenu VITAL.

    Le contenu doit cependant être de qualité et pertinent car william el kaim le dit bien, les contenus des sites dans le domaine du voyage sont parfois faux et bornent les internautes. Il leur revient le devoir de valoriser les bons contenus pour améliorer en permanence les contenus du web et balayer les vendeurs de « rêve ». Chacun est acteur sur la toile, seuls les consommateurs croient encore au SoLoMo.

    Bien s’informer et la clé du savoir et du développement.

    Bien à vous

    Nicolas

  14. Merci pour ce complet tour d’horizon des tendances actuelles.
    Je ne suis pas certain par contre qu’il faille opposer social, mobile, local avec les contenus. Les plus beaux exemples de réussite marketing regroupent souvent plusieurs de ces éléments, et les contenus à eux seuls ne suffisent pas.
    C’est d’ailleurs le point qui était soulevé à l’arrivée des médias sociaux: les gens sont lassés par la marque « haut parleur » et ne lui accordent que peu de crédit.
    Ces contenus ne peuvent avoir de valeur que s’ils arrivent à la bonne personne (local), au bon endroit (mobile), et crédibilisé par des tierces personnes (social).

  15. Vraiment, vraiment, ça fait plaisir de lire un peu de bon sens dans le monde de l’événementiel, cette science qui veut transformer le vent en évènement. Le support du web, c’est le contenu et le lien social, et le lien social naît généralement à partir d’un contenu.

  16. Si je vous comprends bien, Professeur Cavazza, le contenu est Roi, la mobilité est Reine, les médias sociaux sont Fous – bien qu’ils aient plus d’une Tour dans leurs sacs, le local, c’est Cavalier et les Ressources humaines ne sont que des Pions qui, sans stratège, s’en iraient droit à l’Échec ? :-)

  17. Merci Fred pour cet Article passionant ( et au titre taquin) et qui me pousse à sortir de ma retraite iodée par ce commentaire.L’avenir de l’internet n’est pas plus au contenu qu’au SoLoMo, l’avenir d internet est au Conception d’experience contextualisée et personalisée, qu’elle soit sociale et/ ou locale et/ ou hyperpersonnelle.. Et le service et le jeu sont ce contenu!
    J’avoue avec été surpris de l abondon de Places par FB et ses locals Deals…mais attendons encore de voir comment FB ou un Foursquare va exploiter le local!.. FB n abandonne pas le checkin mais bien au contraire l enfoui plus en profondeur dans son essence : la publication de statut, poussant davantage l utilisateur à valoriser un lieu par son commentaire ou inversement valoriser son statut par un commentaire lié au contexte d experience, ici le lieu. La notion de checkin va s etendre, au dela des lieux, aux experiences de vie , des evenement personnels vecus en temps reel, et cela commence deja, par exemple comme un social grappes qui permet de se checker dans un vin…bon, je retourne à mon épuisette ;-)

  18. Salut Frédéric,

    Complétement d’accord avec vous concernant l’importance du contenu pour créer et maintenir la relation entreprise/client (Content Marketing, permission marketing, inbound marketing…etc).
    Je crois profondément aussi que l’avenir de la publicité est le contenu.

    D’ailleurs je vais vous citer avec cette phrase qui résume tout : « sur internet les contenus sont à la base de tout, pas de contenu => pas de business »

    Ceci dit il ne faudrait pas oublier que traditionnellement la production et distribution de contenu était la chasse gardée des médias. Certes depuis l’arrivée du Web 2.0 et du UGC, les entreprises se sont dit, si les utilisateurs/clients créent du contenu pourquoi pas nous… d’où l’engouement à créer des blogs d’entreprises et autres comptes dans les plateformes 2.0.

    Par contre les PME/TPE, qui n’ont pas les moyens des multinationales qui peuvent se payer des journalistes ou des rédacteurs, abandonnent leur blog ou pire publient des communiqués de presse ou des promos.

    Je crois qu’il faudrait un accompagnement et une formation des entreprises pour qu’elles deviennent Media (Devenir MarqueMedia). Je crois aussi que des outils d’aide à la rédaction comme MediaHeroes ont aussi leur place.

    Nous avons eu un échange concernant le Content Curation, je suis à moitié d’accord avec votre analyse… il me semble qu’avec du « fair use » de cette technique les entreprises peuvent apporter une vraie valeur ajoutée à leurs clients et prospects (Avoir le rôle de guide au lieu de chercher le exclusivement rôle d’auteur)… c’est ce que Michelin a fait avec le guide michelin depuis les années 30, et au niveau média c’est ce que le courrier international a bien su faire.

    J’espère qu’on aura l’occasion d’échanger prochainement à ce sujets IRL… peut être au stand de Mediaheroes dans le SoLoMo de LeWeb ;-)

  19. En lisant ces lignes , on peut imaginer le depit de voir que le graal tant attendu de l internet comme magnifique outil de Partage, de conversation ….entre les marques et les consos .. Bla, bla est une plaisanterie
    Le probleme/objectif ultime est l audience, la taille critique . Sans elle pas de business. Tout n est pas accessible à tout le monde.
    Alors oui, les medias sociaux permettent à des marques de faire des trucs.. Que les consos ont oublie apres le clic. Mais ce sont les marques qui peuvent investir dans les grands medias (tv) qui vont developper leut puissance / attractivite, le reste n est qu experience de laboratoire

  20. Fred, tu as tellement raison.
    Mais aborder le sujet d’une véritable collaboration interne, même simplement communication et marketing, à un grand annonceur est quelque chose qui provoque d’un seul coup une grande tension autour de la table.
    Chez les grandes (en taille et pdm, pas en qualité) entreprises françaises, il y a depuis 50 ans des services marketing, des services com, des services RH, etc. Et c’est pas un petit consultant, spécialiste de ce truc « internet » qui va venir nous expliquer comment on organise nos budgets.
    Et puis surtout, ça va faire de la paperasse tout ça, et qui sera responsable si ça ne marche pas, hein ? Ne prenons pas de risque.
    Alors, les « grandes » entreprises continuent à cramer leur budget com à faire de l’appli mobile-sociale sans trop savoir pour qui, ni pour quoi finalement. Ah si, pour préserver la carrière de ceux qui les achètent. C’est tellement sans risque.

    Donc oui, Fred, tu as tellement raison. Mais tu es tellement en avance…

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