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Cinq conseils pour réussir ses oraux en école de commerce

Ciblez bien ce que vous allez dire en amont, pendant votre oral, sans pour autant apprendre par cœur.
Ciblez bien ce que vous allez dire en amont, pendant votre oral, sans pour autant apprendre par cœur. © olly / Adobe Stock
Par Sarah Nafti, publié le 27 juin 2022
5 min

Après les épreuves écrites, vous êtes admissible aux oraux de plusieurs écoles de commerce. Une épreuve essentielle pour intégrer l’établissement de votre choix. L’Etudiant vous donne cinq conseils pour les réussir avec brio !

Vous êtes admissible dans plusieurs écoles de commerce, bravo ! Viens maintenant l’épreuve tant redoutée de l'oral. Même si les oraux ont été préparés pendant la prépa, cette épreuve reste impressionnante. Mais pas de panique, les jurys ne sont pas là pour vous piéger mais pour savoir qui vous êtes. Voici quelques conseils de dernière minute pour y arriver le plus sereinement possible.

1. Pour l'oral, pensez à ce que vous allez dire en amont

Toutes les écoles ont une épreuve d’oral, à plus ou moins fort coefficient. "Les candidats doivent être en mesure d’expliquer, sur un temps court, qui ils sont et pourquoi ils sont là", note Hugues Contant, directeur des admissions de l’Edhec.

Evitez toutefois d’apprendre un texte de présentation par cœur. Déjà, parce que les questions seront différentes selon les établissements, mais aussi parce que l’oral doit être un échange avec le jury. "Pour les dissuader, le jury leur propose un mot d’improvisation à intégrer", détaille Hugues Contant.

A Skema Business School, l’épreuve de motivation est fondée sur un "CV projectif". "Ils doivent construire le CV qu’ils pensent avoir d’ici dix ans, ce qu’ils imaginent de leur parcours à venir dans l’école, puis après", expose Nathalie Hector, directrice de l’innovation de Skema. Un exercice qui nécessite d’avoir réfléchi à son parcours idéal, cohérent, pour ne pas être pris au dépourvu le Jour J.

2. Lors de l'épreuve d'oral, soyez vous-même et authentique

"Il est important d’être authentique et de ne pas essayer de coller à l’image qu’on aurait d’un candidat idéal, qui de toute façon n’existe pas", juge Hugues Contant.
En outre, lors de l’échange, le jury va rebondir sur les informations que vous leur aurez données. Et là, difficile de tenir sur la longueur si vous avez trop enjolivé une expérience, ou inventé une compétence que vous n’avez pas. "Les étudiants peuvent avoir l’impression qu’ils n’ont pas d’expérience et que ça va leur porter préjudice", remarque Nathalie Hector.

"Et souvent, ils oublient de signaler des choses, qui leur semblent anecdotiques, comme un engagement associatif ou une passion. Or, c’est avec ce genre de détails que le jury va apprendre à vous connaître", estime-t-elle, ajoutant que tout est bon à dire, même un job étudiant.

3. Informez-vous le plus possible sur les écoles de commerce

Les épreuves orales, surtout de motivation, sont dérivées du processus de sélection dans le monde du travail, qui nécessite de s’être renseigné sur l’entreprise avant de répondre à une offre. De nombreuses informations sont disponibles sur les sites des écoles de commerce avec des conseils pour réussir les oraux. "On peut aussi regarder quelles associations nous intéressent, et expliquer pourquoi", conseille Nathalie Hector.

Chaque école de management a ses propres valeurs et propose des épreuves spécifiques. HEC est célèbre pour son triptyque, où le candidat sera successivement convaincant, répondant puis observateur lors d’une épreuve sur une demi-journée. "Le but est d’évaluer leur capacité à argumenter et à contre-argumenter, à débattre sur un sujet donné" explique Brice Rabourdin, directeur exécutif stratégie et développement des programmes pré-expérience à HEC.

L’Edhec de son côté propose une épreuve collective, où le jury va évaluer la capacité du candidat à travailler en groupe. D’où l’intérêt de se préparer en amont en conditions réelles, surtout de temps. "Ce serait dommage d’avoir de bonnes idées sur le brouillon et de ne pas avoir le temps de les exprimer au jury car l’épreuve est terminée", souligne Brice Rabourdin. La capacité à respecter les contraintes fait aussi partie des critères de sélection.

4. Anticiper les imprévus

"Evitez-vous au maximum le stress inutile", insiste Nathalie Hector. Prévoyez de l’avance si vous avez du transport, vérifiez vos documents, notamment d’identité, la veille.
Plusieurs établissements proposent de loger les étudiants admissibles sur le campus lorsqu’ils doivent passer une ou plusieurs épreuves. Profitez de la journée pour rencontrer des étudiants et enseignants, pour visiter le campus. A HEC, les six épreuves orales sont réparties sur trois jours. "Nous essayons de leur éviter les soucis techniques, détaille Brice Rabourdin. Des étudiants les guident, les rassurent. Ils peuvent même trouver des fers à repasser." Le soir, des moments de convivialité sont organisés pour ceux qui le souhaitent. "L’idée est de les mettre à l’aise !"

5. Croyez en vos chances

"Il n'y a aucun syndrome de l’imposteur à avoir, continue Brice Rabourdin. Si vous êtes là, vous avez toutes vos chances pour réussir alors faites-vous confiance et faites confiance au travail que vous avez engagé jusque-là."
A HEC, les épreuves orales ont un plus fort coefficient que l’écrit. "Bien sûr, c’est plus difficile lorsqu’on part de la 700e place que de la 100e, mais c’est possible." Sur les 740 admissibles, 400 auront une place. Et surtout, comme le rappelle Nathalie Hector, même avec le stress "il faut garder le sourire, et montrer qu’on est content d’être là !" En effet, la communication non verbale en dit beaucoup sur vous aux yeux du jury.

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