Japon en direct: Premières traces de radiactivité relevées en France, mais «aucun danger environnemental ou sanitaire»
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Japon en direct: Premières traces de radiactivité relevées en France, mais «aucun danger environnemental ou sanitaire»

Suivez les événements de la journée de samedi au Japon en direct...
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no caption - HO NEW / REUTERS
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16h40

Le live sur la situation au Japon est pour aujourd'hui terminé. A demain !

15h14

Les Français toujours à Sendai inquiets Ils se demandent désormais si la radioactivité n'aura pas raison de leur fidélité à cette vaste cité de la préfecture de Miyagi. Aujourd'hui, pour les Français de Sendai qui n'ont pas fui après la catastrophe, la vie quotidienne reste angoissante. Leurs tourments ne viennent pas tant de la hantise des répliques que des incertitudes concernant les radiations émanant de la centrale nucléaire de Fukushima, dont les réacteurs endommagés menacent la région. Sendai est à 80 kilomètres des installations nucléaires saccagées par une série d'explosions et d'accidents consécutifs au séisme.

14h30

Les Allemands manifestent contre le nucléaire A la veille d'une élection régionale aux allures de référendum sur la politique énergétique d'Angela Merkel, des cortèges bigarrés se sont mis en route à Berlin et Hambourg, les deux plus grandes villes d'Allemagne, alors que deux autres rassemblements sont prévus dans l'après-midi à Munich (sud) et Cologne (ouest). Rien qu'à Berlin, la police a indiqué que «l'objectif des organisateurs de réunir 50.000 personnes sera largement atteint».

14h

Premières traces de radioactivité relevées en France Les premières traces du panache émis par la centrale de Fukushima ont été relevées en France, mais le niveau de radiaoctivité mesuré est sans danger pour l'environnement et la santé, a indiqué samedi l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). «Des traces d'iode 131 (0,012 mBq/m3 en moyenne sur la période de prélèvement) ont été mesurées dans l'air prélevé entre le 21 et le 24 mars par la station de l'IRSN installée au sommet du Puy de Dôme», indique le communiqué. Ce résultat est «cohérent avec les prévisions» et correspond à «un niveau de trace dans l'atmosphère» ne présentant «aucun danger environnemental ou sanitaire» , ajoute l'IRSN. Les autres radionucléides présents dans les rejets de l'accident de Fukushima, notamment le césium 137, n'ont pas été détectés dans le prélèvement d'air du Puy de Dôme, «car leur concentration dans l'air reste encore inférieure aux limites de détection». Tous les résultats de mesure des prélèvements d'air sur les autres stations de l'IRSN sont «inférieurs aux limites de détection», précise l'institut.

13h18

17 camions d'aide alimentaire et sanitaire français sont arrivés à Sendai Une distribution auprès des localités sinistrées se fera à partir de la ville. Un avion cargo Antonov 225 s'était posé vendredi à l'aéroport de Narita, près de Tokyo, avec 150 tonnes d'aide humanitaire et technique d'urgence pour les zones sinistrées, dont des conserves, des soupes, de l'eau, des masques, etc. Quelque 30 tonnes d’appareils de radioprotection et de mesure de la radioactivité, une remorque de contrôle atmosphérique et trois camions de mesures environnementales de la radioactivité ont également été remis aux autorités nippones.

12h16

Niveau anormalement élevé de radioactivité détecté dans un nouveau légume Le légume en question, une laitue à feuille rouge, était destinée au marché de Nagoya, et provenait de la préfecture d'Ibaraki, située entre Tokyo et la centrale. Elle ne figurait pas sur la liste d'une dizaine de légumes provenant de quatre préfectures autour de la centrale dont la vente est déjà interdite, etfaisait partie de 15 caisses de laitue découvertes au marché de gros de Nagoya (centre) et qui ont été saisies. Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a réitéré les appels au calme, assurant que ce niveau de contamination n'était pas dangereux pour la santé. De l'iode radioactif a été mesuré à 2.300 becquerels dans cette laitue, soit plus que la limite fixée à 2.000 becquerels. Du césium, substance radioactive, a également été mesuré, mais à 150 becquerels, soit moins que la limite de 500 becquerels. Le Premier ministre, Naoto Kan, a également ordonné des tests dans six autres préfectures, dont certaines proches de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants.

9h30

Les «héros de Fukushima» combattent dans l'anonymat D'abord surnommés les «cinquante de Fukushima», les ouvriers qui risquent leur vie depuis une semaine pour éviter une catastrophe sont aujourd'hui plus de 700 à se relayer par roulements à l'intérieur d'une zone interdite à toute autre personne. Ils s'exposent à des niveaux dangereux de radioactivité. Célébrés pour leur courage sur les sites sociaux ou par les médias étrangers, ils ont aussi gagné une admiration moins démonstrative au Japon. «Ce sont tous de vrais samouraïs», dit un admirateur sur une des pages qui leur sont consacrées sur le site Facebook,  essentiellement alimentées par des internautes étrangers. A ce jour, la seule apparition publique de ces «liquidateurs» a été une conférence de presse émouvante organisée cette semaine avec des pompiers envoyés sur le site, à 240 km au nord de Tokyo. La plupart des ouvriers et ingénieurs n'ont pas le temps de rentrer chez eux.

9h09

La situation «n'empire pas» à Fukushima, selon Edano «La situation n'empire pas à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi mais la vigilance reste de mise», a déclaré samedi le secrétaire général du gouvernement japonais, Yukio Edano.

9h05

De l'iode radioactif dans l'océan Des traces d'iode radioactif 1.250 fois supérieures à la normale ont été relevées en mer à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, sur la côte nord-est du Japon, a annoncé l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle. Ces mesures ont été effectuées vendredi sur les rivages de la centrale fortement endommagé il y a une semaine par le séisme et le tsunami qui ont balayé la côte japonaise. Selon Hidehiko Nishiyama, un haut responsable de l'agence, cette contamination ne pose qu'un risque limité pour la vie marine.

9h

L'eau radioactive en cours d'évacuation à Fukushima au Japon Les techniciens japonais s'efforcent d'évacuer les flaques d'eau radioactive qui ont irradié trois des leurs et retardé les travaux en vue de refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. De l'eau radioactive a été décelée dans les bâtiments de trois des six réacteurs de la centrale. «Il devient très important d'évacuer l'eau accumulée dans les unités abritant les turbines, avant que la radioactivité ne remonte», a déclaré un haut responsable de l'Agence de sâreté nucléaire japonaise, Hidehiko Nishiyama.

Le Japon a annoncé ce samedi avoir mesuré des niveaux d'iode radioactif 1.250 fois supérieurs à la norme légale en mer près de la centrale en péril de Fukushima, renforçant les craintes d'une rupture de l'étanchéité d'un ou plusieurs réacteurs. Cette forte concentration aggrave les risques de contamination alimentaire par les produits de la mer dont raffolent les Japonais.

Vendredi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a invité les Etats à «tirer des leçons» de la crise nucléaire en cours dans le nord-est du Japon. Quelques heures auparavant, le Premier ministre japonais Naoto Kan avait reconnu que l'évolution restait «imprévisible» à Fukushima Daiichi (N°1). Le nouveau relevé d'iode 131 a été effectué vendredi par la compagnie d'électricité gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco), et rendu public samedi par l'Agence japonaise de sûreté nucléaire.

La limite annuelle d'iode dans 50 cl d'eau

«Si vous buvez 50 centilitres d'eau courante avec cette concentration d'iode, vous atteignez d'un coup la limite annuelle que vous pouvez absorber. C'est un niveau relativement élevé», a expliqué un porte-parole de l'Agence de sûreté. Il a toutefois ajouté que, si la radioactivité relâchée dans l'océan se diluait avec les marées, la quantité absorbée par les algues et animaux marins pourrait être moindre.

«En outre, la concentration d'iode se réduit de moitié tous les huit jours, donc lorsque les gens mangeront les produits de la mer, sa quantité aura probablement fortement diminué», a-t-il précisé. Tepco a néanmoins mesuré en outre une concentration presque 80 fois supérieure à la limite légale de césium 137, une substance radioactive dont la concentration ne se réduit de moitié que tous les 30 ans. Mardi, un taux d'iode avait été détecté à un niveau 126 fois supérieur à la limite fixée par le gouvernement dans l'océan Pacifique.

Les pouvoirs publics nippons avaient alors annoncé un renforcement des contrôles sur les poissons et fruits de mer pêchés le long des côtes. L'organisation écologiste Greenpeace a annoncé samedi qu'elle allait effectuer des relevés de radioactivité en dehors de la zone d'exclusion de 20 km autour de la centrale. Depuis le début de la crise, «les autorités ont en permanence donné l'impression de sous-estimer à la fois les risques et l'étendue de la contamination radioactive», a affirmé l'ONG.

Faire baisser la température des réacteurs

Pour éviter un détérioration catastrophique de la situation à Fukushima, les techniciens, pompiers et militaires déployés sur place jour et nuit doivent absolument parvenir à faire baisser la température des réacteurs. Cela impose la remise en marche du circuit de refroidissement, mis hors service par le séisme et le tsunami qui ont frappé la région le 11 mars, y faisant 10.151 morts et 17.053 disparus selon un dernier bilan provisoire. Mais les opérations sont fréquemment entravées par de pics de radioactivité et des difficultés techniques, dans un danger permanent dû aux rayonnements.

Tepco a indiqué samedi avoir découvert une nouvelle quantité d'eau fortement radioactive dans la centrale, faisant craindre un délai supplémentaire. «Une flaque d'eau fortement contaminée a été découverte au sous-sol du bâtiment de la turbine du réacteur numéro 1», a confirmé à l'AFP un responsable de l'Agence de sûreté nucléaire. «Même si les raisons exactes (de la présence de cette eau radioactive) restent à éclaircir, il se pourrait que de l'eau de la cuve du réacteur ait fui par des tuyaux ou des valves endommagés reliant (le réacteur) au bâtiment de la turbine», a ajouté ce responsable.

De l'eau montant jusqu'à un mètre a également été découverte dans le sous-sol des bâtiments de la turbine des réacteurs 2 et 4, et des analyses sont actuellement effectuées pour vérifier si elle est polluée, a-t-il poursuivi. Trois ouvriers, chaussés seulement de bottines en caoutchouc, ont été contaminés jeudi par une flaque d'eau très fortement radioactive lors d'une intervention dans la turbine située derrière le réacteur 3. Deux ont dû être hospitalisés avec des brûlures aux pieds. Les opérations de refroidissement pourraient prendre encore au moins un mois, selon un responsable.

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