Une chambre dans Chinatown

30 avril 2011, maj: 2011-04-30

Chambre
New-York, États-Unis, 29 avril 2011

Taut frequently expresses surprise at the openness or 'absence' of Japanese architecture, remarking 'Can this be called a room?'

Kuma, Kengo, Anti-Object, p.22, AA publications, 2008.

Je suis dans une chambre minuscule. Si je m'allonge dans le sens de la largeur en étendant les bras je peux atteindre les deux côtés. En face de moi, il y a une immense télévision avec des canaux de télévisions chinoises, un lit au milieu qui prend toute la place et un immense miroir. Dans le coin de la pièce, un rideau bleu cachant une fenêtre qui n'a pas de vue si ce n'est un toit plat entouré de murs. Les cloisons sont minces et nous pouvons entendre chaque pas, chaque voix un peu forte.

Mais voilà dans cette chambre minuscule, je me sens dix fois mieux que dans le faux-luxe de l'hôtel Marriott, il y a deux jours. Est-ce la part d'intime ? L'accessibilité de la ville ? L'impression d'être une personne plus normale ? Je n'en sais rien, mais cette chambre c'est un peu comme ce vieux jean que l'on aime mettre parce qu'on s'y sent bien. Elle a de la personnalité. Les hôtels Marriott sont les mêmes partout dans le monde, tous aussi fades.

lit, livre et laptop
New-York, États-Unis, 30 avril 2011

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