Chiffres clés : les navigateurs Internet

Chiffres : Mois après mois, l'évolution des parts de marché des principaux navigateurs sur la base des données de StatCounter et MarketShare. En mars 2019, Chrome culmine pour ses 10 ans à 67,88% des visites dans le monde. Loin derrière, Firefox (9,27%), Safari (3,69%) et Edge (5,20%).

Par Christophe Auffray

  • 4 min

navigateurs

Sommaire

  1. 2019 : Chrome, roi des navigateurs à 10 ans
  2. 2014/2012 - Internet Explorer à 58%
  3. 2009 - Firefox poursuit son ascension
  4. 2007 à 2008 - Plus de 65% pour IE

Mise à jour : en raison des forts écarts observés selon la méthodologie employée par les instituts de mesure, ZDNet.fr a décidé de compléter sa rubrique consacrée aux chiffres clés des navigateurs afin de permettre aux lecteurs de comparer les données de NetMarketShare (basées sur les visites uniques), StatCounter (pages vues) et AT Internet (visites enregistrées pour un périmètre de sites Web).

Navigateurs dans le monde et en Europe (2016/18)

Chrome a 10 ans et pas d’adversaire – En l’espace de 10 ans, Google Chrome s’est imposé comme le navigateur de référence d’une très grande majorité d’internautes sur PC comme sur smartphones. En février 2019, Chrome affichait une part de marché vertigineuse de 71,58% (des pages vues mesurées par StatCounter). Mieux, pour Google, ou pire pour ses rivaux, sa progression se poursuit, même si bien entendu la cadence a ralenti.

Un seul navigateur était parvenu à ces sommets par le passé, et avec des conséquences évidentes pour le Web et la concurrence : Internet Explorer. Microsoft avait alors cessé de se préoccuper de son développement. Il avait fallu des années pour sortir le Web de sa dépendance à Internet Explorer 6. Contrairement à IE6, le développement de Chrome n’a pas été freiné. Pour ce qui est de la dépendance…

Sur mobile, Google est notamment encouragé à maintenir ses efforts par la concurrence d’Apple et iOS, mais certainement aussi car il a appris des leçons du passé. Android, qui équipe plus de 85% des smartphones livrés chaque année dans le monde, lui permet d’assurer le développement de Chrome.

Ainsi, sur terminaux mobiles, la part de marché du navigateur atteint 59,25% en février. Grâce à iOS, Safari s’octroie la seconde place, mais loin derrière son rival à 20,49%. Mais c’est sans doute déjà suffisant pour Apple dont le business model ne repose pas sur la publicité et la monétisation des données – mais de plus en plus sur ses services, à l’image de Google, quoique leurs finalités diffèrent.

La domination de Google n’est pas sans poser des problèmes cependant, en particulier en Europe. Le régulateur a d’ailleurs jugé que la firme avait abusé de sa position dominante sur Android pour favoriser ses services. Contraint d’apporter des mesures correctives pour éviter de nouvelles sanctions, Google a annoncé qu’ils proposeraient aux utilisateurs d’Android de choisir leur navigateur par défaut, ainsi que leur moteur de recherche. Un retour du ballot screen de Windows, mais sur Android ?

Google fera plus pour « s’assurer que les propriétaires de téléphones Android connaissent le large choix de navigateurs et de moteurs de recherche disponibles en téléchargement sur leurs téléphones » a écrit Kent Walker, vice-président senior de Google, dans un billet de blog.

« Cela implique de demander aux utilisateurs de terminaux Android existants et nouveaux en Europe quel navigateur et quelles applications de recherche ils aimeraient utiliser. » Jusqu’à présent, Google avait surtout fait savoir qu’il ferait dorénavant payer ses applications Android aux fabricants et aux Européens.

Les navigateurs cantonnés à de la figuration face à Chrome – Avec 67,88% des visites réalisées depuis Chrome en mars 2019, le navigateur de Google peut-il réellement céder du terrain, durablement ? Si ses principaux rivaux ne sont pas démunis, les positions de marché semblent désormais attribuées. Cependant, la croissance de Google se poursuit, entrainant le déclin d’autres outils comme IE et Firefox. En dépit de l’adoption de Windows, Microsoft ne parvient pas même à faire émerger Edge. Depuis son lancement en 2015, ce dernier reste vivote à 5,20%.

Bien conscient des difficultés, Microsoft a annoncé en fin d’année dernière une refonde profonde d’Edge, qui sera porté sur Chromium. Microsoft redéveloppe son navigateur de bureau Edge en utilisant les composants Chromium et en l’adaptant à Windows 7, 8.1 et macOS, en plus de Windows 10.

Net Applications estime la part de marché de Firefox à 9,27%. Mozilla affichait pourtant fin 2017 de grandes ambitions. Son arme pour amorcer une reconquête : Firefox Quantum. En 2018, ces évolutions techniques apportées à Firefox ne lui ont pas permis de se relancer. Firefox n’espère sans conteste pas connaître un destin comparable à celui d’Internet Explorer. Le navigateur de Microsoft poursuit sa descente à désormais 7,34%, contre 11,84% en janvier 2018.

Le crépuscule d’Internet Explorer – En juillet, IE est supplanté par Google Chrome à 50,95%. Firefox stagne toujours à 8,12%. Safari et Opera se situent eux bien plus bas. Toutefois en Europe et en France, la concurrence est plus féroce entre les navigateurs. Internet Explorer a souvent été évincé par la concurrence parmi les pays européens. La place de numéro un revient ainsi à Chrome en Europe et notamment aussi en France.

Chiffres des navigateurs en France (2016/18)

Firefox n’y arrive plus – Loin de ses bases de 2015 (environ 29%), Firefox était indéniablement sur la pente descendante. Au cours des derniers mois de l’année dernière, Firefox cédait du terrain pour descendre à 15,78% en décembre. Malheureusement pour Mozilla, il poursuit en 2019 sur cette trajectoire à 14,31% en février 2019.

L’éditeur a pourtant consenti des efforts et fait évoluer en profondeur l’architecture technique de son navigateur. Il paie toutefois avant tout son absence sur smartphone, un marché verrouillé par Google et Apple, au travers de restriction sur les navigateurs compatibles.

Firefox doit-il se résigner à imiter Microsoft et adopter Chromium ? Fin janvier, un responsable de Microsoft, Kenneth Auchenberg, défendait ce scénario sur Twitter. « J’ai pensé : Il est temps pour @mozilla de descendre de sa tour d’ivoire philosophique. Le web est dominé par Chromium, s’ils se souciaient vraiment du web, ils contribueraient au lieu de construire un univers parallèle qui est utilisé par moins de 5% ? »

Cette position ne fait toutefois pas l’unanimité. « Je ne pourrais pas être plus en désaccord avec vous. C’est précisément *parce que* Chromium a une part de marché tellement importante qu’il est vital pour Mozilla (ou pour n’importe qui d’autre) de se battre pour la diversité » lui a par exemple répondu Jeremy Keith, développeur web. « Construire ‘un univers parallèle’ ? C’est la contribution. »

/ Powercenter

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