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Un faux site d'information utilisé comme couverture par des espions iraniens

Des cyberespions iraniens ont utilisé pendant trois ans un faux site d'information pour contacter des cibles militaires aux Etats-Unis et en Israël, et pirater leurs comptes personnels sur les réseaux sociaux.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 mai 2014 à 05h25, modifié le 30 mai 2014 à 07h42

Temps de Lecture 2 min.

Capture d'écran du faux site d'information utilisé par de probables espions iraniens.

Des cyberespions, probablement iraniens, ont utilisé pendant trois ans un faux site d'information pour contacter des cibles militaires aux Etats-Unis et en Israël, et ensuite récupérer des informations en piratant leurs comptes personnels sur les réseaux sociaux.

Un rapport de la société de cybersécurité iSight Partners, obtenu par l'AFP jeudi 29 mai, révèle que 2 000 personnes environ ont été piégées à cause de ce faux site d'information nommé News OnAir.org.

DE NOMBREUX PAYS VISÉS

Pour parvenir à leurs fins, les administrateurs du site, enregistré en Iran, de même que l'adresse IP qui y est rattachée, reprenaient les articles d'authentiques organes de presse, parmi lesquels la BBC et les agences de presse Associated Press et Reuters. Les identités de certains journalistes, notamment de Fox News et Reuters, ont également été usurpées.

Les cyberespions utilisaient ensuite leur qualité de faux journalistes pour entrer en contact avec des personnes liées au secteur de la défense. Les cibles (militaires, parlementaires, journalistes, diplomates...) étaient principalement américaines et israéliennes, mais certains pays comme la Grande-Bretagne, l'Arabie saoudite et l'Irak ont également été visés.

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Les discussions engagées permettaient aux espions de pouvoir pirater les profils de ces cibles sur Twitter, Facebook et autres réseaux sociaux, et de récupérer leurs mots de passe et identifiants.

« EFFRONTERIE ET CRÉATIVITÉ »

L'AFP et iSight Partners ne précisent pas, toutefois, quels types d'informations ont été obtenus grâce à ces piratages, ni les techniques utilisées. « Compte tenu de la durée de l'opération [débutée en 2011], nous déduisons qu'elle a connu, au minimum, un certain succès », indique seulement la retranscription du rapport par l'AFP.

Selon iSight, les détails de l'opération (par exemple, l'utilisan de mots de passe en persan) montrent qu'elle a été « orchestrée par des Iraniens ». Mais les informations manquent pour remonter jusqu'à son principal instigateur. « L'absence de sophistication [de ce groupe de cyberespions] était compensée par l'effronterie, la créativité et la patience », écrit iSight.

« Le réseau de personnes [impliquées] est particulièrement complexe, avec des dizaines de comptes remplis d'informations fictives, personnelles et professionnelles. La majorité de ces personnes affirmaient travailler pour News OnAir.org. »

Interrogée sur le sujet, la porte-parole du département d'Etat américain, Jennifer Paski, a affirmé jeudi que « l'utilisaton de fausses identités à des fins malveillantes est bien connue du gouvernement américain ».

« Nous savons que des pirates informatiques, en Iran et ailleurs, utilisent souvent les réseaux sociaux pour obtenir des informations ou pour entrer en contact avec des cibles stratégiques, du gouvernement américain ou de sociétés privées. »

Le Monde avec AFP

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