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Apple se cherche toujours une vie après l'iPhone

•L'iPhone porte les résultats du second trimestre de la firme à la pomme.•Le marché réclame pourtant des nouveautés à Tim Cook, le successeur de Steve Jobs.

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Par Sandrine Cassini

Publié le 25 avr. 2014 à 01:01

Les Américains appellent ça « The Next Big Thing ». Après l'iPod, l'iPhone, l'iPad, quelle sera la prochaine grande innovation d'Apple, capable de révolutionner le marché ? Inlassablement, la question hante chaque publication de résultats, les investisseurs guettant le moindre indice dans les annonces de Tim Cook, le successeur de Steve Jobs. Une fois encore, mercredi soir, ils en ont été pour leurs frais.

Pourtant, la firme à la pomme a affiché une santé insolente. Au second trimestre de son exercice 2013-2014, son résultat net a crû de 7 %, à 10,2 milliards de dollars, signant là un retour à la croissance des bénéfices depuis début 2013. Même s'il ralentit, le chiffre d'affaires reste en hausse de 5 %, à 45,7 milliards de dollars. Apple profite toujours du succès de l'iPhone, qui pèse plus de la moitié de ses ventes et dont la version 6 est attendue à la rentrée. Le groupe a écoulé 43,2 millions d'appareils, au-dessus des 38,2 millions pronostiqués par le marché. La Chine, où la firme commercialise depuis janvier l'iPhone via China Mobile, le premier opérateur national, a bien contribué aux performances du groupe.

Un univers impitoyable

Pourtant, progressivement, la part de marché d'Apple dans les smartphones s'érode face aux mobiles toujours plus nombreux sous Android, le système d'exploitation de Google. Et le segment haut de gamme commence à être saturé. Ainsi, au moment de son lancement, le Galaxy S5 de Samsung était-il moins cher que le S4, son prédécesseur. Si l'iPhone se porte encore bien, les performances de l'iPad, elles, sont plus mitigées. Le chiffre d'affaires de la tablette a reculé de 13 % d'une année à l'autre. Là aussi, la concurrence sur les tablettes fait rage sur un marché saturé par le nombre de fabricants.

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Pour assurer son avenir, Apple ne peut donc se reposer sur ses lauriers. « Ils n'ont pas de revenus récurrents. Chaque trimestre, il faut aller chercher du chiffre d'affaires », rappelle Leslie Griffe de Malval, analyste au fonds FourPoints.

Tim Cook saura-t-il réitérer les exploits de Steve Jobs ? Lors de la conférence des analystes, le PDG a promis de nouveaux produits pour cette année. « Si rien n'est annoncé lors de la conférence développeurs, le marché sera déçu », témoigne un analyste parisien. Tout le monde parie sur l'annonce de l'iWatch, une montre connectée. Le site Mashable évoque un partenariat avec Nike, qui fournirait une partie logicielle. Tim Cook siège au conseil d'administration de l'équipementier sportif. Autre serpent de mer, l'iTV, qui marquerait une nouvelle tentative d'Apple dans la télévision.

Mais, par rapport à des groupes comme Facebook, Amazon ou Google, capables d'investir tous azimuts et allant jusqu'à racheter des fabricants de drones pour ne pas se laisser dépasser, Apple reste concentré sur un nombre réduit de produits. Une force qui pourrait un jour devenir une faiblesse.

Sandrine Cassini

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