L'acquisition spectaculaire de l'application WhatsApp par Facebook, mercredi 19 février, a mis en lumière un service de messagerie instantanée sur smartphone au succès grandissant. En à peine cinq ans d'existence, WhatsApp a, en effet, réussi à séduire près d'un demi-milliard d'utilisateurs.
Fondée en 2009 dans la Silicon Valley par deux anciens employés de Yahoo!, Brian Acton et Jan Koum, la start-up tient son nom d'un jeu de mots sur l'expression « what's up ? » – « quoi de neuf ? », en anglais.
L'objectif de ses deux fondateurs – qui se décrivent comme « deux mecs qui ont passé à eux deux vingt ans à faire des trucs de geeks chez Yahoo! » – était de créer un système pour remplacer les traditionnels échanges de messages par SMS, dans un contexte marqué par l'explosion des ventes de smartphones.
Aujourd'hui, WhatsApp compte 450 millions d'utilisateurs mensuels, dont 70 % sont actifs quotidiennement. Plus d'un million de personnes ouvrent un compte chaque jour. Quelque 10 milliards de messages transiteraient chaque jour par ces services.
« NO ADS! NO GAMES! NO GIMMICKS! »
WhatsApp s'est très vite imposée comme une alternative de choix aux SMS en permettant d'échanger par les connexions Internet des smartphones images, vidéos, messages audio ou écrits. Gratuite pendant un an, l'application coûte ensuite 99 cents par an.
Pour justifier la facturation de leur produit, Brian Acton et Jan Koum expliquaient il y a quelques années – en n'hésitant pas à placer en exergue une citation de Tyler Durden, personnage anarchiste du film Fight Club –, que leur principale préoccupation était de se détacher de l'emprise de la publicité. Une revendication qui passait par la critique des géants Yahoo! et Google.
L'investisseur en capital risque Jim Goetz révèle par ailleurs que, sur son bureau, Jan Koum a affiché une note de Brian Acton indiquant « No Ads! No Games! No Gimmicks! » (Pas de pub ! Pas de jeux ! Pas de gadgets !) afin de « se concentrer sur la construction d'une pure expérience de messagerie ». A cet égard, le rachat de WhatsApp par Facebook, qui tire près de la moitié de ses revenus de la publicité, peut poser question.
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