La SSII Devoteam a livré les résultats de sa seconde enquête européenne consacrée au Green IT. Cette année, 134 entreprises et organisations ont répondu depuis 11 pays européens aux questions mises en ligne par le groupe sur son site. Même si quelques répondants (14%) considèrent que le Green IT n'est qu'un prétexte à la mode pour réduire les coûts, l'immense majorité d'entre eux (67%) l'envisage comme un enjeu important pour le développement durable et un moyen de répondre aux attentes des clients. Par ailleurs, le  datacenter concentre toute l'attention des directions informatiques. En effet, 65% des entreprises connaissent la facture électrique de leurs datacenters contre moins de 40% pour les postes de travail et les infrastructures réseaux. Reste que la situation a très peu évolué depuis l'année dernière : seules un quart des directions informatiques payent elles-mêmes leur facture énergétique. Pourtant, c'est lorsque la DSI informatique paye la facture électrique que le plus d'initiatives sont lancées. L'enquête montre 35% d'initiatives supplémentaires lancées dans ce cas.

Poste de travail : priorité aux actions à faible coût

Les actions telles que la sensibilisation (55% des utilisateurs) et le paramétrage économique des postes (51% des sondés) apparaissent, en outre, comme largement menées dans les organisations interrogées. S'agissant des bonnes pratiques mises en place pour les impressions, les personnes sondées estiment, en moyenne, imprimer 13 pages par jour. La généralisation des imprimantes multifonctions arrive en tête (62%). L'enquête montre également que les solutions de réunion à distance sont devenues  incontournables. L'utilisation d'outils destinés à réduire les déplacements est en augmentation de près de 50% depuis l'année dernière : ainsi, 56% des entreprises interrogées indiquent utiliser des solutions de vidéoconférence, 34% s'appuient sur du webmeeting et 24%, sur de la téléconférence. Mais, si travailler en dehors de son bureau est technologiquement possible, pourtant, seulement 16% des employés télétravaillent en raison de freins sociaux. Néanmoins, les entreprises s'ouvrent progressivement au télétravail. Le pourcentage de répondants l'ayant intégré dans les contrats et conventions a doublé, passant de 30% en 2009 à 67% cette année.

Le bilan carbone à l'arrêt faute de réelles évolutions règlementaires

La part des entreprises à avoir réalisé un bilan carbone n'a pas évolué depuis 2009 et se stabilise à 32%.Cependant, les disparités sont considérables au sein de l'Europe. Le Royaume-Uni fait figure de bon élève avec plus de 90% des entreprises interrogées à avoir conduit un bilan carbone. Ce fossé s'explique par l'arrivée, depuis avril 2010, d'une législation contraignante : le Carbon Reduction Commitment, un système de bourse carbone pour les entreprises.

Enfin, seulement 21% des organisations connaissent le volume de leurs déchets électroniques et suivent leur fin de vie. Outre l'impact que ces déchets ont sur l'environnement s'ils ne sont pas traités dans des filières conformes aux normes en vigueur, ils constituent un risque important d'image pour l'organisation.