Le régime vegan contribuerait à la malnutrition dans les pays développés

Dans certains pays développés, le véganisme est adopté par une proportion croissante de la population. Malheureusement, il est aussi source de malnutrition pour beaucoup de personnes dans ces régions, révèlent une équipe de chercheurs.

Le régime vegan contribuerait à la malnutrition dans les pays développés
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Le régime vegan contribuerait à la malnutrition dans les pays développés

À l'heure où notre consommation de viande menace l'environnement, de nombreux chercheurs suggèrent de nous tourner progressivement vers le végétarisme. Certaines personnes optent quant à elles pour l'option du véganisme, excluant de leur régime tout produit d'origine animale. Malheureusement, de nombreuses études révèlent déjà depuis plusieurs années que ce choix serait à l'origine de malnutrition dans les pays développés.

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Famine cachée

"Les effets de ces déficiences nutritionnelles ne sont pas toujours visibles au premier abord, mais leurs conséquences peuvent être sévères", soulignent les chercheurs Chris Elliott, Chen Situ et Claire McEvoy pour le site The Conversation. "Ils impliquent une plus faible résistance aux maladies, un handicap mental et même la mort." Cette "famine cachée", commune dans les pays en voie de développement, commence également à inquiéter les institutions dans les pays développés.

Le Royaume-Uni figure septième parmi les pays souffrant d'une déficience en iode. Aux États-Unis, un enfant sur quatre connaît des carences en calcium, magnésium ou vitamine A... et plus de la moitié des enfants manquent de vitamine D et E. Parmi les contributeurs principaux : une nourriture peu chère, de faible qualité, riche énergétiquement mais pauvre nutritionnellement. L'appauvrissement des sols, causé par le changement climatique et une mauvaise gestion agricole, amène aussi les ingrédients à perdre en apports nutritionnels. Mais ce n'est pas tout.

Véganisme mal informé

Selon l'association britannique Vegan Society, le nombre de personnes ayant adopté le véganisme aurait quadruplé au cours de la dernière décennie. Aux États-Unis, 5% de la population ne consommerait pas de viande et la moitié de ces effectifs serait devenu vegan. Ces tendances mènent souvent à des régimes mal compris et mal préparés, ainsi qu'aux carences qui en découlent. Parmi elles, la carence en vitamine D et en calcium semble prédominante, responsable entre autres de problèmes osseux avec un taux de fractures chez les végans trois fois supérieur à la moyenne.

La vitamine B12 fait également souvent l'objet de carences chez ces personnes, plus que chez les végétariens et les mangeurs de viande. Il en résulte une fatigue importante, des problèmes de digestion, des dommages nerveux irréversibles, des risques de maladies cardiaques et un retard de développement chez les jeunes enfants.

La solution ? Recourir à des nourritures fortifiées et à des suppléments selon les chercheurs, mais surtout, s'informer avant de se tourner vers un régime végan, afin de sélectionner au mieux son alimentation.

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