Les hackathons en entreprise : bon ou mauvais choix ?

Les hackathons en entreprise : bon ou mauvais choix ?
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Pour stimuler leurs talents et en séduire de nouveaux, les entreprises ont de plus en plus souvent recours à ce que l’on a baptisé le “hackathon”. Un événement où l’on réunit des personnes aux compétences diverses (développeurs, designers, etc..) qui s’affrontent en équipes pour développer une programmation informatique collaborative pendant  une durée soigneusement choronométrée.
Le terme hackathon est une contraction des mots “hack” (manipulation ou modification d’un système)  et “marathon” et permet aux talents déjà en poste, comme aux talents émergents, d’être stimulés en se confrontant les uns aux autres.
Pour l’entreprise, c’est doublement payant : le hackaton est souvent doté d’un prix qui apporte du prestige à l’entreprise gagnante mais l’exercice, hautement stimulant,  leur permet de maintenir l’esprit de compétitivité et d’innovation dans l’entreprise.

Petite histoire du hackathon

Le concept du hackaton est né aux Etats-unis à la fin des années 90 et était à l’origine un rassemblement spontané de développeurs adeptes des logiciels libres pour créer un programme collaboratif.

Mais cette culture a vraiment pris son envol au moment où les petits génies de l’informatique (Mark Zuckerberg, le pdg de Facebook entre autres)  sont devenus des entrepreneurs. Ils ont ensuite adapté le concept à leurs besoins en l’élargissant à d’autres talents,  comme les designers, les entrepreneurs etc… pour proposer des événements toujours plus stimulants et des résultats de plus ou plus convaincants.
En France, de nombreuses grandes entreprises se sont emparées de l’idée et ont appliqué ce principe d’ “hybridation croisée”  à toutes sortes de sujets brûlants, allant parfois jusqu’à en faire un élément à part entière de la stratégie d’innovation !

Le hackathon, les limites d’un modèle

Mais si le hackathon contient assurément des éléments très stimulants pour l’entreprise, il ne convainc pas tout le monde. On lui reproche souvent son caractère brouillon, inachevé, lié à la durée chronométrée, et l’on dénonce souvent une exploitation purement  commerciale et marketing qui irait même à l’encontre des créateurs eux-mêmes.
Selon de nombreux entrepreneurs, le temps imparti pour le hackathon est trop court pour aboutir à un produit fini et commercialisable. Il ne devrait constituer qu’une étape du processus, le travail devrait être ensuite suivi et peaufiné après le hackaton. Le plus souvent, les entreprises profitent et financent ces événements uniquement pour communiquer  et avoir un retour immédiat sur l’investissement.
Les développeurs eux-mêmes semblent sceptiques sur l’intérêt réel des entreprises à l’égard de leurs projets de développement. Ils craignent le ”vol d’idées” et souhaiteraient la mise en place systématique d’un incubateur qui leur permette de poursuivre et de parfaire leurs projets. Si les rencontres stimulantes qu’ils ont pu faire lors de ces hackathons les séduisent la plupart du temps, ils soulignent la nécessité de se revoir et de continuer à réfléchir ensemble pour mettre en place un projet vraiment commercialisable et qui puisse être vraiment intéressant pour leur développement personnel également.

 

Pour devenir un véritable agitateur dans l’entreprise, le hackathon doit encore évoluer et trouver des supports et des mécènes qui l’accompagnent dans une nouvelle phase vraiment efficace.

 

Source de l’image à la Une : Flickr (Wikimedia)

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A propos de l'auteur

JaimeLeLundi http://www.jaimelelundi.com
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