Les chiffres constituent son meilleur avocat. Mark Zuckerberg a fait taire pour un moment ses détracteurs. Le fondateur du premier réseau social du monde a une nouvelle fois présenté, mercredi 29 janvier, des résultats annuels spectaculaires.
Avec un chiffre d'affaires de 7,87 milliards de dollars (5,78 milliards d'euros) en 2013, Facebook affiche une progression de 55 % de ses revenus par rapport à 2012. Et avec une marge de 44 % contre 33 % l'année précédente, le réseau social a généré un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars ces douze derniers mois… Une santé de jeune premier pour l'entreprise de Menlo Park (Californie), qui soufflera ses dix bougies le 4 février.
CARREFOUR D'AUDIENCE MONDIAL
En une décennie, Facebook est devenu un carrefour d'audience mondial. Au dernier trimestre, 757 millions de personnes se sont rendues chaque jour sur la plate-forme – une hausse de 22 % par rapport à la même période en 2012. Chaque mois, 1,258 milliard d'êtres humains consultent Facebook. « Une telle progression, c'est une prouesse pour un site de cette envergure », avoue Nate Elliott, un analyste du cabinet Forrester.
Mark Zuckerberg s'était moqué des Cassandre lors d'une conférence à San José, en Californie, mardi 28 janvier : « Si vous écoutez les journalistes et les blogueurs, vous entendrez la même chose depuis nos débuts : c'est une mode passagère, ils ne franchiront pas la marche, et même s'ils y arrivent, ils ne seront pas rentables… »
Le milliardaire à capuche est attendu sur trois points : le mobile, les jeunes et la publicité. Il peut déjà se montrer serein du côté des smartphones et des tablettes. En décembre 2013, 945 millions de personnes ont utilisé ses services depuis un appareil mobile (+39 % sur un an). Le mobile a représenté 53 % de ses recettes au quatrième trimestre 2013, et Facebook détient déjà 18 % du marché de la publicité mobile derrière Google et ses 53 %, selon le spécialiste eMarketer.
« FACEBOOK A SATURÉ LE MARCHÉ DES JEUNES »
Sur les jeunes, la situation est plus nuancée. Alors que l'audience chez les adolescents patine, avec la montée en puissance de réseaux sociaux comme Pinterest ou Snapchat, Facebook a refusé d'évoquer le sujet mercredi. « Je ne pense pas que les jeunes fuient Facebook, mais le silence de ce dernier ne va pas calmer les nerfs des investisseurs », remarque M. Elliot.
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