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Pour le « New York Times », Snowden avait raison et mérite une peine allégée

Le gouvernement américain doit faire preuve de clémence envers l'ancien consultant informatique des services secrets américains compte tenu de la valeur pour le public de ses révélations, écrit le journal, jeudi.

Le Monde

Publié le 02 janvier 2014 à 19h27, modifié le 02 janvier 2014 à 19h27

Temps de Lecture 3 min.

Les députés de la commission des libertés publiques ont adopté, mercredi 12 février, à Bruxelles, un rapport d'enquête très critique sur les pratiques américaines révélées par Edward Snowden.

Le gouvernement américain doit faire preuve de clémence envers l'ancien consultant informatique des services secrets états-uniens Edward Snowden, compte tenu de la valeur pour le public de ses révélations sur le programme d'écoutes de l'Agence nationale de sécurité (NSA), estime le New York Times, jeudi 2 janvier.

Dans son éditorial, le quotidien souligne que grâce aux révélations du jeune homme, les Américains prennent désormais conscience beaucoup mieux de ce que représente la surveillance de leurs appels téléphoniques, courriels et autres informations les concernant.

En outre, souligne l'éditorial du journal, les informations transmises à la presse par Edward Snowden ont aussi entraîné une remise à plat de la façon dont est collecté le renseignement et ont aussi incité la commission d'enquête nommée par le président Obama à demander une refonte de la NSA.

« Compte tenu de la valeur énorme de l'information qu'il a révélée et des abus qu'il a signalés, M. Snowden mérite mieux qu'une vie d'exil permanent, de peur et de fuite. Il a peut-être commis un crime ce faisant, mais il a rendu un grand service à son pays », écrit le New York Times.

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LE « GUARDIAN » APPELLE AUSSI À L'INDULGENCE

Le Guardian, le quotidien britannique qui, avec le Washington Post, aux Etats-Unis, a publié les documents d'Edward Snowden, appelait lui aussi le président Obama à l'indulgence dans son éditorial du 1er janvier :

« Nous espérons que des têtes froides au sein de l'actuel gouvernement travaillent à une stratégie permettant à M. Snowden de rentrer aux Etats-Unis avec dignité, et au président d'utiliser ses pouvoirs exécutifs pour le traiter humainement et d'une façon qui soit un exemple éclatant de la valeur des lanceurs d'alerte et de la liberté de parole elle-même », écrit The Guardian.

Edward Snowden, à qui la Russie a accordé l'asile provisoire l'an dernier, a transmis à la presse des documents auxquels il a pu avoir accès quand il travaillait pour la NSA. Il a été inculpé d'espionnage aux Etats-Unis. Il encourt trente ans de prison, mais risque en fait d'être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, écrit le Times.

« TOUT À FAIT JUSTIFIÉ »

Le prochain vice-directeur de la NSA, Rick Ledgett, s'est dit récemment favorable à la négociation d'une amnistie avec M. Snowden, en échange d'une mise en sécurité des documents en sa possession, mais la Maison Blanche a écarté cette suggestion. L'éditorial du New York Times, qui estime le jeune informaticien « tout à fait justifié » dans son entreprise, affirme que l'agence contrevient « des milliers de fois par an » aux lois fédérales sur la vie privée.

Au lieu d'appeler Edward Snowden à rentrer aux Etats-Unis, Barack Obama devrait lui donner « une incitation à rentrer chez lui », estime le NY Times. « Quand quelqu'un révèle que les responsables au pouvoir ont régulièrement et délibérément enfreint la loi, cette personne ne devrait pas risquer la prison à vie des mains du même gouvernement », écrit le quotidien.

MULTIPLICATION DES APPELS À LA CLÉMENCE

Le directeur du l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch, Kenneth Roth, a affirmé jeudi sur Twitter, en donnant le lien vers l'article du Guardian, que « Snowden avait mis au jour des mauvaises pratiques. D'autres qui ont eu recours aux canaux officiels pour donner l'alerte ont été ignorés ou poursuivis ». Il a exhorté l'administration à abandonner les poursuites contre l'ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine.

Même réaction de l'influente organisation de défense des libertés l'American Civil Liberties Union (ACLU), qui a salué, également sur Twitter, le plaidoyer du New York Times : « Nous ne pourrions pas être plus d'accord » avec cet éditorial, ont écrit ses responsables.

Le texte a également recueilli le soutien d'une ancienne responsable du département d'Etat lors du premier mandat de M. Obama. « Je suis d'accord » avec le Times, a écrit sur son compte Twitter Anne-Marie Slaughter, actuellement dirigeante du groupe de réflexion New America Foundation.

> Lire : Edward Snowden accordait une interview au Washington Post le 24 décembre

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