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EmploiLes réseaux sociaux appréciés des recruteurs

Les réseaux sociaux professionnels fournissent aux recruteurs une quantité impressionnante d'informations sur chaque membre inscrit et peuvent donc constituer un moyen efficace pour recruter de nouveaux talents.

PricewaterhouseCoopers (PwC) parcourt ainsi régulièrement ces réseaux sociaux professionnels à la recherche de profils, explique Robert Jacsman, employé des ressources humaines dans la société d'audit comptable et de conseils aux entreprises.

Chargé de dénicher des candidats expérimentés, Robert Jacsman contacte les personnes dont les profils correspondent aux postes ouverts chez PwC. «Nous leur écrivons directement, mais discrètement», précise-t-il. Discrètement peut signifier une entrevue informelle autour d'un café.

Les entreprises ou les agences de placement, telles que Manpower, sont ainsi de plus en plus nombreuses à recourir à ces réseaux sociaux. Certaines les utilisent systématiquement, dès qu'un poste se libère. Ils peuvent aussi constituer un canal supplémentaire pour transmettre une information ou pour obtenir des renseignements sur un candidat.

Depuis sa création en 2005, Linkedin peut ainsi s'enorgueillir de 225 millions de membres dans 200 pays. Viadeo, un réseau francophone, dispose de 55 millions de membres. D'autres portails s'adressant plutôt à une région spécifique, comme Nataoo qui est destiné à la Suisse romande, ont également vu le jour.

Aussi précis que possible

Ces plates-formes sont intéressantes lorsqu'il s'agit de recruter par exemple des spécialistes ou des ingénieurs, des candidats qui disposent de profils ou d'expériences spécifiques, estime le groupe technologique zurichois ABB.

«Nous ciblons les personnes aux qualifications correspondant à ce que nous recherchons», précise Melanie Nyfeler, porte-parole chez ABB Suisse. «Nous passons ainsi en revue les réseaux qui sont utilisés par ces cercles de personnes», ajoute-t-elle.

Cela signifie que le profil doit être aussi attractif et précis que possible. Certains sont très détaillés: les utilisateurs y mentionnent les groupes d'intérêt ou associations auxquels ils adhèrent, disposent d'un CV exhaustif, y décrivent leurs loisirs, etc. «Plus un profil est étoffé, mieux c'est», résument les experts.

Un demandeur d'emploi devrait être concret sur ce qu'il sait faire. Un spécialiste IT devrait ainsi indiquer quelles sont les applications qu'il maîtrise, quelles sont ses spécialités», renchérit Robert Jacsman.

Même son de cloche du côté du département des ressources humaines de Nestlé. Le groupe alimentaire vaudois conseille notamment de structurer clairement son profil, de le mettre à jour, de décrire précisément ses compétences et connaissances, de mettre en avant certaines qualités ressortant du lot et de définir quels sont les objectifs poursuivis.

Par mots-clés

Pour mieux cibler certains candidats, les recruteurs utilisent ces réseaux en effectuant des recherches par mots-clés. Ce qui s'applique à Google a cours aussi sur ces portails: plus les termes sont précis, plus les chances d'obtenir des résultats augmentent.

«De manière générale, les utilisateurs devraient s'interroger sur ce qu'ils souhaitent en tirer. Un profil sans données concrètes est inutile», note le chasseur de têtes de PwC. «Il ne sert à rien de mentionner l'intitulé de sa profession sans la décrire», abondent les experts travaillant pour Nestlé.

Une fois la personne trouvée et contactée, les procédures d'embauche habituelles se mettent en place et le profil n'est a priori plus analysé. Il peut arriver que pour des fonctions-clés, les profils soient à nouveau examinés de près, mais généralement ce n'est pas le cas, confirme-t-on auprès de Migros.

En somme, si tant est que le demandeur d'emploi adopte un comportement discret et professionnel, l'entrée en scène ne jouera plus un rôle déterminant.

La photo, ainsi que le nombre de contacts, ne sont pas importants non plus, selon Robert Jacsman. «Ce qui est primordial, c'est de peaufiner son profil, même si la personne n'est pas à la recherche d'un emploi. De nos jours, soigner son profil devrait être un automatisme», conclut-il.

ats