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Ce que Facebook nous apprend des migrations internationales

<a href="http://www.flickr.com/photos/36495803@N05/7928294800">Airplane Flight Wing flying to Travel on Vacation</a> / epSos.de via Flickr CC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">Lisence By</a>
Airplane Flight Wing flying to Travel on Vacation / epSos.de via Flickr CC Lisence By

Temps de lecture: 2 minutes

Modifié le jeudi 19 décembre à 15h55

On vous a déjà expliqué comment LinkedIn pourrait ambitionner de se substituer à l’Insee et à Pole Emploi réunis, grâce à sa formidable base de données sur le parcours professionnels de ses utilisateurs.

A présent, l’équipe scientifique de Facebook, qui mouline les masses de «datas» des 1,19 milliard d’utilisateurs réguliers, estime que le réseau social «offre une richesse de données adaptée à l’étude de la mobilité humaine», et «la possibilité de cartographier les migrations internes et internationales en parallèle, ce qui ne peut être fait facilement à partir des sondages traditionnels».

Les statisticiens de Facebook, relate Quartz, ont pu identifier des migrations coordonnées en analysant les données du réseau: c’est-à-dire les cas dans lesquels au moins 20% de la population de la même ville a migré vers une autre ville, attirée par l’urbanisation rapide de cette dernière.

Exemple: si vous avez grandi à Badagri, Nigeria, il y a 67% de chances pour que vous viviez aujourd’hui à Lagos, la capitale plus grande ville du pays.

Ce phénomène concerne surtout les villes en expansion d’Afrique (Lagos, Accra, Kampala), d’Asie (Bangkok), d’Inde (Hyderabad, Chennai) et d’Amérique du Sud (Bogota, Lima), ainsi qu'Istanbul sur le continent européen. La Chine, où Facebook est interdit, est évidemment exclue de l'étude.

Cliquez sur le tableau pour l'agrandir. Source: Facebook

Istanbul, avec 387 villes qui ont «coordonné» leurs migrations avec elle, est le deuxième plus grand hub d'arrivée. Principalement internes (84%), les migrations s’observent aussi à l'échelle régionale, notamment pour des motifs culturels et politiques, explique l’équipe de chercheurs. Pour Istanbul, ils concernent ainsi la Bulgarie (où vit une importante minorité turque) et la Bosnie, majoritairement qui compte une part importante de musulmans.

Source: Facebook

Les grands centres urbains occidentaux aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest (à l’exception de Londres) ne sont pas des destinations privilégiées de ces migrations coordonnées. Selon les chercheurs, ces villes «attirent des populations du monde entier, mais rarement d’une manière coordonnée».

Ce n’est pas la première fois que l’immense base de données de Facebook est utilisée pour étudier les migrations. Une équipe de Wolfram Research s’en était servi pour étudier les principales origines des migrants aux Etats-Unis.

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